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Décryptage

Médecine et dentaire : la Belgique instaure un examen à l'entrée des universités

L'université libre de Bruxelles, en Belgique
La Belgique instaure un examen d'entrée en médecine et dentaire. © Jean Michel CLAJOT/REPORTERS-REA
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 08 juin 2017
1 min

Après la création, en 2016, d'un concours en fin de première année d'études de médecine et dentaire, la Belgique a décidé d'aller plus loin. Désormais, les étudiants devront également passer un examen d'entrée pour pouvoir s'inscrire à l'université dans ces filières.

Est-ce encore un bon plan d'aller faire médecine en Belgique ? Aujourd'hui rien n'est moins sûr. Après avoir instauré, en 2015, un concours à la fin de la première année de médecine, la Belgique vient de mettre en place un examen d'entrée dans les filières de médecine et dentaire.

Une date et un lieu d'examen uniques en 2017

Le premier examen de ce genre, auquel l'ensemble des étudiants (Belges et étrangers) seront soumis, aura lieu le 8 septembre 2017, dans un centre d'examen unique, à Bruxelles. Autrement dit, prévoyez d'ores et déjà une escapade vers la capitale belge ce jour-là : seuls les étudiants ayant obtenu le précieux sésame pourront effectivement s'inscrire dans une université en médecine et dentaire.

Lire aussi : Médecine et dentaire : la Belgique perd des étudiants

À partir de la rentrée 2018, le gouvernement belge précise qu'il pourra organiser cet examen d'entrée de manière décentralisée, dans chaque université proposant les deux filières. De même, à partir de 2018, deux sessions d'examen pourront être proposées, l'une début juillet et l'autre entre le 15 août et le 15 septembre.

L'examen consistera en une épreuve écrite composée de deux parties. La première "connaissance et compréhension des matières scientifiques" comprendra de la biologie, de la chimie, de la physique et des mathématiques. La seconde partie, "communication et analyse critique de l'information", portera sur les capacités d'analyse, de synthèse mais également sur l'éthique et la capacité à faire preuve d'empathie.

Il s'agit d'un examen, non d'un concours

Pour réussir l'examen, le candidat doit obtenir une moyenne d'au moins 10/20 pour chaque partie, avec un minimum de 8/20 pour chaque matière. Un point important. Dominique Vanpee, président du Collège des doyens de médecine de la communauté française de Belgique et doyen de la faculté de médecine de l'Université catholique de Louvain, insiste sur le fait qu'il s'agit "d'un examen et non d'un concours". Dès lors, "tous les étudiants réunissant les conditions" listées ci-dessus seront admis, fait savoir Dominique Vanpee.

Le seul contingentement mis en place concerne les "étudiants non résidents". Ceux qui n'ont pas obtenu leur bac en Belgique ne pourront représenter plus de 30 % des reçus, de même qu'aujourd'hui, ils ne peuvent représenter plus de 30 % des inscrits en première année de médecine. Si le nombre d'étudiants non résidents représentait plus de 30 % des reçus, les candidats seraient classés et seuls les meilleurs seraient admis.

Les résultats seront ensuite communiqués aux étudiants "au plus tard dans les dix jours" qui suivent l'examen, et les candidats reçus se verront remettre une attestation. Celle-ci ne sera valable que pour l'année académique en cours.

Lire aussi : PACES : le classement des facs de médecine en France

Où et quand s'inscrire ?

Les inscriptions se feront sur une plate-forme informatique, l'ARES (Académie de recherche et d'enseignement supérieur), et seront ouvertes "dans le courant du mois de juin jusqu'au 1er août 2017".

L'inscription coûtera par ailleurs 30 € et tout candidat pourra annuler son inscription jusqu'à "trois jours ouvrables avant la date de l'organisation", soit jusqu'au lundi 4 septembre 2017. Il se verra alors rembourser ses 30 €.

Pour être tenu au courant des modalités d'organisation de l'examen, l'ARES vous propose de recevoir une newsletter sur le sujet.

Que devient le TOSS ?

Avec la création de l'examen d'entrée, le TOSS ou "test d'orientation du secteur de la santé", que devaient obligatoirement passer tous les étudiants s'orientant vers des études de santé, ne concerne plus que les études de vétérinaires.


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