Que va devenir l'ancien PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur) “Université de Lyon” ?
Il est en train d'évoluer vers une communauté d'universités et établissements. Nous sommes en plein travail. Nous avançons sur les compétences que nous souhaitons mettre en commun, l'organisation ou encore la gouvernance à venir.
Pourquoi la fusion a-t-elle été écartée ?
Elle est en effet totalement exclue. Tout d'abord les établissements n'y sont pas forcément favorables, mais, surtout, le site Lyon – Saint-Étienne ne s'y prête pas, étant donné sa densité, avec plus de 130.000 étudiants. Nous avons considéré que la meilleure façon de s'unir était la communauté.
Quant à l'association, elle n'était pas adaptée non plus, car elle correspond plutôt aux situations où une grande université s'associe à des établissements de petite ou moyenne taille.
Les 19 établissements, membres du PRES jusqu'ici, feront-ils tous partie de la communauté en cours de constitution ?
C'est l'idée. Notre vision porte en effet sur un système confédéral, avec les acquis du PRES, où la coopération a bien fonctionné. Il est acté qu'une communauté va être créée sur le site avec les quatre universités. Ensuite, il est difficile de dire, avant que les statuts ne soient achevés, si toutes les écoles seront membres. A priori, tous les établissements qui font partie du PRES ont vocation à intégrer la communauté. Si certains ne le souhaitent pas, ils pourront s'associer.
Nous voulons avant tout une communauté qui fonctionne sur la base de l'engagement des établissements, et surtout pas créer simplement une couche supplémentaire déconnectée.
La représentation de chacun au conseil d'administration n'est pas encore tranchée. [...] Mais il ne comptera pas forcément un représentant de chaque établissement
Comment va s'organiser la gouvernance d'une telle structure ?
Notre objectif est de mettre en place de instances qui fonctionnent efficacement. Nous souhaitons donc éviter d'avoir un conseil d'administration pléthorique.
Nous nous dirigeons vers un CA ressemblant à ceux de nos universités ou au conseil du pôle actuel, avec une trentaine de membres. Le conseil académique sera également similaire à celui qui se met en place dans nos universités aujourd'hui, et enfin il y aura un conseil des membres.
La représentation de chacun au CA n'est pas encore tranchée, tout comme l'organisation de la direction de cette communauté ou la composition du bureau. C'est en discussion, les textes des statuts devraient être présentables devant nos communautés d'ici au printemps 2014.
La communauté aura un rôle important, notamment avec la signature du contrat de site. Tous les établissements auront-ils leur place au conseil d'administration ?
Non, le conseil d'administration ne comptera pas forcément un représentant de chacun des établissements membres. C'est déjà le cas aujourd'hui au niveau du PRES. Il existe un noyau dur avec les quatre universités et un certain nombre d'écoles qui ont un rôle moteur.
Mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir : le conseil des membres, où chacun sera présent, préparera les projets présentés au conseil d'administration et suivra ses décisions. En outre, le contrat de site sera validé par le conseil des membres.
Que devient l'Idex “prometteuse” obtenue par Lyon lors des premières vagues de sélection du Grand emprunt ?
Ce programme a vocation à être piloté par la communauté, il ne doit pas fonctionner en dehors. Nous espérons bien sûr remporter le futur appel à projets et nous y avons toutes les chances. Il nous était reproché auparavant des défaillances concernant la gouvernance, qui n'était pas considérée comme assez forte. Avec la communauté, nous répondons très bien à cette lacune, avec une vraie gouvernance de site. En revanche, nous ne sommes pas dans un modèle fusionnel, mais personne n'a dit que cela était obligatoire, au contraire.
La biographie de Khaled Bouabdallah
La rédaction de L'Etudiant sera en direct du salon de Lyon vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 janvier 2014. Des journalistes vont arpenter les allées pour donner la parole aux jeunes et aux étudiants de la région.
A suivre sur letudiant.fr