Si l’on pense d’abord à l’armée de Terre lorsqu’on parle d’armée, c’est oublier d’autres corps de la défense nationale : l’armée de l’Air et la Marine nationale. On le sait peu également : la gendarmerie est un corps de l’armée française, tout comme les brigades des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et les marins sapeurs-pompiers de Marseille (MSPM). Les autres sapeurs-pompiers professionnels sont des fonctionnaires territoriaux.
Pour en savoir davantage sur ce secteur, allez à la rencontre des écoles et des formations sur les salons de l’Étudiant, participez aux JPO (journées portes ouvertes) pour rencontrer les équipes de formateurs et poser toutes vos questions.
Sur les bateaux, sur terre ou dans les airs, les armées proposent de nombreux métiers différents, que l’on peut retrouver également dans le domaine civil : toutes les armées ont besoin de soldats (ou militaires du rang), de pilotes d’hélicoptères, de techniciens informatiques, de mécaniciens, d’électriciens, de personnels de santé (médecins militaires, infirmiers, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens, etc.), mais aussi de cuisiniers (appelés aussi agents de restauration), de secrétaires, de comptables, de magasiniers, d’exploitants radio, de météorologues, de combattants de la logistique, etc., bref des personnes qui, certes, combattent, mais aussi soutiennent, soignent, surveillent…
Par ailleurs, chaque armée comporte des métiers qui lui sont propres ou qu’elle adapte selon ses besoins.
• L’armée de Terre propose plus de 400 métiers répartis dans une dizaine de domaines d’activités : combat blindé, logistique, renseignements, santé, restauration, administration, ressources humaines (RH)...
• L’armée de l’Air et de l'Espace, forte de ses presque 41 000 aviateurs et aviatrices (elle est l’une des armées les plus féminisées), propose une cinquantaine de métiers pour dissuader, surveiller des sites sensibles et l’espace aérien, sauver des gens lors de catastrophes, réparer toute sortes d’appareils…
• Dans la gendarmerie, la majorité des effectifs est au sein de l’armée (environ 99 000 hommes et femmes), et quelques 10 000 civils secondent les militaires dans leurs tâches. Être gendarme dans l’armée, c’est se spécialiser dans des domaines variés pour être capable d’intervenir dans des situations d’urgence (gendarme du GIGN, gendarme mobile, gendarme de montagne…,) mais aussi pour exercer des métiers comme enquêteur en technologies numériques (pour lutter contre la cybercriminalité), cavalier de la Garde républicaine, armurier-pyrotechnicien (pour entretenir les armes et les équipements des gendarmes de terrain). Ajoutons d’autres métiers plus transversaux et qualifiés de « soutien » (carrossier, infographiste, conducteur véhicule léger, électricien, plombier, informaticien…).
• La Marine nationale compte 39 000 marins. Elle est présente en permanence sur (sous et au-dessus) toutes les mers et tous les océans du monde, pour assurer 5 missions : de renseignement, de prévention, d’intervention, de protection et de dissuasion sur 5 900 kms de côtes en France métropolitaine (19 000 kms avec les territoires ultra-marins). On y dénombre plus de 80 métiers, certains très spécifiques comme fusilier-marin, patrouilleur côtier, détecteur anti-sous-marins, navigateur-timonier, quartier-maître mécanicien naval, plongeur-démineur, pilote aéronautique naval, etc.
• Les pompiers de Paris et de Marseille. Ils sont environ 8 550 sapeurs-pompiers à Paris et près de 2 500 à Marseille. Chacun de ces deux corps possède sa devise : « Sauver ou périr » à Paris et « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline » à Marseille. Leurs missions ? A Paris comme à Marseille, elles relèvent avant tout du secours aux personnes, le reste étant réparti entre les missions de lutte contre les incendies et des interventions diverses (sur sites radioactifs ou chimiques, sauvetages périlleux verticaux lors de catastrophes sur des bâtiments, missions cynotechniques pour dégager des personnes ensevelies…). A Marseille, la zone d’intervention des pompiers comprend, outre la ville de Marseille, bien sûr, son port maritime ainsi que l’aéroport de Marseille-Provence.
C’est possible, du DNB (diplôme national du brevet) au bac+5 en passant par une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) scientifique, un bac+2 ou + 3.
