PACES vs AlterPACES : le match des concours
PACES ou AlterPACES ? L'Etudiant a comparé les deux principales voies d’accès aux études de médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique. Durée, difficulté, profil des étudiants, mode d'admission : tout différencie ces deux parcours.
D’un côté, la PACES (première année commune aux études de santé), des concours très difficiles – seulement 37 % de réussite en un ou deux ans toutes filières confondues – organisés en deux temps sur toute une année. Si la PACES accueille tous les profils, les bacheliers scientifiques représentent 90 % des effectifs.
De l’autre, les expérimentations AlterPACES, mises en place à partir de 2014 pour encourager les vocations tardives et diversifier le profil des futurs professionnels de la santé. Cette voie d’accès implique de valider, haut la main, une deuxième ou troisième année de licence, ainsi que de nombreux enseignements scientifiques complémentaires. Le dispositif AlterPACES n’offre qu’une seule et unique chance, bien que les primants de la PACES puissent candidater.
Une vingtaine d'universités permettent ainsi à tous les étudiants ayant validé leur licence d’intégrer la deuxième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques, maïeutiques. La part des places attribuées aux étudiants AlterPACES varie d’une université à l’autre. Par exemple, pour la rentrée 2018, cette part s’élève à 7 % pour chacune des quatre filières (médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique) de l’université Aix-Marseille, mais à 30 % en pharmacie à la faculté de Reims.
PACES et AlterPACES, même combat ?
Les étudiants autorisés à suivre le dispositif AlterPACES – parfois après un stage obligatoire – doivent valider plusieurs UEC (unités d'enseignements complémentaires), dont le nombre et la nature varient selon le type de licence suivie. Ces UEC sont regroupées en quatre modules : sciences exactes (physique, chimie), sciences biologiques (biochimie, génétique), science de la santé (anatomie, physiologie), sciences humaines et santé publique (droit de la santé, sociologie). Il faut en moyenne compter entre 200 et 300 heures de cours en plus.
Par ailleurs, les contraintes de temps sont très différentes d'une trajectoire à l'autre. La PACES suppose d'être capable d'assimiler rapidement un grand nombre de notions et de les restituer dans des épreuves de rapidité comme des QCM (questionnaires à choix multiples). À l'inverse, AlterPACES offre la possibilité d'apprendre et de comprendre sur plusieurs années, avec une pression bien moins importante et des examens composés d'exercices rédactionnels.
Où réussit-on le mieux ?
Difficile de comparer le pourcentage de réussite aux épreuves, d'autant plus que les universités se montrent réticentes à le communiquer. "Sur le papier, la voie alternative semble plus facile", explique Anh Tuan Dinh-Xuan, responsable AlterPACES à l'université Paris-Descartes, avant de comparer les taux de réussite en médecine dans sa faculté : environ 15 % pour les primants de la PACES, et près de 55 % via AlterPACES (dont une majorité de bacheliers S).