Ingénieuses 2024 : quand les élèves-ingénieurs s’engagent pour la parité
Le 16 mai dernier, l’initiative Ingénieuses récompensait dix initiatives ambitieuses dans la lutte pour les droits des femmes en école d’ingénieurs. Des cursus où les femmes restent trop peu nombreuses, et où la parité peine à s'installer.
Dans la petite salle de conférence de la SETEC (Société d’Etudes Technologiques et Economiques), nominées et lauréates de l'opération Ingénieuses partagent toutes le même constat : dans les parcours d’ingénieurs, les femmes sont bien souvent invisibilisées et mises à l’écart.
"On était 3 filles dans une classe de 47"
"J’ai un souvenir en anglais : on était 25, j’étais la seule fille, j’étais au milieu de la salle, et je me sentais vraiment différente du groupe", témoigne Marine Berthier, élève à l’ENSTA Paris, récompensée du prix "Femme du numérique" pour l’année 2024. Même son de cloche pour Adeline Jamous, qui étudie à l'ESTACA, qui dit ressentir que son école "peine à recruter des étudiantes" sur l’ensemble de la formation.
Militer pour déconstruire les stéréotypes
Pour les lauréats, la solution est à chercher du côté de l’éducation et des stéréotypes. C’est en tout cas ce que défendent les membres de l’association PÉGASE, intervenant dans les écoles dès le plus jeune âge pour familiariser les enfants aux métiers de l'ingénierie, et Marine Berthier, qui a mené une campagne de sensibilisation au sein de son collège et de son lycée.
Fatima Zahrae Es-Saidi, élève à l'ENSA de Fès, au Maroc, et gagnante du prix de l’élève-ingénieure d’Afrique du Nord, travaille de son côté à encourager les adolescentes à aller vers les métiers de l'ingénierie, au travers de son projet TechGirls. Leurs prix en poche, les lauréats se sont confiés à notre caméra sur leur vision de la lutte pour l’égalité hommes-femmes.