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Portrait

Camille, étudiante en bijouterie-joaillerie : "C’est l’amour des pierres qui m’a poussée vers ce métier"

Camille a pu se perfectionner chez des artisans et des entreprises.
Camille a pu se perfectionner chez des artisans et des entreprises. © Photo fournie par le témoin
Par Cécile Marchand-Ménard, publié le 26 septembre 2024
4 min

À 19 ans, Camille vient d’achever son CAP en art et techniques de la bijouterie-joaillerie option sertissage. Une formation professionnalisante demandant rigueur et minutie, qui a comblé cette adepte de travail manuel.

Déposé sur un établi, un oiseau en métal clair, au bec fin surmonté de deux plumes est pourvu d’ailes richement serties de pierres rouges, oranges et ocres. Camille a réalisé cette broche délicate lors de son cursus en bijouterie-joaillerie au sein de l’école des Établières, située aux Herbiers en Vendée (85). "Ce qui me plaît c’est de partir de matières brutes, puis d’obtenir un bijou complexe et précis", relate-t-elle.

Des techniques minutieuses

Après avoir obtenu son brevet des collèges, la jeune femme de 19 ans s’est orientée vers le CAP Art et techniques de la bijouterie-joaillerie option bijouterie-joaillerie en deux ans. "J’ai appris la fabrication du bijou, le décor du métal, la création d’emplacements pour les pierres", détaille-t-elle.

Minutie et patience ont été nécessaires à Camille afin de se familiariser avec les nombreuses techniques enseignées lors de sa formation. La soudure, l’emboutissage, qui permet de creuser ou bomber une matière, l’ajourage, pour créer des motifs dans le métal…

Par la suite, la jeune femme a développé sa connaissance du sertissage (l’insertion des pierres, ndlr) avec la mention complémentaire joaillerie en un an, également au sein des Établières. Finalement, ces deux dernières années, elle a suivi un second CAP Art et techniques de la bijouterie-joaillerie, avec une option sertissage cette fois. "J’ai voulu expérimenter plusieurs spécialités. Même après cinq ans d’études, je ressens encore le besoin de me perfectionner", confie modestement Camille.

Une passion pour les pierres et le travail manuel

À l’origine de cette orientation dès la fin du collège, une passion pour les pierres : "C’est l’amour des pierres qui m’a poussée vers ce métier. Au fil de mes voyages, j’ai découvert leur diversité de formes, de couleurs. Par exemple, j’aime beaucoup la fluorine, translucide, à la fois bleue et violette", relate la jeune diplômée.

Le choix d’un CAP a également été motivé par une appétence pour le travail manuel. Au-delà des enseignements généraux (français, mathématiques etc.) et de matières théoriques comme l’histoire de l’art du bijou, l’art appliqué, la jeune femme a apprécié suivre une formation "70% du temps en atelier".

Et ce, dès le jour de la rentrée en CAP : "Après avoir rencontré mes camarades, je me souviens qu’on nous a présenté nos établis et confié notre matériel." Le marteau, le chalumeau, les pinces, le bocfil (sorte de scie à métaux, ndlr) : autant d’outils que l’étudiante a appris à manier progressivement. "Les premières semaines on s’exerce, on prend l’outillage en main. À partir d’un mois on doit réaliser des exercices en un temps imparti, entre un et trois jours", se rappelle-t-elle.

De la pratique en entreprise

Camille a également pu se faire la main en travaillant en entreprise : "Je dirais que le temps en entreprise a occupé un quart de ma formation. J’ai pu travailler auprès de petits artisans mais aussi dans des entreprises avec des procédés plus systématisés." Des expériences diverses qui lui ont permis d’affiner son projet professionnel.

Elle détaille : "Je préférerais travailler pour un petit artisan et, à terme, avoir mon propre atelier." Pour l’heure, l’étudiante, diplômée depuis quelques semaines, songe encore à se perfectionner. "En bijouterie, il y a régulièrement de nouvelles techniques, de nouvelles façons de faire. Par exemple, j’ai eu l’occasion de travailler sur de la création assistée par ordinateur." Un métier riche, en constante évolution, qui nécessite "patience, rigueur et détermination", que la jeune femme "[se] voit bien exercer toute [sa] vie".

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