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Quelle insertion professionnelle pour les diplômés de master ?

Le marché de l'emploi est bon pour les diplômés de master.
Le marché de l'emploi est bon pour les diplômés de master. © AnnaStills/Adobe Stock
Par Séverine Mermilliod, publié le 24 juillet 2024
3 min

L’insertion professionnelle après un master est bonne et s’améliore par rapport aux promotions précédentes. Mais elle varie selon les cursus et le genre.

Selon les données publiées en octobre dernier par le service statistique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (SIES), neuf diplômés de masters qui entrent dans la vie active sur dix sont en emploi un an et demi après la fin de leur formation. Ce taux d’insertion professionnelle atteint 93% au bout de 30 mois, en hausse par rapport à la précédente promotion. Mais il varie selon les cursus.

Meilleure insertion en master de droit, éco et gestion

Au bout de 18 mois, l’insertion professionnelle s’élève à 92% pour les filières en droit, éco et gestion (DEG), à 89% pour les sciences humaines et sociales (SHS) et les sciences et technologies santé (STS) et à 86% pour les filières lettres, langues et arts (LLA). La dernière enquête de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) portant sur la promotion 2021 constate que l’insertion des filières littéraires et de sciences humaines est plus difficile.

En revanche, le recrutement des diplômés "Grande école" est plus rapide : ils sont neuf sur dix en emploi mais au bout de six mois seulement, en particulier les ingénieurs, et huit sur dix sont recrutés en moins de deux mois. "Comme chaque année, à 18 mois comme à 30 mois, l’insertion professionnelle est meilleure pour les diplômés par la voie de l’alternance que pour ceux en formation initiale", note le SIES.

A 18 mois, elle est de 94% et 95% pour l’apprentissage et les contrats pro, contre 88% pour la formation initiale. C’est aussi l’un des constats de la dernière enquête de l’Apec, et de celle de la Conférence des grandes écoles (CGE) pour qui le taux net d’emploi des apprentis atteint 84,3%.

Contrats et rémunération variable selon les cursus

Au bout de deux ans et demi, environ huit diplômés de master (hors enseignement) sur dix occupent des emplois stables, et plus de neuf sur dix sont à temps plein et de niveau cadres ou intermédiaires.

Mais les filières droit, éco, gestion s’en sortent mieux que les SHS, avec 84% d’emplois stables contre 62%. Le constat est partagé par la CGE : les diplômés de 2022 sont à 85% en CDI et 87% cadres, en particulier les ingénieurs (plus de 9 sur 10) et managers (8 sur 10) par rapport aux autres spécialités (7 sur 10).

Côté rémunération, hors enseignement et à 30 mois, le SIES mesure une médiane de 2.170 euros net, en légère hausse. Elle varie de 2.480 euros pour les STS en apprentissage à 1.800 euros pour les LLA en formation initiale. Selon l’Apec, la rémunération médiane est de 32.000 euros brut, tandis que la fourchette pour deux diplômés "Grande école" sur trois va de 35.000 à 46.000 euros brut par an.

Inégalités de genre chez les diplômés de master

"Des écarts salariaux par genre continuent de se faire sentir", relève toutefois l’Apec, avec 34.000 euros brut de rémunération médiane pour les hommes contre 28.500 pour les femmes. La CGE fait le même constat, avec un salaire moyen "supérieur de 5,5% à celui des femmes", et une part de cadres chez les femmes "7 à 9 points inférieure à celle des hommes".

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