Sans le bac, vous deviendrez militaires du rang, si vous êtes bachelier ou que vous possédez un bac+2 vous aurez le grade de sous-officier et au-delà celui d’officier. Puis il vous faudra choisir une spécialisation après avoir reçu une formation générale.
Jusqu’au bac, elles recrutent essentiellement sur dossier et tests (techniques, sportifs et médicaux). Quelle que soit l’armée, elles délivrent d’abord une formation générale puis une formation spécifique permettant l’accès à un métier précis. Les Brigades de sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille possèdent leur propre parcours de recrutement. Ce dernier est accessible dès le brevet.
A partir du bac+2, les écoles sélectionnent sur concours (il faut réussir des épreuves d’admission et d’admissibilité, des tests d’anglais, des épreuves sportives et des entretiens). Une fois l’étudiant reçu, chaque école de chaque armée forme au métier choisi, le temps nécessaire.
Exemples d’épreuves sportives :
Les épreuves sportives pour entrer dans l’armée de l’Air ou la gendarmerie sont intenses (tractions/suspensions ; abdominaux ; course 50 m ; course 3 000 m ; natation). Celles pour entrer dans l’armée de Terre s’échelonnent sur deux jours jalonnés par un test médical, des tests sportifs d’endurance et des tractions. Celles des brigades de sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille sont essentiellement fondées sur l’endurance physique et la force mentale. Un certificat médical d’aptitude à passer les épreuves obtenues auprès d’un médecin militaire est exigé. Dans la Marine nationale, les épreuves sportives sont au nombre de trois : course à pied ; course d’obstacles ; tractions à la barre fixe.
De nombreux établissements forment aux différents recrutements et concours pour intégrer les armées.
• Le réseau des IPAG (instituts de préparation à l’administration générale), présents au sein des universités forment aux concours de la fonction publique et permettent de travailler à des postes administratifs au ministère de la Défense.
• Des écoles spécialisées préparent aux concours de la fonction publique pour devenir gendarme, par exemple. L’école de la Marine forme, elle, aux métiers de matelot, d’officier marinier ou de chef de la marine, ainsi qu’aux préparations militaires supérieures pour occuper des postes à hautes responsabilités dans l’organisation générale de la Défense, de la Marine nationale et des principales organisations internationales et interalliées.
• Les prépas Talents. Les titulaires d'un bac+5 désireux de préparer le concours d’officier de la gendarmerie peuvent intégrer l’une des 4 classes Prépas Talents (CPT) situées à Amiens, Clermont-Ferrand, Montpellier et Paris.
• Pour des métiers plus transversaux, un diplôme acquis dans l’informatique, l’électronique, la restauration, etc. permet de s’engager aussi dans les armées en passant les tests. Des écoles d’ingénieurs spécialisées (qui recrutent à bac+2 pour 3 ans d’études) forment notamment à la cybersécurité, à la sécurité de l’information et des systèmes, à la sécurité des systèmes embarqués, etc., et ouvrent les portes des concours des écoles des armées pour travailler dans ces spécialités.
Les préparations aux concours ou aux épreuves et tests dispensent des cours à la fois théoriques et pratiques.
La théorie domine pour les postes les plus administratifs, avec des stages dans différentes administrations, ainsi que des conférences et des rencontres avec des responsables administratifs. Les étudiants suivent des cours de droit, d’économie, de sciences politiques, de finances publiques, de méthodologie des concours, de culture générale et participent à des examens blancs réguliers.
Les autres formations/écoles forment aux pratiques militaires (sens des valeurs, travail d’équipe, aptitudes au commandement) mais aussi aux entraînements physiques.
Les IPAG étant adossés à des universités, les frais sont d’environ 800 € pour l’année.
Des écoles comme l’EFM-fonction publique proposent, selon les concours, des préparations qui s’échelonnent entre 1 300 et 2 300 €.
Les écoles militaires ont la particularité de vous former gratuitement et vous êtes en plus rémunérés. Vous bénéficiez, en outre, d’abattements sur les prix des transports, vous êtes logé et nourri. En contrepartie, une fois diplômé vous devrez, selon l’armée et le métier, signer un contrat de plusieurs années en vous engageant à servir dans l’armée, contrat que vous pourrez soit renouveler à terme, soit décliner en choisissant de revenir dans le civil.