Phoenix CMS Accéder au BO
Boîte à outils

Travailler à l'étranger quand on est jeune : mode d'emploi

Si vous souhaitez travailler à l'étranger il y a plusieurs dispositifs.
Si vous souhaitez travailler à l'étranger il y a plusieurs dispositifs. © Sergii Pavlovskyi / Adobe Stock
Par Oriane Raffin, publié le 27 septembre 2024
5 min

Envie de voir du pays, d’ajouter une expérience internationale à son CV ou d’améliorer ses compétences linguisiques ? Il existe de nombreuses façons de partir au-delà des frontières pour un job. Tour d'horizon.

Programme vacances-travail, service civique, stage... Si vous avez envie de réaliser une expérience professionnelle à l'étranger pendant ou après vos études vous avez plusieurs options.

Réaliser un service civique à l'étranger

Le service civique ne se limite pas au territoire national. Loin de là. En 2023, 1.700 jeunes âgés de 16 à 25 ans (ou 30 en situation de handicap) ont effectué une mission à l’étranger. Au total, 114 pays différents ont pu les accueillir. Il y a donc de quoi faire !

"Il n’y a aucun pré-requis particulier, si ce n’est l’âge, précise Nadia Bellaoui, présidente de l’agence du service civique. Les volontaires travaillent 24 heures par semaine et sont indemnisés 620 euros". Ils bénéficient également d’un accompagnement de la part de l’organisme d’accueil (souvent une association ou des pouvoirs publics). Suivant les missions, il peut y avoir une aide à la logistique (transports, logement), des cours de langue, etc.

"À l’international, on constate souvent un engagement supplémentaire des organismes d’accueil", ajoute Nadia Bellaoui. Première destination : l’Allemagne, en lien avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse, qui offre ainsi 25 jours de formation avant la mission et finance les frais de voyage.

Un conseil : ne pas attendre la veille de ses 25 ans (âge limite pour le service civique) pour se renseigner !

Les VIE et les VIA, des programmes rémunérés

À destination des jeunes de 18 à 28 ans, les VIE et les VIA permettent une expatriation de 6 à 24 mois, au sein d’une entreprise ou d’une administration. "Chaque année, ils sont environ 8.000 à partir dans ce cadre, 10% d’entre eux étant accueillis par des administrations", explique Christophe Monnier, directeur du dispositif VIE au sein de Business France.

Les volontaires perçoivent une indemnité de base d’environ 700 euros par mois, qui sera complétée, en fonction du coût de la vie dans le pays de la mission - pour atteindre jusqu’à 5.000 euros aux Etats-Unis, par exemple.

La majorité des offres sont accessibles sur le site Mon Volontariat International, mais certaines grandes entreprises les publient également sur leurs pages de recrutement. Et il ne faut pas hésiter à faire une candidature spontanée ! Sachant que les profils recrutés sont majoritairement des bac+5 et des bac+2/3, mais pas seulement. Parler une langue relativement rare, en plus de l’anglais, représente un atout pour les recruteurs. 

"Le VIE et le VIA offrent l’opportunité d’avoir une expérience professionnelle à l’étranger dans un cadre sécurisé, résume Christophe Monnier. Les volontaires bénéficient d’une couverture santé au moins équivalente à la Sécurité sociale, d’une assurance rapatriement et du suivi de l’ambassade de France". Autre élément à prendre en compte : environ la moitié des volontaires poursuivent ensuite en tant que salarié au sein de leur structure - en France ou ailleurs. Le VIE représente donc un tremplin professionnel.

Tout savoir sur le programme vacances-travail

Autre formule pour partir à l’étranger : le programme vacances-travail (PVT), proposé dans une quinzaine de pays, pour les jeunes de 18 à 30 ans (et même 35 ans pour l’Argentine, l’Australie et le Canada). Il permet d’obtenir un visa et de partir pendant plusieurs mois (jusqu’à 12 maximum). 

Sur place, tout est envisageable : tourisme, vacances, mais aussi petits jobs pour financer son séjour. Seules contraintes : il faut avoir suffisamment d’argent pour vivre sur place et surtout financer son trajet retour. 

À noter par ailleurs que le nombre de visas attribués chaque année est limité, selon les pays (de 300 pour l’Equateur, le Mexique, le Pérou, et l’Uruguay à 7.000 pour le Canada). Les informations et les modalités spécifiques sont disponibles sur les sites des ambassades concernées.

La possibilité de faire un stage à l'étranger

Pour une première expérience - et souvent une expérience plus courte - il est également possible de partir à l’étranger dans le cadre d’un stage, encadré par son établissement d’enseignement supérieur. Les services internationaux permettent la mise en relation et surtout gèrent les conventions de stage et le suivi des stagiaires. 

Là aussi, la maîtrise de la langue de destination est souvent indispensable.

Faire son apprentissage à l'étranger

Enfin, il est possible d’effectuer une partie de son alternance à l’étranger. Depuis décembre 2023 et la loi pour un "Erasmus de l’apprentissage", cela peut aller jusqu’à un an et maximum la moitié de son alternance. 

Il faut toujours être inscrit dans un établissement en France et avoir déjà un contrat d’apprentissage avec une entreprise française. Ensuite, il faut faire sa demande auprès de son entreprise. Dans le cas d’un départ de plus d’un mois, il faut mettre l’alternance française en pause et signer un nouveau contrat avec l’entreprise d’accueil, à l’étranger. On dépend alors du code du travail de ce pays.

Quelque soit la formule choisie, ces expériences à l’étranger, outre la meilleure connaissance d’une langue et d’un pays, apportent un énorme plus dans le CV, car elles révèlent de réelles capacités d’adaptation.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !