Ce qu'il faut savoir avant d'étudier… en Italie
En dehors des vacances, l'Italie peut aussi être une excellente destination pour ses études. Système éducatif, villes plébiscitées, barrière de la langue, démarches… L’Étudiant vous donne toutes les clés pour vous accompagner dans votre mobilité.
L’Italie est l’une des destinations préférées des Français pour étudier à l’étranger. Chaque année, près de 5.000 étudiants partent en Italie dans le cadre du programme Erasmus+, ce qui en fait la quatrième destination préférée des étudiants français.
Et pour cause : la Botte compte des universités prestigieuses, telles que l’université de Bologne, considérée comme la plus ancienne université d’Europe, l’université La Sapienza à Rome, Polytechnique à Milan ou encore l’université de Padoue, près de Venise. Sans compter tous ses atouts en matière de richesse culturelle, de climat, de gastronomie… Mais avant de vous lancer, il est nécessaire de vous poser quelques questions.
Les démarches avant de partir en Italie
D’abord, assurez-vous de remplir les conditions nécessaires pour rejoindre le programme Erasmus+ en Italie :
être inscrit dans un établissement en France (université, écoles de commerce, écoles d’art…) ;
avoir atteint au moins la deuxième année de vos études supérieures ;
s'assurer que votre établissement ait signé la charte Erasmus+ et qu'elle dispose de partenariats en Italie. Pour cela, renseignez-vous auprès du bureau international de votre établissement.
Grâce au programme Erasmus+, les établissements sont liés entre eux, ce qui facilite vos démarches. L’an dernier, Jeanne, étudiante en master 2 droits de l’homme à l’université de Caen Normandie est partie dix mois à l’université de Bologne. "C’est mon université en France qui a sélectionné mon dossier, mais tout au long des démarches, les services internationaux de Caen et de Bologne ont été très disponibles pour moi."
Partir en Italie pour ses études ou son stage
En plus de votre établissement, vous devrez choisir une formation en lien avec le cursus actuel. La plupart des sites Internet des universités italiennes détaillent les cours qui les composent. Parfois, ils sont à la carte et il faut composer soi-même son emploi du temps. Comme Jeanne, vous pouvez partir même si la mobilité ne fait pas partie intégrante de votre formation. "En droit, sur les 200 étudiants de master, j’étais la seule à partir en Erasmus."
Sachez que vous pouvez aussi partir avec Erasmus+ dans le cadre d’un stage. C’est le cas de Julie, partie cinq mois en stage à Turin pendant son master métiers du patrimoine. "J’ai entendu parler d’une offre de stage aux archives d’État de Turin. Mon rôle était d’écrire les textes d’une exposition sur les archives des anciens États de Savoie, en Suisse, en Italie et en France."
Des bourses pendant sa mobilité en Italie
Une fois votre dossier accepté, vous pouvez prétendre à une bourse Erasmus+, qui dépend de plusieurs critères : pays d'accueil, durée de la mobilité… Pour l'Italie, ce montant est compris entre 260 et 540 euros. Chaque étudiant qui part pour un stage reçoit une aide supplémentaire de 150 euros. Chez nos voisins transalpins, les stages ne sont d'ailleurs normalement pas rémunérés, mais quelques exceptions existent. "Ma bourse Erasmus+ était de 390 euros, mais j’ai eu une gratification de stage, car il s’agissait d’un projet entre trois pays. Le cumul des deux m’a permis de m’en sortir", explique Julie.
Quant au coût de la vie, il peut être élevé dans certaines villes italiennes, surtout pour le logement. Gardez en tête que les aides à la mobilité peuvent être cumulables (bourse Erasmus+, bourse de la région, aide à la mobilité internationale, CROUS…).
Parler italien… ou anglais
Maîtriser la langue peut être obligatoire en fonction de votre formation. Mais il est possible de partir sans parler italien. Avant de s’envoler pour Bologne, Jeanne ne parlait pas un mot. "J’ai choisi une université dans laquelle tous mes cours étaient dispensés en anglais." Nombreuses sont les universités italiennes qui proposent des cursus en anglais, surtout au niveau master. "C’est beaucoup plus courant qu’en France", affirme l’étudiante.
Et même si les cours sont en anglais, il est possible (et conseillé) de prendre des cours de langue dans votre établissement d’accueil. "L’université de Bologne propose gratuitement des cours d'italien à ses étudiants internationaux. J’ai donc eu droit à un semestre de cours", explique Jeanne.
"On n’est pas la même personne en arrivant et en repartant"
En dehors de la langue, ce qui change aussi en Italie, c'est la pédagogie. Sur place, préparez-vous à être plus autonome et responsabilisé dans votre travail : "En France, c’est beaucoup plus de par cœur, surtout en droit", poursuit Jeanne. L’étudiante a été surprise par les cours dispensés, "beaucoup plus participatifs et interactifs qu’en France", et davantage basés sur l’analyse et la critique.
Au niveau de la vie étudiante, il est facile de faire des rencontres. "Il y a beaucoup d’étudiants étrangers. En un week-end, je m’étais déjà fait une quinzaine d’amis", commente Jeanne. L'étudiante estime que cette expérience l’a marquée pour la vie : "On n’est pas la même personne en arrivant et en repartant".
Julie, quant à elle, travaille aujourd’hui comme chargée de mission culture dans une mairie, et sait que son stage en Italie a contribué à son embauche. "J’ai appris à m’adapter à un environnement inconnu, à aller vers les autres… Dans le cadre du travail, ça me sert tous les jours !"