Le top 10 des écoles de design produit préférées des pros
Quelle est la meilleure école de design produit ? Nous avons posé la question à des employeurs issus d’agences, d’entreprises et de studios réputés dans cette spécialité.
Aucune école de design produit de notre classement ne se cantonne à ce domaine. Toutes enseignent au moins un autre champ du design. Voici les dix écoles qui ont reçu le plus de points dans notre classement.
Notre palmarès des écoles de design produit
Écoles |
Nombre de points |
Nombre de citations par les professionnels : "écoles préférées" |
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74 |
18 |
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71 |
17 |
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66 |
17 |
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53 |
10 |
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51 |
14 |
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48 |
5 |
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40 |
6 |
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37 |
2 |
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31 |
2 |
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30 |
1 |
L’ENSCI-Les Ateliers, en tête
L’ENSCI-Les Ateliers à Paris, en tête de notre classement comme l’année précédente, n’échappe pas à la règle. L’école, qui dispense un cursus pluridisciplinaire, forme des designers au sens large, des créateurs "amenés à travailler dans les multiples applications contemporaines du champ du design : produit, numérique, espace, communication, services".
Les étudiants de cette dernière discipline suivent des cours théoriques et pratiques de dessin, modelage, maquettage, photographie, vidéo et technologies numériques, pour "renforcer leur culture générale, élargir leurs références, développer leur esprit critique et acquérir la maîtrise des outils professionnels". Le mémoire est un moment fort de la formation. Il peut être construit comme un récit, des photographies, un film ou bien un album.
"L’ENSCI-Les Ateliers est réputée pour son approche réflexive du design. Elle met l’accent sur la phase d’exploration, le moment où le designer observe et analyse les usages d’un produit ou d’un service", confie Arnauld Blanck, directeur de création chez InProcess, une "agence d’innovation", notamment à l’origine de la boîte de Nesquik. Il ajoute : "À l’inverse, un établissement comme Rubika [cinquième dans notre classement] fait la part belle au dessin, à la forme et à la modélisation, à la création pure. Ce sont deux très bonnes écoles."
Rubika, pour le design industriel
Rubika ne manque pas d’atouts. L’école, en cinquième position dans notre classement, a la particularité de disposer de trois campus : Valenciennnes (France), Puné (Inde) et Montréal (Canada). Ses trois formations sont réputées dans leur secteur, à savoir l’animation, le jeu vidéo et le design. Le cursus en design industriel se décline en trois spécialisations : produits et services, transports et mobilité, et enfin 3D numérique.
Les trois premières années, les étudiants apprennent, entre autres, à maîtriser les logiciels 2D et 3D, à manager, à entreprendre et à réaliser un projet en équipe avant de le présenter à l’écrit et à l’oral (français et anglais). Des fondamentaux que l’école préfère appeler des "piliers".
L’École de design Nantes-Atlantique, l’atout de la professionnalisation
Pour beaucoup de professionnels interrogés, l’École de design Nantes-Atlantique est l’école qui monte. Précisons ici qu’elle trouve sa place dans chacun de nos trois palmarès, tout comme trois autres établissements généralistes : l’ENSAAMA-Olivier-de-Serres, qui forme à tous les champs du design sans exception, l’ENSAD et LISAA (Paris, Nantes, Rennes, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse).
L’École de design Nantes-Atlantique propose deux cursus en design produit : un BTS (brevet de technicien supérieur) et un bachelor (design industriel ou transport) qui peut être complété par un cycle master. Les trois premières années du cycle long s’articulent autour de cours de "modes d’expression" (dessin couleur, création plastique), "culture technique" (maquette, conception assistée par ordinateur) et "culture de l’entreprise" (économie-gestion, projection professionnelle).
constate Sylvain Taillard, cofondateur de l’agence Piks, à Marcq-en-Barœul, près de Lille. La professionnalisation est l’un des atouts de l’école nantaise, qui élabore chaque année plus de 80 projets avec des agences et des entreprises.
En outre, le CFA (centre de formation d’apprentis) intégré à l’école s’adresse à ceux qui souhaitent suivre un BTS, une licence professionnelle ou un cycle master en alternance. Voilà qui tord le cou à l’idée reçue que les écoles d’arts appliqués sont déconnectées du monde du travail.
Le DNMADE (diplôme national des métiers d’art et du design) va progressivement remplacer la MANAA (mise à niveau en arts appliqués), les BTS (brevet de technicien supérieur) en arts appliqués et les DMA (diplômes des métiers d’art), dans les établissements publics et privés sous contrat.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, 14 des 30 académies ont annoncé qu’elles adopteront le tout nouveau diplôme dès la rentrée 2018, dont Aix-Marseille, Lyon, Paris, Toulouse et Strasbourg. Les autres académies appliqueront la réforme l’année suivante.
Le DNMADE sera un diplôme postbac en trois ans, de niveau II (contre un niveau III pour les BTS et DMA) et conférant le grade de licence. Il se déclinera en 15 mentions, parmi lesquelles : espace, graphisme et objet. Les trois spécialités évoquées dans ce dossier.