IAE vs écoles de commerce : le match
Coût de la scolarité, vie associative, insertion professionnelle… Des IAE ou des écoles de commerce, qui l’emportera ? L’Etudiant recense les points forts de chaque formation.
Vous souhaitez rejoindre un établissement de management à la rentrée prochaine ? Si les business schools apparaissent encore aujourd'hui comme la voie royale, les IAE (instituts d’administration des entreprises) offrent une alternative intéressante, au niveau licence – 11 IAE sont accessibles au niveau postbac – comme en master. L’Etudiant vous aide à choisir entre ces deux types d’établissements.
Le coût de la scolarité : avantage aux IAE
Avec des frais de scolarité alignés sur les droits d’inscription à l’université, soit 170 € en licence et 243 € en master, la plupart des IAE sont largement plus avantageux sur le plan financier. Comptez en effet entre 8.000 et 15.000 € par an pour les programmes grandes écoles des business schools.
Pour compenser ces tarifs extrêmement coûteux, les écoles de commerce accordent des bourses aux étudiants ou leur permettent de suivre leur formation en alternance – en apprentissage ou en contrat de professionnalisation – afin de financer une partie de leurs études. Cependant, même avec ces aides, la différence reste notable.
Attention : certains programmes des IAE ont des frais de scolarité beaucoup plus élevés que les droits d'inscription universitaires : comptez par exemple 8.400 € pour le Master of Science en management en deux ans de l’IAE d’Aix-Marseille.
Le réseau des anciens : avantage aux écoles de commerce
Les étudiants des écoles de commerce bénéficient d’un réseau conséquent et surtout actif : il est souvent plus facile de mobiliser les anciens dans les business schools qu’à l’université. Ces établissements tendent à entretenir ce fameux "esprit d’école" : réunions d’alumni, intégration d’anciens élèves dans le corps professoral… Ce réseau est un atout précieux pour trouver des stages ou décrocher un premier emploi.
Dans ce domaine, les IAE accusent un certain retard. Plusieurs de ces établissements n’ont d’ailleurs pas d’association d’alumni. "Mais nous souhaiterions organiser un rendez-vous annuel pour que les présidents des associations d’almuni puissent échanger sur leurs pratiques et leurs initiatives", assure Éric Lamarque, le président du réseau IAE France.
L’insertion professionnelle : ex-aequo
Si le réseau des anciens est bien plus structuré et organisé en écoles de commerce, les IAE ne sont pourtant pas en reste en matière d’insertion professionnelle. Dans la première grande enquête nationale conduite en 2016, il est apparu que 93,2 % des jeunes diplômés d’IAE étaient en activité un an après l’obtention de leur diplôme et 83 % d'entre eux avaient trouvé un emploi dans les six mois. Des chiffres similaires à ceux des business schools.
En école comme en IAE, des services sont dédiés à la recherche de stages, de contrats en alternance ou d’emplois. "À la sortie d’école, nous recevions des offres d’emploi de l’IAE. Le service chargé des relations avec les entreprises nous les relayait", se souvient Antoine, diplômé de l’IAE Nancy en 2017.
La poursuite d’études en doctorat : avantage aux IAE
Si vous souhaitez poursuivre des études après votre master et continuer dans le domaine de la recherche, il est préférable de passer par un IAE. Ces instituts sont publics et habilités à accueillir des étudiants en thèse. Seules certaines écoles privées, comme HEC ou l’ESSEC, ou des établissements comme l'Institut Mines-Télécom Business School, sous la tutelle du ministère de l'Économie et des Finances, vous permettront d'y soutenir un doctorat.
Le dynamisme de la vie étudiante : avantage aux écoles de commerce
Les écoles de commerce sont connues pour la richesse de leur vie associative. Les budgets accordés sont souvent conséquents et les élections des BDE (bureaux des étudiants) dignes de campagnes électorales politiques.
Les IAE sont certes intégrés aux universités et les étudiants peuvent bénéficier de l’écosystème de la faculté. Mais l'investissement et le dynamisme associatifs ne sont pas toujours à la hauteur de ceux des business schools.
"J’ai intégré une association mettant en relation les anciens étudiants et les élèves actuels. Mais ce n’était pas très épanouissant. En comparaison, mon meilleur ami a intégré une école de commerce privée. Là-bas, tout le monde peut réellement mettre en avant son expérience associative sur son CV", regrette Eddy, 21 ans, étudiant en M1 à l’IAE de Lille.
Vous avez désormais toutes les cartes en main, c'est à vous de décider !