Aller sur l'Etudiant Newsletter Mon compte

Joël Alexandre (Normandie Université) : "Nous ne nous dirigeons pas vers une fusion"

Olivier Monod Publié le
Joël Alexandre (Normandie Université) : "Nous ne nous dirigeons pas vers une fusion"
©CPU – Stéphane Laniray // © 
A l'occasion du salon de l'Etudiant de Rouen les 12 et 13 janvier, EducPros fait le point sur le PRES Normandie Université avec son président, Joël Alexandre.

Votre PRES Normandie Université a été l'un des derniers à se lancer, avec un décret de création en octobre 2011 et un premier conseil d'administration datant d'à peine un an, comment s'est passée la mise en place?

Le PRES est récent, c'est vrai, mais les collaborations inter-universités datent d'au moins 15 ans. Avant 2006, il existait une structure, le pôle universitaire normand, qui gérait des projet inter-régionaux. L'école doctorale normande chimie biologie, par exemple, est inter-régionale et a été créée il y a 15 ans.

Si les relations existaient déjà, comment expliquer ce délai avant la création du PRES?

Dans un premier temps, nous avons dissout le pôle universitaire normand en 2007. Il s'agissait peut-être d'une erreur, car nous avons détruit pour reconstruire. Mais nous avons surtout été ralenti par le contexte politique tendu entre les deux régions. La question de la localisation du siège du PRES entre la basse et la haute Normandie était un enjeu [NDLR : il alterne entre Caen et Rouen finalement]. Les freins n'étaient pas forcément universitaires.

Aujourd'hui quel est le cadre d'intervention du PRES, vous dirigez-vous vers un PRES fusionnel ou coopératif?

Le PRES a un champ d'action plus large que le pôle universitaire normand mais nous ne nous dirigeons pas vers une fusion. Nous nous rapprochons plutôt de ce qui a été nommé "université fédérale" pendant les Assises. Nous avons des écoles doctorales inter-régionales, mais aussi des fédérations de recherche et même des laboratoires communs. Nous avons également mis sur pied des masters et des formations cohabilitées dans les deux régions.

Vous voulez dire que plusieurs établissements du PRES délivrent le même diplôme ou que vous avez mis en place des doubles diplômes entre les membres?

Tous les scenarii existent. Parfois les étudiants peuvent suivre un cours d'un autre établissement en ligne. Dans certains cas, les équipes enseignantes sont communes entre plusieurs établissements, dans d'autres les étudiants sont amenés à se déplacer. Cela s'inscrit dans le cadre général de coopération du PRES. Normandie Université travaille sur la formation, la recherche, la valorisation, l'international et le numérique.

Nous nous rapprochons de ce qui a été nommé "université fédérale" pendant les Assises


Vous avez intégré 11 nouveaux membres associés récemment, dans quel but?

Nous voulons avoir une politique de site cohérente. Pour cela, le PRES doit être un lieu de discussion entre tous les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous avions 13 demandes d'intégrations, nous en avons accepté 11. Les deux recalés sont l'EM Normandie et Rouen Business School.

Pourquoi ces deux écoles ont-elles été recalées?

Elles étaient considérées par certains comme ayant un mode de fonctionnement, d'organisation et de recrutement trop éloigné des autres. Pour intégrer un nouveau membre, nos statuts prévoient qu'il faut un vote à l'unanimité.

L'absence des deux principales écoles de management de la région dans le PRES n'est-elle pas un handicap ?

C'est vrai, nous essayons de travailler à cela. Peut-être faudra-t-il revoir nos statuts. Le but du PRES est de discuter avec tout le monde.

L'Etudiant vient à la rencontre des étudiants de Rouen
A l'occasion du salon de Rouen les 12 et 13 janvier 2013, la rédaction de l'Etudiant se rend sur place pour vous faire vivre l'événement en direct. Des témoignages d'étudiants, de lycéens, des conseils sur l'orientation par des experts à suivre en direct sur letudiant.fr.
Olivier Monod | Publié le