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Jeunes diplômés, 7 dispositifs qui facilitent votre insertion pro

Recrutement
Pour vos recherches, trouvez le dispositif qui vous aidera à faire la différence. © Fotolia
Par Étienne Gless, publié le 27 novembre 2015
1 min

Des études à l'emploi, la route peut être longue et semée d'embuches. Difficile, mais pas impossible ! Pour vous donner un coup de pouce, certains dispositifs, gratuits, se sont donné vocation à vous accompagner. Explications.

Votre alternance ne se traduira pas en embauche par l'entreprise qui vous a formé(e) ? Malgré votre diplôme, vous peinez à trouver un poste en entreprise ? Vous avez un faible niveau de formation et aimeriez entrer dans l'administration... Des dispositifs existent pour maximiser vos chances d'intégrer rapidement le monde du travail. Zoom sur 7 dispositifs publics ou privés... mais tous gratuits !

#1 - "Engagement Jeunes" : pour trouver une autre entreprise en fin d'alternance

Le dispositif : Lancé en mai 2014 la plate-forme "Engagements Jeunes" associe des grandes entreprises et des PME. Objectif : favoriser l'embauche des jeunes alternants par l'entreprise qui les a formés ou par des firmes partenaires de la même filière. "Les jeunes formés en alternance chez nous et que nous ne gardons pas sont proposés à nos PME sous-traitantes via la plate-forme Web 'Engagement Jeunes'", explique ainsi Luis Molina directeur emploi et développement des salariés chez EDF.

Qui peut en profiter ? Les étudiants du supérieur en fin d'alternance, les jeunes au terme d'un VIE, ceux sortant d'un stage de fin d'études… et qui ne pourront pas être embauchés dans l'entreprise d'accueil à l'issue de leur formation ou de leur stage.

Combien en bénéficient ? Environ 7.000 jeunes bénéficient actuellement des services du portail. Près de 740 entreprises ont proposé 37.550 offres de postes depuis l'ouverture du service en mai 2014.

Comment ça marche ? Les jeunes en formation en alternance sont invités par leur entreprise actuelle à activer leur compte sur la plate-forme. Ils peuvent y poster leur CV qui sera accessible à d’autres recruteurs (grandes entreprises, PME, au travers d’un partenariat avec Pacte PME), consulter des offres d’emploi et y postuler.

Les + : l'efficacité du dispositif qui permet de retrouver rapidement un poste dans une entreprise du même secteur d'activité ou du même bassin d'emploi.

Les - : le système est semi-fermé. Le jeune doit être dans une entreprise partenaire d'"Engagement Jeunes". Si votre entreprise n'en fait pas partie, conseillez lui de rejoindre le dispositif !

#2 - Nos quartiers ont des talents : du parrainage de cadres pour diplômés issus des quartiers prioritaires

Le dispositif : Créé par deux chefs d'entreprise en 2005 en Seine-Saint-Denis après les émeutes de banlieue, il s'agit d'un système de parrainage pour aider les jeunes diplômés des quartiers "prioritaires" à s'insérer plus facilement dans les entreprises implantées localement. "En dix ans, plus de 10.000 jeunes diplômés ont été accompagnés par plus de 6.000 parrains et marraines. 71 % de ces jeunes ont trouvé un emploi pérenne et qualifié en 7 mois en moyenne", se réjouissent les deux fondateurs, Raynald Rimbault et Yazid Chir.

Qui peut en profiter ? Ce dispositif d'accompagnement vers l'emploi s'adresse aux jeunes diplômés du supérieur de niveau minimum bac+3 ou bac+4 (selon le département de résidence) issus de quartiers prioritaires ou de milieux sociaux défavorisés.

Combien en bénéficient ? 4.550 jeunes diplômés ont été accompagnés en 2014 dont 2.675 en Île-de-France. Les jeunes femmes (2.935) représentaient l'an dernier 64 % des jeunes diplômés aidés.

Comment ça marche ? Les jeunes diplômés bénéficient du parrainage par des cadres d'entreprise pour apprendre à maîtriser les codes de l'entreprise. De l'aide à la recherche d'emploi et des rencontres en entreprises sont aussi proposées. Et bien sûr du réseau : le parrain ou la marraine ouvre son carnet d'adresses professionnelles au filleul(e). Enfin des outils web2.0 pour s'autoformer en anglais, en techniques de recherche d'emploi et même en culture numérique.

Les + : reconnue d'intérêt général, l'association va pouvoir recevoir plus facilement des dons de mécènes (déductibles à 60 %) et ainsi se développer plus rapidement.

Les – : toute la France n'est pas encore couverte mais le dispositif est déjà disponible dans toute l'Île-de-France et dans 13 régions françaises.

#3 - Le service Clés d'emploi de l'Apec JD : pour jeunes diplômés en mal de méthode de recherche d'emploi

Le dispositif : Ce service de l'Apec permet au jeune diplômé de bâtir avec un consultant un plan d'action personnalisé pour poursuivre, ensuite, efficacement seul sa recherche d'emploi. En effet les jeunes diplômés bac+5  aussi peinent à s'insérer sur le marché du travail même si 62 % sont en poste moins d'un an après l'obtention de leur diplôme.

