"Nous avons rencontré les principaux acteurs des MOOCs [à l’exception d’Udacity]. Certains principes se retrouvent dans les offres liées aux plateformes de Coursera, edX, et de la Khan Academy : vidéos courtes (10 à 15 minutes typiquement), auto-évaluation, évaluation par les pairs, délivrance de certificats aux étudiants ayant suivi le cours complet et réalisé les exercices demandés, outils à la disposition de l’enseignant pour suivre la progression des étudiants.
Les modèles économiques sont encore hésitants et proposent pour la majorité de faire payer les certifications. La notion de travaux pratiques ne semble pas prise en compte par les MOOCs actuellement. Les 2 universités rencontrées ont insisté sur l’importance de l’expérimentation de différentes approches pédagogiques utilisant les MOOCs. Les moyens matériels nécessaires sont limités (typiquement saisie d’écran, tablette graphique, webcam). La traduction multi-lingue des ressources n’en est qu’à un stade élémentaire (sous-titrage pour la Kahn academy). Nos interlocuteurs nous ont donné peu d’information sur le contrôle de la qualité des contenus mis en ligne. Le nombre d’élèves inscrits aux cours est impressionnant (on parle en dizaines de milliers) mais le taux d’abandon l’est aussi.
Berkeley et Stanford sont très impliqués et une majorité des enseignants utilisent les MOOCs en support de leur formation. Le travail nécessaire à la création d’un MOOC est encore lourd et nécessite des compétences en utilisation des outils de communication et en informatique (les cours d’informatique sont d’ailleurs surreprésentés dans l’offre MOOC). Des initiatives de cours en ligne plus privés les SPOCs semblent aussi se développer dans ces universités."
Lire l'intégralité du récit de voyage (pdf) de Geneviève Baudoin , professeur à l'ESIEE Paris.