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Décryptage

Audiovisuel et cinéma : quelles formations pour quels débouchés ?

Avant de choisir son école, il faut faire attention à sa reconnaissance par l'Etat et à l'inscription de la formation au RNCP.
Avant de choisir son école, il faut faire attention à sa reconnaissance par l'Etat et à l'inscription de la formation au RNCP. © Powerofforever/iStock
Par Christine Piedalu, publié le 04 octobre 2019
4 min

Avec 237 longs-métrages produits en France 2018, le secteur audiovisuel se porte bien. Passer par une école spécialisée fournit de solides compétences et des contacts indispensables.

Le cinéma français peut être optimiste. Outre que la production de films 100% d’initiative française est foisonnante, c’est celui qui en Europe résiste le mieux à la concurrence du cinéma américain. Est-ce pour autant un secteur qui embauche ? Selon l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique, il affiche une forte croissance tant pour les emplois en CDI que pour les équivalents temps plein. En revanche, l’activité reste très précaire : plus de 80 % des salariés ont un CDD.

BTS et licences

Le BTS (brevet de technicien supérieur) métiers de l’audiovisuel est un bon début après un bac S. Orienté « télé », ce diplôme permet de poursuivre en école de cinéma. Pour ceux qui n’auraient pas le bac S, des établissements (à Corbeil-Essonnes, Marseille, Nancy, Sarlat…) proposent une année de MANCAV (mise à niveau en cinéma audiovisuel). Il existe des licences préparant aux métiers du cinéma dans plusieurs universités, à Paris 1 Panthéon-Sorbonne (75), à Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (75), à Paris-Est Marne-la-Vallée (77), Lille 3 (59) et Paul-Valéry Montpellier 3 (34)… Toulouse-Jean-Jaurès (31) a, de son côté, créé une école publique, aujourd’hui réputée : l’École supérieure de l’audiovisuel. Au total, en France, une vingtaine de licences dispensent un enseignement dans le domaine du cinéma.

Public ou privé

Deux écoles publiques sont très reconnues dans le milieu du cinéma

: la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), à Paris, et l’ENS (École nationale supérieure) Louis-Lumière, à Saint-Denis (93). Accessibles sur concours après un bac+2, elles sont très sélectives : la Fémis admet environ 5% des candidats.

Pour se préparer aux concours, il est possible de passer par une année de prépa « audiovisuel ». Beaucoup d’écoles privées offrent aussi une formation de qualité, comme l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle), à Nice (06), Paris et Rennes (35), Bruxelles et New York ; le CLCF (Conservatoire libre du cinéma français), à Paris ; 3IS à Bordeaux (33) et Élancourt (78) ; EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation), à Saint-Denis ; INA sup, à Bry-sur-Marne (94) ; Le Fresnoy, à Tourcoing (59)…

Pour choisir son établissement parmi les quelque 130 écoles de cinéma et d’audiovisuel, il faut regarder s’il possède des équipements récents et des caméras à disposition. La reconnaissance de l’école par l’État est un autre critère à retenir, ainsi que l’inscription de la formation au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), qui attribue un niveau d’aptitude professionnelle à un titre. Enfin, plus une école est ancienne, plus elle comptera de diplômés qui aideront les étudiants à trouver des stages.

Attention aux coûts !

Le montant des frais de scolarité varie de 6.000 à 8.500 € par an dans le privé sur deux ou trois ans. L’alternance est un moyen de financer ses études : l’EMC (École supérieure des métiers de l’image, du son et du Web) à Malakoff (92), le Cifacom à Paris et EICAR offrent cette possibilité. L’étudiant ne paie aucuns frais et est rémunéré par l’entreprise !

CONSEIL Pensez aux classes préparatoires littéraires (hypokhâgne-khâgne), option cinéma.

Le 24 octobre 2019, retrouvez dans les librairies le livre "Les métiers du cinéma, des effets spéciaux et des jeux vidéos" aux Éditions de l’Opportun / L'Etudiant.

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