Classement THE impact 2023 : la France peine à se démarquer
Chaque année, le Times Higher Education (THE) publie son classement des meilleurs établissements en matière de développement durable. En France, universités comme grandes écoles sont encore bien loin du podium.
Aucun établissement français n’aura réussi cette année à se hisser dans le top 100 du classement THE Impact, qui note les institutions d’enseignement supérieur selon leur prise en compte des 17 objectifs de développement durable fixés par l’ONU. Rien de nouveau sous le soleil : ils n’étaient déjà pas du côté des très bons élèves en 2022 et 2021.
Trois établissements du supérieur français dans le top 200 du THE Impact
Il faut en effet descendre jusqu’au top 200 du THE Impact pour retrouver trois établissements tricolores : l’école d’ingénieurs IMT Atlantique, l’université de Montpellier et l’université PSL (Paris Sciences et Lettres), qui regroupe notamment Dauphine, le Collège de France, l’école des Mines de Paris, ou encore l’Ecole normale supérieure.
Viennent ensuite, dans le top 300, l’université de Bordeaux, l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, IMT Mines Alès et l’Institut Mines-Télécom Business School.
Etablissement |
Rang |
---|---|
IMT Atlantique |
101-200 |
Université de Montpellier |
101-200 |
Université PSL |
101-200 |
Université de Bordeaux |
201-300 |
École des Mines de Saint-Étienne |
201-300 |
IMT Mines Alès |
201-300 |
IMT Business School |
201-300 |
Excelia |
301-400 |
IMT Nord Europe |
301-400 |
Les universités luttent davantage contre les inégalités
Bordeaux et Montpellier se démarquent des autres établissements par leur lutte contre les inégalités (sociales, de genre, salariales, etc.), avec respectivement une note de 79,1 et 77,4 sur 100. Ces deux établissements forment aussi davantage d’étudiantes que d’étudiants, notamment par rapport aux écoles d'ingénieurs.
L’université de Gironde met également en avant sa lutte contre la discrimination dans le cadre des directives européennes. L’objectif onusien reste cependant largement dominé par les universités australiennes, qui sont trois à figurer dans le top 5 en la matière.
Côté santé pour tous, là aussi, ce sont les deux universités qui raflent les points par rapport à leurs confrères français, même mieux notés dans le classement global, avec 87,6 à Montpellier et 73,9 à Bordeaux.
Les écoles d’ingénieurs plutôt bonnes élèves en matière d’énergie
IMT Atlantique (76,8), l’École des Mines de Saint-Étienne (69,3) et Centrale Nantes (51,9-56,1) passent devant les universités dans la catégorie "énergie propre et accessible". Elles restent cependant loin derrière les championnes du domaine, à savoir l’Universiti Teknologi Malaysia, la National Autonomous University of Mexico et la COMSATS University Islamabad.
Elles récoltent aussi de bons points en termes de production et consommation responsable, avec 80,3 pour l’IMT Atlantique, 81,3 pour Les Mines de Saint-Etienne et 78,8 pour l’IMT Mines d’Alès. La catégorie demeure cependant largement dominée par les Britanniques, avec notamment l'University of Reading, University of Manchester ou encore University of Galway.
Un podium du THE Impact dominé par des établissements anglophones
Comme en 2022, c’est la Western Sydney University qui décroche la première place, avec un score quasi parfait de 99.4. Elle est cette année talonnée par la University of Manchester (97,5) et la Queen’s University (97,2).
Toutes cumulent d’excellents scores en matière de partenariat, de production et consommation, de lutte contre la faim ou encore de promotion de la paix.
Rang |
Etablissement |
Pays |
---|---|---|
1 |
Western Sydney University |
Australie |
2 |
University of Manchester |
Royaume-Uni |
3 |
Queen’s University |
Canada |
4 |
Universiti Sains Malaysia |
Malaysie |
5 |
University of Tasmania |
Australie |
6 |
Arizona State University (Tempe) |
Etats-Unis |
7 |
University of Alberta |
Canada |
7 |
RMIT University |
Australie |
9 |
Aalborg University |
Danemark |
9 |
University of Victoria |
Canada |
9 |
Western University |
Canada |