Quel bilan tirez-vous de l'édition 2012 de la banque d'épreuves littéraires ?
Le bilan est positif. L'enquête du ministère a recensé 723 intégrations sur l'ensemble des écoles en 2012 contre 641 en 2011, soit une augmentation de 12%. Dans le détail, cette augmentation profite surtout aux écoles de commerce des banques Ecricome et BCE (386 intégrés au total) mais les chiffres des autres établissements sont satisfaisants : on compte 29 intégrés aux IEP et 28 au CELSA. C'est un dispositif encore neuf et sans grand moyens car il repose sur le service concours de l'ENS mais il fonctionne plutôt bien. Et puis il faut rappeler que s'ajoute à cela la validation par l'université des acquis de plus de 95% des étudiants de seconde année, qui grâce aux 180 crédits ECTS acquis peuvent intégrer directement une licence 3 à l'université.
Au plan statistiques, les intégrations hors BEL des différents établissements restent encore bien supérieures...
C'est vrai qu'on ne constate pas de révolution : les établissements partenaires restent attachés aux autres voies d'intégration. Au Celsa par exemple, qui est une entité de Paris 4, la tradition de recrutement au sein de cette université est forte. Et les IEP aussi veulent donner leurs chances aux étudiants issus de l'université.
Quel est dès lors l'avantage pour un khâgneux de passer par la BEL ?
C'est un système plus simple pour l'étudiant car c'est un concours unique assorti d'oraux organisés par les écoles en cas d'admissibilité. Pour les autres voies d'intégration, le système est plus complexe car chaque procédure est différente et l'étudiant doit faire preuve d'autonomie pour trouver l'information. La classe prépa permet un accès progressif aux exigences de l'enseignement supérieur, qui sont de bons élèves mais qui n'ont pas forcément le maximum d'autonomie.
Déjà partenaire de la banque d’épreuves littéraires (qui concerne uniquement les prépas A /L), le réseau Ecricome participera également à partir de 2013 au concours de la banque lettres et science sociales (BL-SES). Les candidats ne passeront plus d’épreuves spécifiques et seront sélectionnés sur la base des notes au concours commun. Ils bénéficieront de la même réduction de 50% des frais d’inscription que les candidats inscrits à la BEL (gratuité pour les boursiers.)
