JO 2018 : Perrine Laffont, une bosseuse sur les pistes et à l’IUT
À 19 ans, Perrine Laffont a décroché la première médaille d’or de l’équipe de France aux JO d’hiver de PyeongChang. Volontaire, passionnée, la jeune skieuse de bosses est loin d’être freestyle quand il s’agit de ses études. Elle mène ainsi en parallèle carrière sportive et cursus universitaire.
"J’ai commencé très tôt à skier. J’ai appris en même temps que je commençais à marcher !", assure Perrine Laffont. Sacrée championne olympique de ski de bosses à PyeongChang, le 12 février 2018, la jeune Ariégeoise garde le sourire aux lèvres depuis que son rêve de petite fille est devenu réalité.
Passionnée de sensations fortes
"J'ai débuté sur les bosses quand j’avais 7-8 ans. Je voulais suivre mon père et mon frère. Le ski, c’est une histoire de famille…", raconte la jeune femme de 19 ans. La discipline qu’elle se choisit, le ski de bosses, devient très vite une véritable passion : "J’aime le côté freestyle, la prise de risques, la sensation de plaisir qui va avec".
Quand ses camarades de classe rêvent de devenir institutrice ou pompier, Perrine s’imagine plutôt en haut d’un podium enneigé. "Je n’ai jamais pensé à faire d’autres métiers, à aller dans d’autres univers que le ski. Je détestais être à l’école, rester enfermée dans une salle de cours", confie l’athlète.
Étudiante en DUT, 3 mois par an
Elle passe tout de même son bac S, consciente de l’importance des études. "On ne vit pas du ski de bosses. Il faut obtenir des diplômes pour faciliter la recherche d’un travail plus tard." Inscrite à l’IUT (institut universitaire de technologie) d’Annecy (rattaché à l’université Savoie-Mont-Blanc), en DUT techniques de commercialisation, elle suit un parcours aménagé. "La formation se fera en trois ans au lieu de deux, les cours ont lieu pendant trois mois, d’avril à juin", décrit-elle. Des modalités qui sont un atout certain pour pouvoir être sur les pistes le reste de l’année.
Si avril est une période de "repos" côté sport, Perrine reprend les entraînements physiques quotidiens en mai, à raison de deux heures tous les soirs. "Ce n’est pas un rythme facile, cela fatigue, mais la motivation et l’envie sont les plus fortes !", sourit-elle.
Même si cette formation a surtout été envisagée pour son côté pratique, la jeune championne y trouve son compte. "Les cours me plaisent, surtout ceux de droit et de comptabilité. Globalement, les choses que l’on apprend sont variées."
Après son échec frustrant aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014 (elle s'était alors classée 14e), la jeune médaillée savoure une réussite bien méritée. Après une petite semaine de repos fin février, Perrine repartira briller sur les pistes, en mars, pour la Coupe du monde. Ensuite, en avril, ce sera la rentrée en deuxième année de DUT.
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