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Partir au pair : les 10 commandements pour réussir son séjour

Eponine, partie au pair en Angleterre.
Eponine, partie au pair en Angleterre. © Photo fournie par le témoin
Par Delphine Dauvergne, mis à jour le 29 juin 2017
1 min

Chaque année, des milliers de jeunes Français partent faire un séjour au pair à l’étranger. Bon plan pour pratiquer une langue vivante, voyager et prendre un peu d’indépendance, cette expérience nécessite toutefois une préparation. Nos conseils pour réussir cette parenthèse internationale.

1. Avoir déjà une solide expérience en baby-sitting

Séjourner au pair, c'est travailler dans une famille d'accueil à l'étranger en échange du gîte, du couvert et d'un peu d'argent de poche… Vous devez, la plupart du temps, vous occupez des enfants, entre 25 et 40 heures par semaine. "Il est important d'avoir déjà eu plusieurs expériences de gardes d'enfant, car c'est souvent l'activité qui est demandée à plein temps. Un séjour au pair n'est pas seulement un séjour linguistique !" met en garde Kirsten Lawton, directrice de l'agence Pipelettes, qui se charge de faire le lien entre les familles et les jeunes. Certaines familles d'accueil exigent ainsi d'avoir déjà quelques références, le BAFA est aussi un plus.

2. Passer par une agence

Il est souvent conseillé de passer par une agence pour se rassurer sur le sérieux de la famille d'accueil, et aussi sur les missions qui vous seront demandées. "Une agence garantit contre les mauvaises surprises à l'arrivée et donne la possibilité de changer de famille en cas de problème", souligne Fanny, 24 ans, au pair au nord d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. Un conseiller assure votre suivi en cas de problème.

"L'agence m'a aidée à définir mon projet, à trouver le pays qui me correspondait le mieux, à choisir une famille, ainsi qu'à effectuer les démarches administratives", détaille Manon, 21 ans, partie avec l'agence Pipelettes en Australie. Elle a commencé à préparer son séjour quatre mois avant son départ. Les frais d'agence varient entre 220 et 550 €.

Attention à certains organismes dont l'honnêteté pourrait être remise en cause. "Il faut regarder si l'agence a un bureau, une adresse postale, si on peut la contacter par téléphone, ou encore si elle est membre du réseau de l'UFAAP", conseille Anne Rougier, secrétaire de cette fédération d'agences et directrice de l'agence Oliver Twist. Si vous préférez éviter de payer les frais inhérents, le site Internet AuPairWorld propose de nombreuses annonces en ligne. À vous cependant d'en vérifier le sérieux.

3. Bien choisir sa famille

Manon, au pair en Australie, conseille de "s'intéresser davantage au profil de la famille et à ses centres d'intérêt qu'à la situation géographique. Et lui poser un maximum de questions avant de partir".

Manon est jeune fille au pair dans une famille de quatre enfants en Australie sur la Gold Coast.

"Il faut bien se renseigner sur la famille d'accueil, avoir plusieurs échanges sur Skype, parler de la personnalité des enfants, demander à voir la chambre où l'on va séjourner, faire préciser les tâches ménagères à effectuer, parler de l'argent de poche, des jours de repos...", liste Océane, 21 ans, au pair à Norwich (Angleterre).

4. Économiser avant le départ

Si vous voulez profiter de votre séjour, "mettez suffisamment d'argent de côté pour pouvoir voyager sur place !" conseille Émilie, 21 ans, au pair en Nouvelle-Zélande. L'argent de poche ne suffira pas à satisfaire votre soif de découvertes. Grâce à ses économies, Émilie a pu notamment faire un saut en chute libre du haut de la Sky Tower d'Auckland (328 mètres de haut), et elle prévoit de se rendre sur les lieux de tournage de la trilogie du "Seigneur des anneaux".

Lire aussi : Les bonnes raisons de partir étudier en Nouvelle-Zélande

5. Sortir de la maison d’accueil

Si entretenir de bonnes relations avec la famille d'accueil est une priorité, il ne faut pas pour autant rester enfermé. "La plupart des jeunes filles au pair se retrouvent dans une même ville. Mais il vaut mieux éviter de rester entre Françaises pour approfondir son anglais et également faire l'effort de nouer des contacts avec des locaux", assure Stéphanie, partie au pair à Boston (Massachusetts, États-Unis). Aujourd'hui, elle a gardé des liens avec les amies, de différentes nationalités, qu'elle a rencontrées là-bas.

6. S’adapter à la culture locale

"Partir au pair, ce n'est pas vivre à la française à l'étranger. On est en immersion complète, il faut donc s'adapter", prévient Juliette Grynbaum de l'agence Europair. Vous vivez 24 heures sur 24 avec la famille, mais vous devez surtout prendre en compte les différences culturelles dans votre manière de gérer les enfants.

"L'enfant est souvent roi dans les pays anglo-saxons, il faut bien se concerter avec la famille pour donner aux enfants les règles qui lui conviennent", constate Éponine, partie au pair en Angleterre après avoir passé son bac ES. "Les trois premiers mois avec ma famille ont été très durs, témoigne de son côté Stéphanie, partie avec Europair. Je n'avais le droit ni de crier, ni de punir les jumeaux de 4 ans que je gardais. Ils pouvaient manger très peu au déjeuner et réclamer des snacks tout au long de la journée, ce que l'on refuse habituellement en France."

7. Communiquer avec la famille

Stéphanie a eu besoin d'asseoir son autorité sur les enfants pour ne plus subir "morsures, jets d'objets"… "Nous avons discuté avec la famille pour trouver des compromis, j'ai obtenu ainsi le droit de mettre en place des règles de comportement, mais pas de supprimer les sandwichs au beurre de cacahuète à toute heure !" raconte-t-elle.

Justine partie au pair à San Franscico.

Justine partie au pair à San Franscico. // © Photo fournie par le témoin

Justine, partie à San Franscico, connfirme : "Dès qu'il y a un problème, une contrariété, il faut mettre les choses à plat, pour qu'il n'y ait pas d'incompréhensions des deux côtés."

8. Devenir la “grande sœur” ou le “grand frère”

Dans la plupart des familles, le jeune au pair est considéré comme un membre de la famille. "Je garde 4 enfants, mais la mère est souvent là ; je discute souvent avec elle. Je participe aux activités familiales (parc d'attractions...). Je suis considérée comme une grande sœur", témoigne Manon. Dans l'attitude à avoir, il faut "montrer l'exemple, avoir un bon comportement, ne pas fumer, informer les parents de ses heures de départ et de retour de sortie...", souligne Anne Rougier. Parfois, des familles laissent plus d'indépendance, pensez-y lorsque vous choisissez votre famille.

9. Faire reconnaître ses progrès linguistiques

De nombreux jeunes gens au pair profitent de leur séjour pour prendre des cours de langue sur place. "Il est important d'optimiser son séjour en passant un examen de validation des acquis linguistiques, un test comme le TOEIC, par exemple, car il est plus facile d'avoir de bons résultats quand on baigne dans la langue. C'est aussi un plus dans un CV au retour", insiste Anne Rougier.

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10. Continuer à pratiquer après le retour

De retour en France, ne prenez pas vos compétences linguistiques comme acquises ! "On perd rapidement son anglais, il faut continuer à travailler la langue, en acquérant du vocabulaire, en lisant et regardant des films en VO, en gardant contact avec les amis anglophones que l'on s'est faits pendant le séjour", suggère Justine, aujourd'hui en licence professionnelle stratégie médias et expertise digitale à l'université Bordeaux-Montaigne. Vous voilà prévenu(e) !

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