Le tiers temps pour un examen : comment en bénéficier ?
Le tiers temps est une majoration de temps qui intervient dans le cadre de l’aménagement des concours et examens de l’enseignement scolaire et supérieur. Voyons dans le détail qui sont les publics concernés et comment cela fonctionne.
Qu’est-ce que le tiers temps ?
Le tiers temps supplémentaire est une mesure d'adaptation accordée à certains candidats lors d'examens ou de concours. Il s'agit d'un temps supplémentaire accordé pour compenser un handicap, comme des troubles d'apprentissage (dyslexie, dyspraxie, etc.), un handicap physique, ou d'autres conditions spécifiques.
Un aménagement des examens et des concours
Sous réserve d’autorisation de l’administration justifiée par des examens médicaux, les candidats peuvent avoir accès à un aménagement du temps lors des épreuves de l’enseignement scolaire ou universitaire. L’objectif est de garantir l’égalité de chances entre tous.
Les formes d’aménagement du tiers temps
Comme son nom l’indique, un tiers temps ajoute au candidat un tiers du temps prévu initialement par l’épreuve pour effectuer son devoir. C’est le maximum accordé en règle générale. Il existe quelques cas exceptionnels où les médecins en accordent davantage.
Brevet, bac, enseignement supérieur : les examens concernés par le tiers temps
Tous les examens et concours de l'enseignement supérieur ou organisés par les services de l'Éducation nationale ou par des établissements sous tutelle sont concernés par le tiers temps, à savoir :
les examens du second degré (collège, Segpa, lycée général, professionnel et technologique)
les examens de l'enseignement supérieur (licence, master, doctorat, BTS, BUT…)
Bon à savoir : le tiers temps ne concerne pas les examens de la fonction publique, ceux-ci relevant d’une autre réglementation.
Qui peut bénéficier d’un tiers temps ?
Le tiers temps est accessible à tous les candidats porteurs de handicaps ainsi qu’aux personnes souffrant de troubles du langage ou de problèmes de santé.
Qui est éligible au tiers temps ?
Un large panel d’étudiants est concerné par le tiers temps. Il s’agit notamment :
des élèves et étudiants en situation de handicap. La reconnaissance de la qualité de personne handicapée doit être établie par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ;
des candidats qui présentent des troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Ces troubles, souvent regroupés sous l'acronyme "DYS" (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dyscalculie, etc.), affectent la capacité de l'élève à lire, écrire, calculer ou s'exprimer et justifient des aménagements spécifiques lors des examens ;
des étudiants souffrant de maladies chroniques, de problèmes de santé graves ou de troubles psychiques. Ces situations doivent être attestées par un certificat médical détaillé justifiant la nécessité d'aménagements spécifiques durant les épreuves.
Demande de tiers temps : les démarches à entreprendre
Pour bénéficier de ces aménagements, le candidat, ou sa famille, doit en faire la demande auprès de l'établissement scolaire ou directement auprès de l'instance organisatrice de l'examen (comme le rectorat pour le baccalauréat) en fournissant les pièces justificatives nécessaires. Cette demande doit généralement être renouvelée pour chaque examen et effectuée bien en avance sur la date des épreuves, suivant les délais fixés par les autorités compétentes.
Le dossier doit inclure un certificat médical délivré par un médecin, qui décrit la nature du handicap ou du trouble, son impact sur les capacités scolaires de l'élève, et les aménagements recommandés. Ce dossier est ensuite évalué par une commission qui décide des aménagements accordés, en fonction des besoins spécifiques de chaque candidat et dans le respect des possibilités offertes par les textes en vigueur.
La demande se fait différemment selon le type d’établissement et la situation de l’élève. Par exemple, dans le public, les élèves qui bénéficient d’un projet d'accueil individualisé (PAI), d'un plan d'accompagnement personnalisé (PAP) ou d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS) ont accès à une procédure simplifiée. Ils doivent remplir un formulaire académique et le remettre à leur professeur principal sans avoir besoin de passer de nouveaux examens médicaux.
Comment calculer le tiers temps ?
Maintenant que vous connaissez les démarches à entreprendre pour bénéficier du tiers temps, vous vous demandez sans doute comment calculer la durée de l’épreuve. Voici nos astuces pour calculer le tiers temps.
Quel est le tiers temps d’une heure ?
Un tiers d’une heure équivaut à vingt minutes. Pourquoi ? Parce qu’une heure équivaut à 60 minutes et qu’un tiers de 60 minutes équivaut à vingt minutes. L’élève ayant droit à un aménagement du temps pour une épreuve d’une heure aura donc le droit à un examen d’une durée d’une heure et vingt minutes.
Le calcul du tiers temps sur un examen de 4 heures
4 heures d’épreuves sont équivalentes à 240 minutes d’épreuves. Un tiers de ce temps équivaut à environ 80 minutes supplémentaires, soit 1 heure 20 supplémentaire. Pour une épreuve de 4 heures, le candidat bénéficiant du tiers temps aura donc le droit à 5 heures 20 d’épreuve.
Tableau des tiers temps par durée d’examen
Pour vous faciliter la vie, voici un tableau récapitulatif des durées des épreuves, avec ou sans tiers temps.
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Durée de l’épreuve sans tiers temps |
Durée de l’épreuve avec tiers temps |
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1 heure |
1 heure 20 |
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2 heures |
2 heures 40 |
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3 heures |
4 heures |
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4 heures |
5 heures 20 |
Quels sont les autres aménagements que le tiers temps pour un examen ?
Dans certains cas, d’autres aménagements sont en effet possibles. Il s’agit par exemple :
de la dispense d’épreuve ;
de l’adaptation d’une épreuve (épreuves orales notamment) ;
d’aide humaine ( secrétaire d’examen) et technique (matériel spécifique)
d’un aménagement des conditions matérielles de l’épreuve ( passage de l’épreuve en braille par exemple) ;
de l’étalement du passage de l’épreuve sur plusieurs sessions ;
de la conservation pendant 5 ans des notes obtenues aux examens ;
de la possibilité de passer ses épreuves à distance.
Le but est de garantir une égalité des chances avec les autres candidats.
Le tiers temps est un aménagement indispensable pour les personnes qui ont un problème d’orthophonie, qui sont en situation de handicap ou qui sont diagnostiquées dyslexiques ou dyspraxiques. N’hésitez pas à vous rapprocher du médecin de votre établissement pour profiter de cette majoration de temps qui vous mettra dans les meilleures conditions possibles pour réussir votre épreuve.
