Jobs d’été : les bons plans pour gagner plus
C’est bientôt l’été et vous êtes à la recherche d’un petit boulot ? Et si possible, qui paie "bien" ? C'est le bon moment pour arpenter les forums, éplucher les petites annonces et envoyer votre candidature. Voici cinq pistes pour espérer gagner plus que le SMIC.
Monnayez votre qualification et votre expérience
Vous avez une qualification, une expérience ou les deux ? Profitez de l'été pour les monnayer : elles valent de l'or. Dans les métiers de l'animation, pour encadrer des enfants ou des adolescents, la première des qualifications requises est le BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur). Ces postes sont rémunérés entre 1.500 et 2.000 € brut. Chaque été, les piscines municipales, les parcs aquatiques, les plages et les campings se livrent une rude bataille pour recruter des maîtres-nageurs et des surveillants de baignade. Vous devez être titulaire du BSB (brevet de surveillant de baignade) pour exercer dans les centres de vacances ou de loisirs : compter 35 heures de formation. Pour surveiller les baignades aménagées ouvertes au public, il vous faudra avoir le BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique).
Chez Disneyland Paris, la qualification et l'expérience constituent aussi un duo gagnant. "Pour les 500 métiers existants dans l'entreprise, de la restauration à la vente, en passant par la maintenance, la billetterie et les événements, si vous justifiez d'une expérience ou d'une compétence, le salaire de base sera valorisé. À la rémunération s'ajoutent de nombreux autres avantages, comme la restauration d'entreprise subventionnée, accessible jour et nuit, les frais de transport pour les jeunes originaires de région ou de l'étranger à raison d'une somme forfaitaire de 152,44 €. Sans oublier le passe Navigo remboursé à 80 %. Du coup, nous avons très peu de contrats à salaire minimum", explique Sandra Wallis, responsable du service recrutement.
Jobs aux horaires décalés = salaires majorés
C'est sûr, bosser le soir, la nuit et les week-ends, alors que vos amis se divertissent, dorment ou se dorent la pilule au soleil, ce n'est pas franchement enthousiasmant. Et pourtant, ce sont sur ces créneaux-là que vous serez le mieux payé. Selon la loi, de 21 heures à 5 heures du matin, les heures effectuées sont majorées de 20 %. Quant aux week-ends, ils peuvent être majorés jusqu'à 100 %. Pierre, 22 ans étudiant en licence d'économie à Paris 1, est veilleur de nuit dans un parking : "Avec mes horaires décalés, j'arrive à empocher 25 % de plus que le salaire de base."
Qui embauche ? Les usines et la grande distribution, souvent pour des missions de manutentionnaire. L'assistance téléphonique aussi : elle vous propose des contrats le soir ou en fin de semaine. Autres bons plans : les ONG (organisations non gouvernementales), qui recrutent essentiellement des jeunes pour des missions de collecte de fonds, la plupart du temps dans la rue, pour diverses associations comme Actions contre la faim, Aides, Amnesty International ou la Croix-Rouge française. Salaire horaire : 10,15 € brut l'heure, avec des possibilités d'évolution rapide à 12 € brut et des majorations les samedis et dimanches.
Mondial Assistance recrute également 200 chargés d'assistance pour renforcer leurs équipes en prévision du pic estival, avec des contrats de trois à six mois. Le meilleur moyen de postuler est de se connecter directement sur le site Mondial-assistance.fr. Le salaire est le SMIC (1.457,52 € brut), avec des majorations de 50 % les samedis et dimanches.
Les pourboires, un bon moyen d'arrondir ses fins de mois
Certains métiers payés au SMIC – par exemple dans la restauration et l'hôtellerie –, permettent d'arrondir ses fins de mois grâce aux pourboires. Parfois, les clients se montrent très généreux, même en période de crise, notamment sur les lieux de vacances. Et si vous avez la chance de décrocher un job de voiturier, de bagagiste ou de plagiste, c'est carrément le jackpot. Clément, 23 ans en M1 à l'ISC (Institut supérieur du commerce) Paris, n'en revient toujours pas : "L'été dernier, j'ai été serveur sur une des plages privées de Cannes pour toute la saison. J'ai été embauché au salaire de base, mais avec mes pourboires, j'ai doublé, voire presque triplé mon salaire. De quoi vivre aisément sur place et mettre de l'argent de côté."
L'intérim : il faut y penser !
Pousser la porte d'une agence intérim, voilà un autre moyen d'ajouter un bonus à votre salaire de base. De l'industrie au tertiaire en passant par le bâtiment et les services à la personne, les postes en termes de durées, de tâches et de rémunérations sont aussi nombreux que variés. Et ce surtout l'été, les entreprises étant contraintes de remplacer les salariés en congé ou de faire face à un pic d'activité. (Lire à ce sujet notre dossier "L’intérim quand on est jeune diplômé : 7 bonnes raisons d’y penser”.)
Les jeunes sont la plupart du temps rémunérés au SMIC. Mais s'ajoute au salaire de base une indemnité de fin de contrat (IFC), obligatoire, qui représente 10 % du salaire de base. Et à cette prime de précarité s'ajoutent encore 10 % d'indemnités de congés payés. "En s'inscrivant dans une agence intérim, les jeunes bénéficient ainsi de tout notre réseau. Un moyen de multiplier leurs chances de décrocher un job, explique Bruno Moyne, responsable de développement marketing chez Adecco. Mais petit conseil : rendez-leur visite régulièrement, histoire de vous rappeler à leur bon souvenir."
Gary, 19 ans, en première année de droit à Assas, est un habitué des agences intérim. Il y est inscrit depuis septembre : "J'ai multiplié cette année des missions très différentes les unes des autres. L'an dernier, j'ai pu mettre de l'argent de côté et décrocher mon billet d'avion, direction le Brésil, pour la Coupe du monde de football. En rentrant, j'ai redémarré d'autres missions, pour entamer l'année universitaire avec sérénité."
Nourri-logé, un sacré bonus
Pensez enfin aux travaux agricoles. Très variés, ils offrent des possibilités de jobs tout au long de l'année, mais surtout durant l'été : ramassage de légumes, cueillette de fruits, vendanges, conditionnement... Les jobs sont accessibles à tous (coupeur, cueilleur ou porteur). La rémunération est basée sur le SMIC horaire (9,61 € brut) pour les coupeurs et cueilleurs. Elle est plus élevée de 15 % pour les porteurs de hottes, pénibilité oblige. Et si les propriétaires assurent le gîte et le couvert, c'est tout "bénéf".