Concours BCPST : les 3.000 candidats vont repasser l'épreuve de biologie sur documents
Les candidats du concours A BCPST (agro-véto) vont devoir repasser l'épreuve de biologie sur documents sur laquelle ils avaient planché le 29 avril 2013. En effet, un paquet de 86 copies a été égaré par le transporteur lors de son transfert d'un centre d'examen de province vers le service des concours agronomiques et vétérinaires (SCAV) situé à Paris, et où toutes les copies sont acheminées avant d'être distribuées aux différents correcteurs.
Nouvelle épreuve le 16 mai 2013 |
Les 3.000 candidats ont été avertis par e-mail le 7 mai 2013 qu'une nouvelle épreuve allait être organisée le 16 mai 2013, de 8h30 à 12h : il s'agit là de "date la plus proche possible afin de respecter le calendrier des concours", précise un communiqué diffusé sur le site du concours. Ainsi, la publication des résultats d'admissibilité devrait pouvoir avoir lieu comme convenu le 30 mai 2013.
Le SCAV confie avoir envisagé d'attribuer aux 86 copies concernées la moyenne des notes obtenues par tous les autres candidats. Cependant, explique Sylvain Chaillou, enseignant-chercheur à AgroParisTech et secrétaire général du concours pour les aspects académiques, cette solution était "attaquable juridiquement. Le seul moyen de préserver l'équité des candidats est donc de refaire passer l'épreuve : tous repartent sur un pied d'égalité".
Si les copies étaient retrouvées d'ici le 16 mai, cette procédure d'urgence serait annulée. Mais, après 10 jours de recherches infructueuses, le SCAV estime que les chances sont désormais assez minces.
Les Parisiens probablement convoqués à Goussainville |
Dans les jours qui viennent, les candidats vont être invités à télécharger leur convocation sur le site du concours : un "mouchard" informatique permettra de détecter s'ils ne l'ont pas fait. Dans ce cas, "nous nous attacherons à les prévenir par tous les moyens possibles : par téléphone bien sûr, par l'intermédiaire du lycée, et il peut être envisageable de nous rendre chez eux", assure Sylvain Chaillou.
Si les centres d'examen de province devraient être à peu près les mêmes que ceux où les candidats avaient planché le 29 avril, la situation est en revanche plus délicate à Paris : la salle du CNIT à La Défense n'est en effet pas disponible le 16 mai pour accueillir à nouveau les 700 candidats. Résultat : le SCAV cherche actuellement une salle disponible, qui se situera "vraisemblablement dans la banlieue Nord, à Goussainville", précise Sylvain Chaillou. De quoi poser quelques problèmes de logistique à plus d'un candidat…
Vers des procédures plus sécurisées ? |
"Alors que nous n'avons eu aucun problème pendant des années, c'est la deuxième année consécutive que le concours BCPST se voit contraint de refaire passer une épreuve : en 2012, une correctrice s'était fait voler sa valise contenant un paquet de copies de français", rappelle Sylvain Chaillou.
Pour éviter de tels incidents, il arrive que des services de concours scannent toutes les copies avant que celles-ci ne quittent le centre d'examen. "C'est la procédure la plus sécurisante, souligne Sylvain Chaillou, qui n'exclut pas que "nous en arrivions là, dans la mesure où nous sommes victimes d'accidents de plus en plus fréquents". Une solution onéreuse, car il faut disposer de scanner haut débit et mobiliser des personnels pendant plusieurs heures, mais techniquement réalisable.
Outre la tension générée pour les candidats, la réorganisation de l'épreuve a un coût pour le SCAV : entre les salles à louer, les surveillants et les correcteurs à rémunérer, la facture s'élève à environ 50.000 € sur un budget total de 2 millions, comprenant les salaires de l'équipe de 10 personnes. Tutelle responsable des écoles d'agronomie, le ministère de l'Agriculture devrait porter plainte et intenter une action en justice contre le transporteur responsable de la perte du colis.