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Humanitaire : quelles études, quelles formations pour intégrer le secteur ?

Jeune étudiante servant des repas aux personnes nécessiteuses
Jeune étudiante servant des repas aux personnes nécessiteuses © Jose Luis Pelaez Inc/gettyimages

Quelles études pour se lancer dans l’humanitaire ? Des compétences médicales, techniques ou logistiques sont indispensables ainsi qu'une bonne maîtrise de l'anglais pour se lancer dans des missions humanitaires à l’étranger. Mais les débouchés sont aussi en France dans la coordination des actions.


Quels métiers dans l’humanitaire ?

Chaque année, des milliers de volontaires partent en mission pour des organisations françaises de solidarité internationale.

  • Les professions médicales (chirurgiens, anesthésistes, sages-femmes, infirmiers) sont toujours très demandées.

  • Les métiers dits techniques, notamment en logistique, sont également recherchés. Mais, professionnalisation oblige, pour travailler dans l’humanitaire et la solidarité internationale, il faut être passé par une formation spécialisée et disposer d’une expérience associative, en France ou à l’étranger.

  • Les métiers de coordination (collecteur de fonds, chef de mission, etc.).

Quel bac pour travailler dans l'humanitaire ?

Les bacs généraux sont adaptés aux études universitaires tournées vers la solidarité et l’humanitaire. Une bonne culture générale, un goût pour les questions sociétales et une pratique aisée de l’anglais sont indispensables.

 Pour les études de santé, des enseignements de spécialités scientifiques (mathématiques, SVT) sont les plus adaptés pour réussir dans ces voies de formation.

Quelles études pour faire de l'humanitaire ?

Des licences professionnelles

En premier cycle, deux licences professionnelles spécifiques à cette filière sont proposées à des titulaires d’un bac+2 :

  • Licence pro chargé de projets de solidarité internationale et développement durable, à l’université Bordeaux-Montaigne (33),

  • Licence pro coordinateur de développement de projets d’économie sociale et solidaire à Saint-Étienne (42).

À noter : dix établissements dispensent une licence pro gestion des organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS).

 À l’entrée de ces formations, les candidatures avec des expériences associatives ou dans des pays en voie de développement (sous forme de bénévolat, de volontariat ou des chantiers internationaux, par exemple) sont particulièrement appréciées. Par exemple, une mission en service civique dans l’humanitaire est un atout pour votre profil.

Les masters universitaires

Ensuite, il est possible de se spécialiser dans le domaine. Une soixantaine de masters sont dédiés aux métiers du développement et de l’humanitaire.

Ils sont ouverts à des profils d’économistes (analyse de projets et développement durable, à Rennes 1 et 2, gestion des risques dans les pays du Sud à l’IEP de Bordeaux), de juriste (action et droit humanitaires, à Aix-Marseille 3, droits de l’homme et droit humanitaire à Paris 2 Panthéon-Assas et à Paris-Saclay, “human rights and humanitarian action” à Sciences po Paris) ou de scientifique (nutrition internationale à Montpellier).

 Bon à savoir : les inscriptions en master se font toutes via la plateforme Mon master.

  

L’IEDES (Institut d’études du développement économique et social), rattaché à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, compte six masters réputés spécialisés dans l’humanitaire et le développement :

  • Développement agricole et politiques économiques,

  • Expertise économique des politiques et projets de développement,

  • Développement local : acteurs, mobilisations et territoires,

  • Crises : interventions d'urgence et actions de développement,

  • Développement social et genre : justice, écologie, santé, travail,

  • Études et développement.

Les formations généralistes (grandes écoles de commerce ou Sciences po) sont prisées par les ONG, qui exigent une expérience de deux ans avant d’envoyer les candidats sur le terrain.

Les médecins et le personnel paramédical peuvent compléter leur formation par des certificats en médecine d’urgence.

Des écoles spécialisées pour des techniciens de terrain

Six écoles s’imposent dans le paysage de l’humanitaire.

Bioforce, à Vénissieux (69), propose aux bacheliers un cycle de trois ans de formation avec à la clé un double diplôme : le bachelor de responsable de l’environnement de travail et de la logistique humanitaire validé (reconnaissance bac+3 / bac+4) et une licence professionnelle management et gestion des bâtis de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense (IUT de Ville-d’Avray, bac+3). Les frais de scolarité sont de 4.100 à 5.900 euros par an. L’école propose aussi des parcours complémentaires de trois mois à un an, ouverts aux titulaires de bac à bac+5.

L’École supérieure de commerce et de développement 3A, à Lyon (69), forme des managers de l’humanitaire. Un premier cycle de trois ans, accessible après le bac, est sanctionné par un bachelor de responsable opérationnel à l’international, visé par l’État. Un deuxième cycle de deux ans permet d’obtenir le titre certifié de niveau 7 de manager de projets internationaux et internationaux des organisations (MSc coopération internationale et action humanitaire). Frais de scolarité annuels : de 8.600 euros en première année à 9.700 euros en cinquième année.

L’ISTOM, spécialisé en agro développement international, à Angers (49), recrute après le bac sur dossier, concours et entretien, et délivre un diplôme d’ingénieur en agro-développement international en cinq ans. Frais de scolarité : environ 6.400 euros par an.

L’IFAID (Institut de formation et d’appui aux initiatives de développement), à Bordeaux (33), propose un cursus de coordonnateur de projet de solidarité internationale et locale, assorti d’un titre certifié de niveau 6 (bac+4). Sélectionnés à bac+2, les élèves sont formés en neuf mois, puis effectuent neuf mois de stage. Frais de scolarité : 500 euros pour les demandeurs d’emploi, un peu plus de 14.000 pour les salariés.

L’IRIS sup (Institut de relations internationales et stratégiques), à Paris, délivre deux titres certifiés (de niveau bac+5) analyste en stratégie internationale et manager de programmes internationaux, accessibles à bac+3. Frais de scolarité : de 6.000 à 8.300 euros.

L’IRCOM, aux Ponts-de-Cé (49), dispense aux titulaires d’un bac+3 une formation de deux ans menant à un master management de la solidarité internationale et de l’action sociale. Frais de scolarité : de 6.250 à 9.950 euros.

Pour aller plus loin :

 coordinationsud.org, portail des ONG françaises de solidarité internationale.

solidaire-info.org, portail animé par un réseau d’ONG, associations et organismes d’orientation.

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