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Témoignage

Des jeunes reporters au cœur des Jeux olympiques de la Jeunesse

L'équipe des jeunes reporters avec Thomas Bach (au centre), le président du CIO : Tarek (à gauche, au premier rang) et Eva (au deuxième rang, à droite de Thomas Bach).
L'équipe des jeunes reporters avec Thomas Bach (au centre), le président du CIO : Tarek (à gauche, au premier rang) et Eva (au deuxième rang, à droite de Thomas Bach). © Bruno Cuaz
Par Bruno Cuaz, publié le 05 février 2024
1 min

Deux jeunes Français, Eva et Tarek, ont eu la chance d’intégrer l’équipe des "Young Reporters" du CIO lors des Jeux olympiques de la Jeunesse en Corée. Retour sur une aventure hors du commun.

À Gangneung (Coréé du Sud)

Avec leur tenue orange flanquée des anneaux olympiques, ils sont facilement repérables sur les différents sites des quatrièmes Jeux Olympiques de la Jeunesse de Gangwon.

Treize jeunes apprentis reporters venus de quatre pays (Corée, Sénégal, Italie et France) ont arpenté pendant quinze jours les dix lieux de compétition de cette version junior des JO, réservée aux athlètes de 15 à 18 ans.

Armés de leurs appareils photo, de leurs carnets de notes et de leurs portables, ils ont découvert la vie d’un envoyé spécial sur ce type d’événements.

Bravant souvent des températures polaires (de -15 à -20°), les futurs reporters participent aussi à plusieurs cours magistraux (dans une salle chauffée !) menés par cinq mentors bienveillants, dont des experts du journalisme sportif comme l’Américain Steve Wilson, ex-reporter pour l’agence Associated Press.

Une sélection draconienne

Parmi les 13 jeunes : Eva, 22 ans, et Tarek, 23 ans. "Le programme des Young Reporters a vu le jour avec les premiers Jeux olympiques de la Jeunesse à Singapour en 2010", explique l’Italienne Lucia Montanarella, qui supervise le projet pour le CIO (Comité international olympique).

L’idée est de leur proposer une expérience en immersion tout en les formant dans quatre directions : le récit, la photo, la diffusion et les médias sociaux. 

L’objectif est de les intégrer dans l’équipe d’OIS (Olympic Information Service) lors des futurs Jeux, d’où la présence de Français (Paris 2024), d’Italiens (Milan/Cortina 2026) et de Sénégalais puisque Dakar organisera les Jeux olympiques de la Jeunesse d’été en 2026.

Tarek et Eva ont été retenus après un processus de sélection draconien au sein des écoles de journalisme françaises. Pas moins de 80 étudiants avaient été présélectionnés pour un atelier en mars 2023 avant que 15 d’entre eux ne soient mis à l’épreuve lors d’une Coupe du monde d’aviron à Vaires-sur-Marne (77) en octobre 2023.

Dix ont été choisis pour intégrer l’équipe d’OIS pour les Jeux de 2024 à Paris et seul Tarek a été retenu. Eva suit quant à elle une formation en alternance dans le cadre de son école Narratiiv et appartient déjà à l’équipe éditoriale du Comité d’organisation de Paris 2024.

Une expérience intense

Pour Tarek, cette expérience est contrastée. S'il n'a pas "vraiment d'appétence pour le journalisme sportif", le jeune homme, titulaire d’un Master de l’ISCPA, a beaucoup aimé l’atelier photo. "J’ai appris à cadrer, à éditer. Les mentors m’ont félicité pour les angles un peu différents que j’avais choisis", indique-t-il.

Plutôt réservé, il reconnaît que l’expérience a été intense. "Je n’imaginais pas que ça passerait aussi vite." Sur un plan sportif, un fondeur allemand, Jakob Elias Moch, l’a particulièrement impressionné par son énergie lors de sa victoire sur le 7,5 km. "Je serais curieux de savoir s’il va faire une grande carrière", précise-t-il.

Eva se destine, quant à elle, au journalisme sportif. Amatrice de montagne et de ski, elle n’avait pourtant jamais suivi ces disciplines d’aussi près. "Je ne connaissais pas trop les sports d’hiver, mais maintenant, j'aime beaucoup", indique-t-elle.

Sur l’expérience globale, le bilan est enthousiaste. "J’ai rencontré de très belles personnes et j’ai pu approfondir mes connaissances en journalisme de terrain. J’ai pu m’apercevoir que j’aimais beaucoup plus la photo que je ne pensais et que je n’étais pas si mauvaise en vidéo."

Tous deux ont désormais très envie de mettre à profit leur expérience dans le cadre encore plus démesuré des Jeux olympiques de Paris en juillet prochain avant de continuer leur chemin dans ce métier.

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