Qui peut en profiter ? Étudiant en fin d'études ou jeune diplômé en recherche de son premier emploi.

Combien en bénéficient ? Plusieurs milliers de jeunes diplômés chaque année.

Comment ça marche ? Le service offre du conseil individuel en face à face au cours de 2 à 4 entretiens sur une période de 3 mois maximum. Un consultant Apec, spécialisé dans l'insertion professionnelle des jeunes issus de l'enseignement supérieur, vous aide à structurer votre démarche pour décrocher le meilleur poste possible. Il vous donnera des conseils et des outils adaptés pour identifier les entreprises à cibler, améliorer votre CV, rédiger vos candidatures et préparer vos entretiens. "À l’issue de la prestation, vous disposez d’un plan d’actions personnalisé pour poursuivre votre recherche en toute autonomie", explique Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec. Pour bénéficier du service, contactez le centre Apec (44 en France) le plus proche de chez vous ou appelez le n°Cristal 0969.32.13.80.

Les + : utile pour acquérir une méthode efficace de recherche d'emploi.

Les - : un peu élitiste.

#4 - L'accompagnement intensif des jeunes (AIJ) de Pôle Emploi : pour jeunes chômeurs en mal d'insertion

Le dispositif : Le jeune demandeur d’emploi est en contact plus régulier avec son conseiller. Ils échangent au moins 2 fois par mois en rendez-vous en face à face. "L'idée est d'éviter de perdre un temps précieux une fois inscrit à Pôle emploi", explique Muriel Euphrase conseillère à l'agence Paul Lelong à Paris. "Beaucoup de jeunes se découragent vite, ne viennent plus aux entretiens, alors qu'on aurait pu consacrer ce temps à une orientation, une formation, l'étude d'un projet…"

Qui peut en profiter ? Les jeunes de moins de 26 ans, diplômés ou non, en difficulté d’intégration au marché du travail. Condition : être inscrit à Pôle Emploi.

Combien en bénéficient : plus de 80.000 jeunes ont déjà bénéficié de ce dispositif.

Comment ça marche ? Pendant 6 mois cas général ou 3 mois dans le cadre d’un club, les conseillers Pôle Emploi accompagnent des jeunes de manière intensive vers l’emploi durable. Cet accompagnement vers l’emploi est complété par un suivi dans l’emploi ou la formation afin de sécuriser l’intégration professionnelle. Le conseiller établit d’abord un diagnostic afin de définir le projet professionnel du demandeur d’emploi puis ils construisent une stratégie à adopter pour optimiser la recherche d’emploi.

Les + : le conseiller Pôle Emploi rappelle l'entreprise quand elle ne retient pas un candidat et assure un suivi des jeunes qui ont décroché un poste.

Les -  : plutôt réservé aux profils peu diplômés ou en grande difficulté sur le marché de l'emploi.

#5 - L'Opération Phénix : des places en entreprise pour les diplômés de lettres et sciences humaines

Le dispositif : Des grandes entreprises s’engagent à offrir des postes de niveau cadre aux étudiants de master 2 en lettres, sciences humaines et sociales de toutes les universités françaises, en leur assurant, une fois recrutés, une formation à l’environnement économique et à la vie des entreprises. En 2015 les entreprises partenaires étaient AXA, Helpline, HSBC, Coca-Cola, L'Oréal, La Bred, Leroy-Merlin, PwC, la Marine nationale, Vinci, Ipsos, Sisley et la Banque Accord.

Qui peut en profiter ? Linguiste, historien, ethnologue, diplômé de lettres classiques… L'opération Phénix s'adresse aux profils purement littéraires. "Tous les étudiants inscrits en 2015-2016 en master 2 recherche en lettres, sciences humaines et sciences (avec mémoire de recherche) dans une université française (ou ayant obtenu ce diplôme en 2013 ou 2014 dans une université française) peuvent être candidats à l'opération Phénix", explique Bernard Deforge coordinateur de l'opération.

Combien en bénéficient ? En 8 promotions Phénix, 200 jeunes diplômés LSHS ont pu travailler en entreprise.

Comment ça marche ? Au mois d'avril vous rencontrez les entreprises lors d'un forum annuel pour discuter des postes proposés. Si votre dossier de candidature est retenu, vous entrerez dans un processus d'intégration qui dure un an. Les recrutements se font en CDD ou en CDI au niveau cadre dès le mois d’octobre. Vous suivrez une formation diplomante en alternance de 357 heures à l’environnement économique et à la vie des entreprises (finance, marketing, gestion…), dispensée par l’Institut de formation continue de Paris-Sorbonne (Paris 4).

Les + : la formation consacrée à la vie et au fonctionnement des entreprises est diplomante.

Les - : il y a peu de bénéficiaires chaque année, seulement quelques dizaines.

