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Décryptage

Filières artistiques : où se former aux métiers de l'audiovisuel et du cinéma ?

Louis-Lumière forme des cadres de l'image ou du son, des opérationnels qui doivent avoir une vision large du processus de création.
L'école Louis-Lumière forme des techniciens en cinéma, photo et son. © Mat Jacob/Tendance Floue
Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 21 décembre 2017
1 min

Avec près de 300 longs-métrages produits en 2016, le secteur audiovisuel se porte bien. Passer par une école spécialisée fournit une première expérience et des contacts indispensables.

Le cinéma français peut être optimiste. Comme le soulignait la Cour des comptes dans un rapport publié en avril 2014, avec plus de 200 films produits par an (300 en 2016), la France est le pays européen qui résiste le mieux à la concurrence du cinéma américain.

Est-ce pour autant un secteur qui embauche ? "Oui, l'emploi est en croissance depuis douze ans", répond sans hésiter Olivier-René Veillon, directeur de la Commission du film d'Île-de-France. En revanche, l'activité reste très précaire : plus de 80 % des salariés ont un CDD (contrat à durée déterminée).

Des formations jusqu'à bac+6

Le BTS (brevet de technicien supérieur) métiers de l'audiovisuel (cinq options : gestion de la production ; métiers de l'image ; métiers du montage et de la postproduction ; métiers du son ; techniques d'ingénierie et exploitation des équipements) est un bon début après un bac S. Orienté "télé", ce diplôme permet de poursuivre en école de cinéma. Pour ceux qui n'auraient pas le bac S, des établissements (à Corbeil-Essonnes, Marseille, Nancy, ­Sarlat…) proposent une année de MANCAV (mise à niveau cinéma audiovisuel).

Il existe aussi des licences préparant aux métiers du cinéma dans plusieurs universités, dont Paris 1, Paris 3, Paris 7, Paris 8, Paris-Nanterre et Paris-Est Marne-la-Vallée. L'université Jean-Jaurès, à ­Toulouse, a de son côté créé une école publique, aujourd'hui réputée : l'École nationale supérieure de l'audiovisuel. Au total, en France, une vingtaine de licences dispensent un enseignement dans le domaine du cinéma.

Deux écoles publiques

Deux écoles publiques sont très réputées dans le milieu du cinéma : la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son), à Paris, et l'ENS (École nationale supérieure) Louis-Lumière, à Saint-Denis. Accessibles sur concours après un bac+2, elles sont très sélectives : la Fémis admet moins de 4 % des candidats (1.048 inscrits pour 38 admis en 2016) ! Pour se préparer aux concours, il est possible de passer par une année de prépa "audiovisuel".

Lire aussi : École de cinéma : la Fémis, superstar

Beaucoup d'écoles privées offrent aussi une formation de qualité, comme l'ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle), à Nice, Paris et Rennes ; le CLCF (Conservatoire libre du cinéma français), à Paris ; 3IS à Bordeaux et Élancourt ; EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation), à Saint-Denis ; INA sup, à Bry-sur-Marne ; Le Fresnoy, à Tourcoing…

Comment faire votre choix ?

Pour choisir parmi les 129 écoles de cinéma et d'audiovisuel existantes, regardez si l'établissement possède un équipement récent et s'il est possible d'emprunter une caméra. Autre critère : plus une école est ancienne, plus elle comptera de diplômés qui vous aideront à trouver un stage.

Lire aussi : Les écoles de cinéma et d'audiovisuel préférées des pros

La reconnaissance de l'école par l'État est également un indice à retenir, ainsi que l'inscription de la formation au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), qui attribue un niveau d'aptitude professionnelle à un titre.

Enfin, le montant des frais de scolarité varie de 6.000 à 8.000 € par an sur deux ou trois ans. Si votre budget est serré, optez pour l'alternance : l'EMC (École supérieure des métiers de l'image, du son et du Web), à Malakoff, le Cifacom, à Montreuil, et EICAR offrent cette posssibilité. Vous ne paierez pas de frais et vous serez rémunéré par l'entreprise !

POUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux Éditions de l'Etudiant :
Les Métiers du cinéma et de l'animation”,
par Dominique Perez.

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