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S’orienter dans la transition écologique après le lycée

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Par Thibaut Cojean, mis à jour le 21 novembre 2022
5 min

Quelles formations permettent de travailler dans l'écologie ? Etudes courtes ou longues, presque tous les domaines de spécialités permettent de rejoindre ce secteur aussi vaste que central. Tour d'horizon.

La 27e conférence des parties (COP27) vient de se clôturer à Charm el-Cheikh, en Egypte, sur une note en demi-teinte : si plus aucun pays ne conteste l'urgence écologique, les spécialistes estiment que les ambitions internationales ne permettront pas de limiter le réchauffement à +1,5°C, l'objectif de l'accord de Paris, datant de la COP21. Cela n'empêchera toutefois pas la transition écologique de devenir un secteur central .

Bonne nouvelle : si vous souhaitez vous orienter vers un métier en lien avec l'écologie, les solutions ne manqueront pas ! Les formations autour de la thématique de l'environnement sont même déjà très variées, et l’insertion sera possible après des études longues ou courtes. Il s’agit surtout d’une thématique transversale à tous les secteurs, et chaque domaine de spécialité sera concerné.

Tous les étudiants bientôt formés

"On n’est pas obligé de devenir biologiste, zoologiste ou ingénieur en environnement pour partager cette problématique, les non-scientifiques peuvent y trouver leur place", explique Valérie Deflandre, conseillère au centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).

Même après un cursus au lycée plutôt porté sur l’économie ou les matières littéraires, il est donc tout à fait possible de travailler dans la transition écologique. La conseillère cite les métiers de communicant, juriste, responsable des affaires financières, animateur ou encore directeur de ressources humaines.

Cette thématique est si transversale que le ministère de l'Enseignement supérieur a récemment décidé de rendre la formation à la transition écologique obligatoire pour tous les étudiants jusqu'à bac+3. La mise en place de ces nouveaux programmes se fera d'ici 2025.

Mais au-delà d'une sensibilisation commune à tous les étudiants, les possibilités pour en faire sa spécialité sont presque infinies. Et pour cause : "La transition écologique c’est passer d’un système de production énergivore et polluant à un modèle plus respectueux, qu’on devra donc adapter à tout type d’entreprise", définit Valérie Deflandre.

Une insertion facile après un bac pro ou des études courtes

Dès le lycée, il est possible de raisonner environnement. "Le bac technologique STI2D est une porte d’entrée qui va sensibiliser les élèves plus rapidement", rappelle par exemple Valérie Deflandre. Et un baccalauréat professionnel peut permettre une insertion immédiate dans la transition écologique.

"Ces axes de changement se retrouvent dans l’agriculture, les énergies, le transport et la logistique, l’assurance, les industries comme l’électronique, le bois ou encore le BTP qui est un secteur porteur", énumère la conseillère.

Le bac pro constitue donc une véritable porte d’entrée au secteur. Il peut être complété d’une spécialisation d’un an en mention complémentaire, de deux ans en BTS ou de trois ans en BUT.

Études longues : prendre le temps de se spécialiser dans l'écologie

Si vous envisagez des études plus longues, ne vous précipitez pas trop vite dans des cursus qui prônent le développement durable, mais prenez le temps de vous spécialiser petit à petit.

"Les études doivent permettre d’intégrer tous les secteurs, considère Valérie Deflandre. Il y a d’abord la transmission des gestes et méthodologies professionnelles et ensuite la polyvalence. La prise en compte de l’écologie peut être une double compétence qui sera un atout fort sur un CV, mais il faut miser sur les acquis de bases avant d’affiner son projet professionnel."

Ces conseils valent pour tout type d’études commençant par un apprentissage plutôt généraliste avant de se spécialiser, notamment les classes préparatoires (en lycée ou intégrées aux écoles de commerce et d’ingénieurs) et les licences.

S’engager dans la transition écologique en parallèle de ses études

De plus, "les mots ‘environnement’ ou ‘écologie’ ne sont pas toujours affichés dans le titre du diplôme", avertit la conseillère. De même, il faut se méfier des établissements qui versent un peu trop dans la communication verte, sans acte concret derrière. Pour bien identifier les formations, le mieux est d’aller à leur rencontre et de parler à des étudiants, lors de journées portes ouvertes ou sur des salons d’orientation.

Enfin, pour les élèves investis qui ne souhaitent pas attendre pour devenir acteurs de la transition écologique, Valérie Deflandre rappelle que l’engagement est toujours valorisé, par les formations sur Parcoursup comme par les entreprises. Dès le lycée, vous pouvez assurer un mandat d’éco-délégué ou rejoindre une association et ainsi agir concrètement, à votre échelle et en parallèle de vos études. Des sites comme J’agis pour la nature ou M ta Terre permettent de trouver des possibilités d’engagement.

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