# 6 - Le programme Booster : quand les entreprises chassent les talents universitaires

Le dispositif : "Diversifier nos sources de recrutement et apporter des angles de vue différents du prisme traditionnel des étudiants des grandes écoles". L'objectif affiché du programme Booster est de permettre aux entreprises de recruter plus de talents diplômés de l'université. Lancé en 2014 par deux grandes sociétés privées, Cap Gemini et Manpower, en partenariat avec les universités  d’Aix-Marseille, Paris-Est-Créteil, Pierre-et-Marie-Curie, Booster propose aux étudiants de l'université des journées d'accompagnement par des professionnels. En 2015, d'autres universités et entreprises ont rejoint le programme : Paris-Diderot, Paris-Descartes, Paris-Ouest-Nanterre côté universités et Air Liquide, Proservia, Sanofi ou Sogeti côté entreprises.

Qui peut en profiter ? Le programme Booster est ouvert à tous les étudiants à partir du master universitaire M1 et jusqu'aux jeunes diplômés M2.

Combien en bénéficient ? 1.000 jeunes étudiants ou diplômés en ont bénéficié en 2015.

Comment ça marche ? Aide au CV, entretiens en situation réelle… il s'agit d'accompagner les étudiants et jeunes diplômés vers l'emploi par une meilleure compréhension des attentes des entreprises. Celles-ci assurent des journées de préparation à l'entretien d'embauche. Vous rencontrez des professionnels, vous vous entraînez lors d'entretiens en situation réelle et recueillez des retours de leur part. Vous obtiendrez à l'issue de ces journées un certificat du programme Booster et votre candidature sera privilégiée au sein du réseau des entreprises adhérentes.

Les + : l'initiative jouit du patronage du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et est ouverte à tous les étudiants préparant un master ou jeunes diplômés quel que soit le domaine de formation.

Les – : initiative encore récente, en cours de déploiement après une expérience pilote menée avec 4 universités.

#7 - Le dispositif Pacte : pour intégrer l'administration sans concours.

Le dispositif : Pacte (parcours d'accès aux carrières territoriales, hospitalières et de l'État) est un mode de recrutement sans concours dans la fonction publique pour des emplois de catégorie C. À noter, les trois fonctions publiques (d'État, territoriale, hospitalière) peuvent recruter sous Pacte.

Qui peut en bénéficier ? Pour conclure un Pacte, il faut avoir moins de 26 ans, être sorti du système scolaire sans diplôme ou qualification reconnu ou n'avoir pas obtenu le bac, qu'il soit technologique, professionnel ou général.

Combien en bénéficient ? Au moins de septembre 2015, 350 postes étaient ouverts au recrutement dans le cadre du Pacte par les seuls ministères (fonction publique d'État). Surveillez les offres de recrutement par les administrations, collectivités locales et hôpitaux sur le site de Pôle Emploi.

Comment ça marche ? Si vous êtes intéressé, un contrat en alternance de 12 à 24 mois vous sera proposé par une administration qui recrute. Durant ce contrat, vous suivez une formation et êtes rémunéré(e) un pourcentage du traitement minimum de la fonction publique : 786,92 € bruts mensuels si vous avez moins de 21 ans, 1001,53 € brut mensuels si vous avez plus de 21 ans. Au terme du contrat, après évaluation des compétences les jeunes sont titularisés. 

Les + : devenir fonctionnaire (catégorie C) sans passer les concours administratifs. 

Les - : réservé principalement aux jeunes sans qualification ou bas niveau de qualification.

Mathieu, formé en alternance chez Axa, embauché chez Bureau Veritas grâce à la plateforme Engagement Jeunes
Mathieu, 24 ans, formé en alternance chez Axa, embauché chez Bureau Veritas grâce à la plate-forme "Engagement Jeunes"

"La plate-forme "Engagement Jeunes" m'a permis de très vite rebondir d'une entreprise à l'autre".

"Après un bac STI génie civil puis un BTS enveloppe du bâtiment au lycée Cantau d'Anglet, j'ai commencé une formation de dessinateur en bâtiment dans une école, l'EDAIC à Lyon, en alternance. Axa, mon entreprise d'accueil, m'a embauché en contrat de professionnalisation. J'ai discuté avec mon manager sur une possible embauche définitive à l'issue de ce contrat. Mais ce n'était pas possible à moins de poursuivre des études pour une licence en alternance. Or je voulais entrer dans la vie active pour de bon. En juillet 2015, j'ai démarché des entreprises pour des entretiens de recrutement. La société Bureau Veritas m'a convoqué en août pour un entretien en septembre : elle avait eu connaissance de mon profil via la CV thèque d'"Engagement Jeunes". Mon ancien manager chez Axa y avait laissé un avis favorable. Une recommandation qui a sans doute accéléré mon recrutement car dès le 14 septembre j'ai été embauché ! Mon job ? Vérifier l'accessibilité pour des personnes à mobilité réduite des lieux recevant du public.

 © Photo fournie par le témoin

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