L'université de Toulouse 1 vous a proposé de siéger à son conseil d'administration. Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter ?
Le groupe La Dépêche du Midi entretient des relations permanentes avec les universités et grandes écoles toulousaines. Il relaie leurs initiatives dans ses colonnes et accueille chaque année de nombreux étudiants en stage. Nous venions alors de créer notre fondation d’entreprise dont l’un des buts est d’aider les étudiants confrontés à des difficultés sociales ou financières. J’ai saisi cette opportunité de mieux comprendre leurs besoins. Bruno Sire, alors premier vice-Ppésident de Toulouse 1, aujourd’hui président, qui m’a proposé ce poste, est membre du CA de notre fondation depuis sa création.
Quelle est la vocation de la fondation Dépêche du Midi ?
Lancée en janvier 2008, notre fondation d’entreprise est dotée d’un budget de 1,5 million d’euros. Sa vocation est de soutenir l'excellence, de renforcer les solidarités et de faire vivre le patrimoine. Elle a deux programmes : un système de "bourses actives" et un conservatoire multimédia des savoir-faire de Midi-Pyrénées. De la gastronomie à l’aéronautique en passant par la santé, ce conservatoire multimédia va créer une collection qui présentera l'originalité, la noblesse et la créativité de ces métiers. En les rendant plus attractifs, la fondation cherche à créer de nouveaux débouchés pour les jeunes de Midi-Pyrénées, y compris ceux qui n'ont pas l'intention ou la possibilité de suivre une voie universitaire. Une collection de CD et d’ouvrages sera mise à la disposition des collèges et des lycées afin d’aider les jeunes à choisir une orientation.
Combien de bourses attribuez-vous ? Quel est leur montant ?
La fondation attribuera trente nouvelles bourses chaque année à des lycéens de notre zone de diffusion, soit la région Midi-Pyrénées et le département de l’Aude. Les bourses sont accordées sur trois critères (le revenu, l’excellence et le projet) par un jury composé à parts égales de représentants du monde de l’entreprise et du monde universitaire. D’un montant de 2 500 euros par an, elles peuvent être renouvelées pendant 5 ans et cumulées avec les bourses de l’Éducation nationale. Suivis par un tuteur et par le coordinateur pédagogique de la fondation, qui est un professeur de Toulouse 1, les jeunes peuvent devenir à leur tour, tuteurs (rémunérés) à partir de leur quatrième année. La fondation s’engage, grâce notamment à ses liens avec les clubs d’entreprises de la région, à leur trouver des stages qualifiants dans leur filière, et non des jobs d’été, pendant toute la durée de leurs études. Elle a aussi mis en place une cellule de soutien psychologique, dirigée par Bernadette Rogé, professeur à l’université du Mirail, pour aider ceux qui rencontreraient des difficultés.