Monter des spectacles (de danse, de théâtre) ou organiser des concerts, imaginer des scénarios, travailler dans les coulisses pour créer des décors, maquiller, habiller les artistes ou encore être aux manettes et gérer tous les aspects techniques d’un événement (son, lumière, effets spéciaux, montage…) constitue souvent pour les professionnels du spectacle une véritable passion. Les métiers sont donc nombreux, dans l’ombre ou sous les feux des projecteurs : chanteur, comédien, musicien, danseur, mais aussi chef d’orchestre, décorateur, maquilleur, costumier, chef de projet événementiel… Plus largement, on peut aussi y intégrer les métiers de la culture, du marché de l’art et du luxe, du cinéma et de l’audiovisuel ou encore de l’animation 3D.
Le choix est important et les structures nombreuses. En plus des filières universitaires et des conservatoires de musique, de danse et d’art dramatique sous le contrôle du ministère de la Culture, il existe également de nombreuses écoles de théâtre, de danse et de musique.
La durée des études varie selon la discipline, mais il faut compter de un à cinq ans selon les diplômes ou les formations.
• A bac+1
Certaines écoles dispensent des formations d’une année qui peuvent prendre la forme de mise à niveau (avec 4 à 5 mois de stage). Ce ne sont souvent pas des diplômes à part entière, mais, elles servent à acquérir les aptitudes et bases nécessaires dans les savoirs artistiques, techniques et scientifiques. D’autres s’adressent à des diplômés d’un bac+5 ou des salariés en formation continue et proposent de renforcer leurs compétences en management à travers des diplômes tels que le MBA (master of business administration), très professionnalisant. D’autres encore ont noué des partenariats avec des universités pour proposer des DESU (diplôme d’études supérieures universitaires), par exemple, dans la communication et l’administration de projets culturels, ou encore des cycles intensifs après un bac+3 à ceux qui ont obtenu un diplôme dans un tout autre domaine, et qui souhaiteraient se réorienter vers un mastère dans le secteur du marché de l’art ou du management culturel. Enfin, des prépas d’un an au concours des écoles supérieures d’art dramatique existent au sein de certains établissements.
• A bac+2
Le BTS métiers de l’audiovisuel et ses 4 options est le plus connu et le plus technique des diplômes de ce niveau. D’autres diplômes d’écoles à bac+2 existent, leur titre portant le nom du métier auquel ils destinent : diplôme de monteur ou encore celui d’assistant de production, etc.
• A bac+3
On trouve souvent des bachelors (diplômes d’écoles) dans des domaines divers : son et musique ; scénario ; réalisation cinématographique et audiovisuelle ; acting ; maquillage FX ; animation 2D/3D ; image, chef opérateur ; assistant réalisation ; montage, trucage ; son musical, son image… Les écoles délivrent aussi à bac+3 des diplômes menant à un métier précis : sound designer ; chef opérateur son ; production design, etc.
• A bac+5
Obtenir un bachelor d’école (bac+3) dans l’humanitaire permet de continuer deux ans supplémentaires en mastère (bac+5) pour se spécialiser dans le management et le commerce, souvent dans la même école. Citons, entre autres, les diplômes suivants :
• Mastère production audiovisuelle
• Mastère management du marché de l’art
• Mastère management du luxe
Les inscriptions en BTS ou bachelors s’effectuent le plus souvent sur Parcoursup. La sélection se fait sur dossier (CV, projet motivé, entretien). Pour les autres formations à bac+1 ou pour celles, privées, qui sont hors Parcoursup, le recrutement est propre à chaque établissement. Généralement, un dossier de candidature est à remplir sur le site de l’école. Si ce dernier est accepté, vous serez convoqué pour passer les épreuves écrites (souvent de culture générale, scientifique, musicale, linguistique, cinématographique…) et participer à un entretien.
Explorez les sites internet des écoles qui vous intéressent. Vous y découvrirez les petits « plus » pédagogiques qui pourraient vous décider pour l’une ou pour l’autre : des rentrées décalées en janvier/février, des partenariats pour aller faire un semestre à l’étranger. Certains établissements organisent des « stages découverte » de 4 jours à destination des lycéens de classes de Première et de Terminale qui peuvent ainsi s’immerger dans l’établissement et participer à des ateliers, des cours, s’initier à la PAO (utilisation de Photoshop, par exemple). D’autres proposent de suivre des cursus entièrement dispensés en anglais pour se donner plus de chances de travailler à l’international. Les intervenants sont souvent des professionnels reconnus dans leurs disciplines respectives. D’autres enfin organisent des rencontres, des conférences et des visites d’acteurs du marché du luxe et de la culture.
Allez à leur rencontre sur les salons de l’Étudiant. Les JPO (journées portes ouvertes) sont notamment l’occasion de visiter les locaux et de se rendre compte des infrastructures à disposition (certaines écoles possèdent des salles de cinéma, de montage ou de danse, des cabines « speak » pour les prises de voix, des régies vidéos, etc.). Vous y rencontrerez aussi des étudiants auxquels vous pourrez poser toutes vos questions. Les dates des JPO sont souvent inscrites sur la page d’accueil des sites internet des formations.
A savoir : la plupart des diplômes sont inscrits au RNCP, un gage de sérieux qui signifie leur reconnaissance par l’Etat.
Les écoles privées sont les plus coûteuses. Une année de mise à niveau affiche des prix de plus de 5 000 € plus des frais d’inscription d’environ 200 €. Les BTS et formations d’écoles en 2 ans dispensés dans des établissements privés peuvent atteindre près de 7 000 € par an, soit plus de 7 200 € avec les frais d’inscription. Il faut compter entre 5 000 € pour un bachelor et plus de 7 000 € annuels pour un mastère, auxquels s’ajoutent des frais d’inscription ou de dossier de 700 à 800 €.
Sachez que des aides existent pour réduire les frais de scolarité. Il est possible de faire une demande de bourse. Et si vous optez pour des études en alternance dans une école qui le propose, les frais de scolarité sont pris en charge par l’entreprise d’accueil. L’étudiant est, de plus, rémunéré pendant ses études suivant une grille pré-établie qui prend en compte son âge et son année d’études.