Les formations pour préparer les concours aux écoles de journalisme
Pour entrer dans l’une des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, il faut passer des concours souvent exigeants. Les candidats peuvent s’entraîner seuls ou passer par une préparation, gratuite ou payante. Voici un panorama non exhaustif.
Si l’école de journalisme de Sciences po Paris a supprimé son concours écrit pour laisser la place à un dossier d’admissibilité, il est encore nécessaire, pour entrer dans l’une des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, de passer des épreuves - a minima à l’oral.
Se préparer aux concours d'écoles de journalisme en solo ou accompagné
Culture gé, actualité, reportage ou questions en anglais… Il est possible de s’y préparer en écoutant la radio, en lisant les journaux et en faisant des fiches. Toutefois, réviser tout seul peut être compliqué pour certains étudiants : être accompagné permet alors d’avoir un cadre rassurant, des exercices, des cours et un retour de professeurs.
Face à un nombre toujours plus grand de candidats très entraînés, et un nombre de places limité (entre 20 et 60 par promotion), des facultés proposent des préparations publiques, mais il existe aussi des prépas spécifiques pour les boursiers, et d'autres privées, parfois directement intégrées à une école de journalisme.
Des préparations aux concours de journalisme dans les universités
Plusieurs prépas sont dispensées par des universités, pour un moindre coût. L’UFR de science politique de l’université Paris Panthéon-Sorbonne propose ainsi une prépa aux concours depuis 14 ans, ouverte à tous les étudiants de Paris 1 inscrits en L3, M1 et M2. Il faut payer 190 euros en plus de son année universitaire.
A Montpellier, il existe même un DU (diplôme universitaire) de préparation au concours de Sciences po et des écoles de journalisme, qui peut se faire seul ou en complément d’une licence ou d’un master.
L’université de Tours a conçu de son côté un module intitulé "Prépa écoles journalismes: Médias et actualités" valant 3 crédits ECTS, pour 60 heures de cours, dans le cadre de 11 mentions de licence 3.
Dans la même idée, l’université de Strasbourg a démarré en septembre 2022, avec le Cuej une UE libre "Introduction au journalisme et aux médias" de 24 heures de cours, accessible aux étudiants de L2 et L3 en langues, lettres, sciences sociales ou philosophie.
Des licences pour se former au métier de journaliste
A Grenoble, la L3 Information-communication propose une "orientation journalisme" avec 72 heures de TD "pour aborder les pratiques du journalisme et étudier épreuves et/ou à la constitution du dossier". A Pau, c’est la L3 Histoire qui se décline en plusieurs parcours, dont une "coloration" Écoles de Journalisme et sciences politiques.
La licence pro "Métiers de l’information : métiers du journalisme et de la presse" à Perpignan a quant à elle pour but à la fois de former au métier de journaliste et de préparer aux concours des écoles reconnues. Il existe enfin plusieurs licences de journalisme qui, si elles ne sont pas à proprement parler des préparations aux concours d’école, mais peuvent aider leurs étudiants à révier.
Deux prépas spécialement pour les boursiers
Il existe aussi des formations dédiées aux candidats en situation de précarité. Ainsi deux prépas aux concours ont été conçues spécifiquement pour les étudiants boursiers sur critères sociaux, ou en situation de handicap.
La prépa égalité des chances de l’ESJ et du Bondy blog, gratuite, existe depuis 13 ans et revendique un taux d’admission en écoles reconnues entre 60 et 85% des étudiants. Elle nécessite d’être inscrit dans un cursus en parallèle, pour conserver le statut de boursier. Au menu : concours blanc, suivi de l’actualité, ateliers d’écriture, entraînement continu aux épreuves.
Il y a aussi la Chance pour la diversité dans les médias, gratuite également et ouverte aux étudiants boursiers ou aux étudiants en situation de handicap, qui affiche un taux de 50 à 66% d’élèves admis en écoles de journalisme reconnues par promotion. La formation représente entre 175 et 250 heures de cours, ateliers d’écriture, conférences, visites de rédactions, avec deux référents par élève.
Des prépas privées et/ou adossées à des écoles de journalisme
Il existe aussi des formations adossées à des écoles de journalisme, qui peuvent être coûteuses lorsque l’école est privée. Parmi les plus connues, on peut citer l’Académie ESJ Lille, accessible en post-bac ou en L2 et L3 et créée en partenariat avec l’université de Lille : en 2021, 67% de ses étudiants et étudiantes ont intégré une école reconnue.
D’autres écoles reconnues, publique comme l’Ijba ou privée comme le CFJ ont des offres de formation : la première sous forme d'un stage intensif de 35 heures à 450 euros pour les étudiants de Bordeaux et sa région, sur une période courte juste avant les concours. Un coup de puce non négligeable pour la dernière ligne droite, si toutefois vous vous êtes préparé le reste de l'année.
La prépa du CFJ de son côté se tient sur l'année, le soir et le samedi, pour 120 heures de cours et 3.950 euros. Elle revendique 85% d’admission parmi les 80% d’élèves admissibles, soit 68% d’étudiants admis.
Citons celle de l’Université catholique de Lille qui est une licence 3 préparant au concours du Celsa, celle de l’ICP (institut catholique de Paris) qui coûte de 6.340 à 3.020 euros par an en fonction des revenus et dont "les résultats d'admission peuvent atteindre jusqu'à 78% certaines années", l’Ipesup (3.500 euros, 73,5% d’admis en 2022) l’Institut Ceres à Lyon (5.100 euros, 60 à 70% d’admis) ou encore Synergie prépa (1.900 euros).