Ma vie d'étudiante à Montréal : Audrey apprécie la douceur de vivre à la québécoise
Installée à Montréal pour deux ans, Audrey, étudiante de l’École des mines de Saint-Étienne, a rapidement trouvé ses marques. Parallèlement à ses cours, elle profite de son séjour pour voyager et s'investir dans les activités proposées par l’université.
Cet hiver, comme chaque année à Montréal, les températures descendront jusqu’à moins 20 °C ! Une météo quasi polaire qui ne prendra pas en défaut Audrey, étudiante en génie électrique à l’École des mines de Saint-Étienne.
Arrivée à la fin de l’été 2016 pour suivre durant deux ans les cours de maîtrise en génie électrique à Polytechnique Montréal, elle est déjà familiarisée avec la rigueur hivernale de la métropole québécoise… et a eu le temps de s’équiper l’an dernier. "Pour affronter les grands froids, il faut acheter des vêtements chauds sur place. Car ici, les étiquettes mentionnent à quelle température ils sont adaptés !", raconte la future ingénieure de 22 ans.
Des loyers abordables
Audrey a choisi Montréal car elle souhaitait obtenir un double diplôme dans un établissement étranger renommé, et avait très envie de découvrir le Québec. "La beauté des paysages, le mode de vie plus cool et l’accueil des Québécois m’attiraient", précise Audrey.
Dès son arrivée, juste avant la rentrée, elle a d’ailleurs pu se rendre compte à quel point cette réputation n’était pas usurpée. "À la sortie de l’aéroport, il y avait un service d’accueil dédié aux étudiants étrangers, où l’on pouvait se renseigner et même préparer l’ouverture d’un compte bancaire ou d’une ligne téléphonique", se souvient-elle. Les jours suivants, elle a vécu chez des amis, le temps de trouver un logement. "C’est bien plus simple et moins cher que dans les grandes villes françaises. Il y a beaucoup d’offres. J’ai vite trouvé une colocation qui me convenait." Elle a même pu satisfaire tous ses critères : ne pas être loin de l’école, avoir des commerces et une station de métro à proximité.
C’est si facile de déménager et d’emménager que, cette année, elle a de nouveau changé d’adresse. "Je me suis rapprochée du centre-ville et, surtout, j’ai décidé de m’installer avec trois amis", explique-t-elle. Si les loyers sont meilleur marché, ce n’est pas le cas pour tout. "L’alimentation, les sorties ou l’abonnement à Internet sont plus chers", prévient Audrey.
Toujours "down" pour sortir ?
Un an et demi après ses premiers pas à l’université de Montréal, elle se rappelle encore très bien son arrivée. "À l’École des mines de Saint-Étienne, il y a 120 étudiants par promotion. Ici, le campus de l’université regroupe environ 8.000 personnes. C’est forcément impressionnant au début."
Elle a dû se familiariser avec quelques particularités québécoises, comme les prix indiqués hors taxes et l’obligation de laisser des pourboires de 15 %, et aussi certaines expressions locales. "Quand on me demandait si j’étais 'down' pour sortir, je ne comprenais pas qu’on voulait savoir si j’étais partante !" s’amuse-t-elle.
Profitant des activités d’intégration proposées par l’université, tel un rallye de découverte de la ville, Audrey n’a pas tardé à se faire des amis. Et s’est investie dans des associations étudiantes. Elle signe des articles dans Le Polyscope, le journal en ligne de sa formation, fait du théâtre dans la troupe Polythéâtre et prend des cours de danse.
Pas de cours magistraux
Elle profite de ce long séjour pour visiter le pays. "Je suis allée à Ottawa, Québec et Toronto. Et, cet été, j’ai passé quinze jours à New York et en Floride." Et les cours dans cet emploi du temps bien chargé ? "Ils laissent une grande place à l’autonomie des étudiants et le travail en mode projet est quasi systématique. Il n’y a pas de cours magistraux", relève l’étudiante.
Elle s’avoue séduite par le rapport des Québécois au travail : "L’accent est mis sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et faire des horaires à rallonge est perçu comme un signe de mauvaise organisation." Un état d’esprit qui, ajouté à un mode de vie qu’elle apprécie, la conduit à envisager de commencer sa carrière professionnelle ici.
Une fois admis ou inscrits dans une université québécoise, les étudiants étrangers doivent obtenir un certificat CAQ (acceptation du Québec) pour études. La demande peut s’effectuer en ligne et coûte 73,80 €. Vous devez aussi détenir un permis d’études (il est automatiquement délivré aux Français à leur arrivée).
Grâce à un protocole signé entre la France et le Québec, les Français bénéficient de la prise en charge de leurs frais de santé sur place. Le formulaire SE 401-Q-106, attestant l’affiliation à la Sécurité sociale, complété par l’établissement français, permet d’obtenir une carte Soleil, équivalent de la carte Vitale, auprès de la RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec).
Aller-retour
Comptez entre 350 €, au mieux, et 1.000 €, en fonction des dates choisies et du degré d’anticipation de la réservation.
SUR PLACE…
Budget
1 dollar canadien = 0,66 €.
Se loger
Les résidences de l’université de Montréal proposent des studios dont le loyer mensuel s’élève à 258 €. Mais les places sont chères… En ville, l’offre est importante, notamment pour des colocations. Dans ce cas, pour un appartement bien situé et tout équipé, il faut compter entre 330 € et 460 €.
Se déplacer
Montréal dispose d’un vaste réseau de bus et de métro. L’abonnement mensuel pour les étudiants coûte 33,10 €.
Adresses utiles
- Le site Internet Étudierauquébec.fr propose de nombreuses informations sur les différentes universités, les programmes offerts, les dossiers d’admission, la préparation de votre départ jusqu’à la recherche de votre logement et la prévision de votre budget sur place.
- Les sites Kijiji.ca, équivalent canadien du BonCoin, et Getyourplace.com sont les deux incontournables de la recherche de logement.