BTP : quelles études supérieures, quelles formations pour intégrer le secteur ?

Le BTP reste l’un des premiers employeurs de France, avec près d’1,4 million de salariés et 269.500 recrutements en 2021, selon l’Observatoire des métiers du BTP. Les besoins croissants en matière de rénovation de bâtiments, de performance énergétique et d’écoconstruction demandent de nouvelles compétences. L’offre de formation s’est donc développée, allant du bac+2 au diplôme d’ingénieur.

Maisons, immeubles privés ou publics, ponts, routes, barrages, tunnels sont autant d’ouvrages nécessitant de multiples profils qualifiés pour voir le jour. Ces travaux du BTP impliquent des activités de diagnostic, de conception, de planification, de gestion de projet, de maîtrise d’œuvre et de contrôle de la qualité.

Voici quelques-uns des métiers du BTP accessibles après un bac+2 à bac+5 :

• Architecte

• Chargé d'affaires BTP (chargée d’affaires BTP)

• Chef de chantier (cheffe de chantier)

• Conducteur de travaux (conductrice de travaux)

• Contrôleur technique de la construction (contrôleuse technique de la construction)

• Économiste de la construction

• Géomètre-topographe

• Ingénieur BTP (ingénieure BTP)

• Maître d’œuvre

• Responsable technique BTP

Et parmi les métiers émergeants :

• Chef / cheffe de projet bâtiment durable

• Chef / cheffe de projet dans l’éolien

• Conseiller / conseillère en rénovation énergétique et écoconstruction

• Économiste du bâtiment

• Ingénieur / ingénieure d’étude en efficacité énergétique

A noter : avec le Grenelle de l’environnement, les conditions de construction et de rénovation doivent suivre des normes prenant de plus en plus en compte le développement durable. Cela impacte l’ensemble des métiers qui doivent se repenser et évoluer dans la dynamique d’une croissance verte plus vertueuse pour l’environnement.

Une dizaine de BTS préparent en deux ans à des postes à responsabilité dans le BTP. Quand le diplôme est préparé à temps plein, la formation comprend un stage professionnel. Si le BTS est préparé en apprentissage, les jeunes alternent périodes en entreprises et temps scolaire.

Les cours comprennent une trentaine d’heures par semaine en général : un tiers de matières générales (français, mathématiques, langue vivante), un tiers de matières professionnelles et un tiers consacré au projet de réalisation de seconde année.

Certains BTS préparent à des professions qui touchent à plusieurs corps de métiers : le BTS bâtiment, le BTS management économique de la construction et le BTS travaux publics, mènent à des postes de chef de chantier ou de conducteur de travaux. 

D’autres, plus pointus, offrent des débouchés plus spécialisés, comme les BTS du secteur du bois, le BTS finitions, aménagement des bâtiments, pour devenir plâtrier, peintre en bâtiment, carreleur, ou le BTS fluides énergies domotique option DBC (domotique et bâtiments communicants) pour être domoticien.

Si vous préférez une formation de 3 ans, le BUT est fait pour vous, mais la sélection à l’entrée y est plus difficile : les bacheliers professionnels y sont rares, la majorité des effectifs ayant obtenu un bac général avec des spécialités scientifiques ou un bac STI2D.

• Le BUT génie civil, construction durable permet d’appréhender les fondamentaux du BTP et d’acquérir des compétences opérationnelles allant de la conception des ouvrages à leur réalisation sur un chantier.

• Le BUT métiers de la transition et de l'efficacité énergétique permet d’intervenir dans le secteur des installations énergétiques et climatiques.

Que vous choisissiez un BTS ou un BUT, vous aurez la possibilité de vous former en alternance. L’inscription passe par la plateforme Parcoursup et la sélection s’effectue sur dossier, voire tests et/ou entretien.

Enfin, l’ESTP (École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie), à Cachan (94), propose des formations en alternance donnant un niveau bac+3 : bachelor technologique : conducteur de travaux, bachelor Science et ingénierie : manager de la construction, bachelor architecture et construction.

Ces dernières années, les licences professionnelles dans le secteur du BTP se sont multipliées, il en existe aujourd’hui plus d’une centaine, quasiment toutes proposées en alternance, qui complètent les formations courtes et sont bien appréciées de la profession.

Leurs domaines sont variés. On peut citer à titre d’exemples :

• Licence pro agencement

• Licence pro domotique

• Licence pro métiers du BTP : bâtiment et construction  

• Licence pro métiers du BTP : génie civil et construction

• Licence pro métiers du BTP : performance énergétique et environnementale des bâtiments

• Licence pro métiers du BTP : travaux publics

• Licence pro métiers du BTP : performance énergétique et environnementale des bâtiments

• Licence pro sciences, technologies, santé mention métiers de l'énergétique, de l'environnement et du génie climatique

Il existe quelques licences générales à l’université en plus d’une quarantaine en sciences pour l’ingénieur, avec parfois des parcours en génie civil. Il est ensuite possible de poursuivre en master ou d’intégrer une école d’ingénieurs, afin de s’orienter vers des fonctions d’études techniques ou de conduite de travaux.

La sélectivité est forte à l’entrée des écoles d’ingénieurs, l’admission s’effectuant le plus souvent sur concours, que ce soit après le bac ou après une classe préparatoire, mais c’est la voie idéale pour accéder aux fonctions d’encadrement dans le BTP.

Outre les écoles spécialisées, comme l’ESTP, les ESITC (Écoles supérieures d’ingénieurs des travaux de la construction), l’ENTPE (École nationale des travaux publics de l’État), l’École des ponts ParisTech, l’ISCO (Institut supérieur de la construction) et l’ESGT (École supérieure des géomètres et topographes), il existe une quarantaine de diplômes d’écoles d’ingénieurs reconnues par la CTI (Commission des titres d’ingénieurs), qui proposent une spécialisation en dernière année dans le domaine du BTP ou du génie civil.

Pour parachever leur formation, les ingénieurs peuvent intégrer un mastère spécialisé reconnu par la Conférence des grandes écoles, comme le MS Bâtiment à énergie positive de l’École des mines d’Albi (81) ou encore le MS Experts en ouvrages maritimes et portuaires de l’ESITC de Caen (14).