Écoles d'ingénieurs : prépa "classique" ou prépa intégrée, comment choisir ?
C'est l'une des principales questions des bacheliers intéressés par une école d'ingénieurs : faut-il passer par une prépa "classique" – une CPGE – ou par une prépa intégrée au sein même d'une école ou d'un réseau d'établissements ? Pour vous, on compare les deux formules.
Alors que la première phase d'APB s'achève le 20 mars, les derniers choix d'orientation se font. Pour les futurs bacheliers intéressés par une école d'ingénieurs, une interrogation subsiste : faut-il opter pour une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) ou une prépa intégrée ?
La question se pose de plus en plus, sachant que les CPGE ne représentent plus aujourd'hui que 40 % du vivier des écoles d'ingénieurs. Les élèves s'inscrivent désormais également après le bac, un DUT (diplôme universitaire de technologie), voire un BTS (brevet de technicien supérieur), ou après quelques années à l'université. Même l'École polytechnique, réputée pour son concours sélectif post-prépa, s'est ouverte aux admissions parallèles, avec 23 places réservées aux étudiants issus des universités (sur 415 places au total).
Les voies d'intégration des écoles d'ingénieurs n'ont donc jamais été aussi variées. Et certaines écoles postbac sont très cotées. Alors, comment choisir entre une CPGE et une classe préparatoire intégrée ?
En prépa intégrée, place au contrôle continu
La prépa intégrée, ou "cycle préparatoire", se déroule en deux années dans les écoles d'ingénieurs postbac. L'objectif est d'acquérir les fondamentaux pour intégrer ensuite le cycle ingénieur de l'école. Que ce soit pour entrer dans un établissement privé ou public, il existe deux grandes options : la prépa intégrée d'une école ou une classe créée par un réseau d'écoles.
Dans le premier cas, l'étudiant intègre l'école d'ingénieurs après le bac. "Si on sait ce que l'on veut faire, si on a envie de mettre tout de suite les mains dedans, l'école postbac et la prépa intégrée sont de bonnes options. Nous avons une grande liberté sur la pédagogie et les contenus, et nous proposons beaucoup de cours interactifs, de projets et de TP (travaux pratiques)", explique Lamia Rouai, directrice générale déléguée de l'ECE Paris, une école privée.
Dans le second cas, plusieurs réseaux proposent des classes préparatoires communes, comme la Fédération Gay-Lussac ou la Prépa des INP. Via une prépa intégrée, l'étudiant a alors le choix entre plusieurs écoles à l'issue des deux premières années. "Une CPGE prépare à passer des concours. Une CPI (classe préparatoire intégrée) prépare à choisir une école, avec des visites et des rencontres, explique Isabelle Schanen, la directrice de la Prépa des INP de Grenoble. Un bon élève, qui aime la technique et qui veut devenir ingénieur sans projet précis aura le choix dans le réseau des INP. Et il aura déjà le sentiment d'être étudiant sur un campus, avec des stages et un engagement associatif, sans rester au lycée comme dans une CPGE", détaille-t-elle.
Dans les deux cas, pas de concours à l'issue des deux années, mais un contrôle continu. En prépa intégrée d'une école, si l'étudiant travaille sérieusement et obtient des notes suffisantes, il poursuivra sans souci en cycle ingénieur. Dans un réseau d'établissements, les étudiants doivent faire des vœux et motiver leur candidature à telle ou telle école. Mais ils obtiennent à 90 % une école de leur top 3.
La prépa intégrée n'est donc pas "moins difficile" que la prépa classique et demande du travail. "Les étudiants se retrouvent ensuite avec des ex-CPGE dans les cycles ingénieurs de nos écoles. Ils doivent impérativement être au même niveau", soutient Isabelle Schanen. La grande majorité des prépas intégrées sont présentes sur APB. Attention, il s'agit néanmoins de filières sélectives, soit via un dossier, soit via un concours.
Une CPGE, un maximum de possibilités
Du travail, mais une ambiance "familiale"
Michèle Henri l'assure : les CPGE n'ont rien à voir avec les stéréotypes qui leur collent à la peau. "Nous essayons justement de les chasser. L'ambiance est très familiale en prépa. Bien sûr, il y a du travail, mais les professeurs sont très impliqués et l'entraide omniprésente", insiste l'enseignante.
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Entre prépa "classique" et prépa intégrée, tout dépend donc de votre profil, de vos souhaits d'orientation et de vos envies. Dans tous les cas, il n'y a pas de mauvais choix.