La spécialité mathématiques moins abandonnée en terminale cette année
INFOGRAPHIES - Les mathématiques sont, cette année encore, la spécialité la plus choisie au lycée. Par ailleurs, entre la 1re et la terminale, elle est de moins en moins abandonnée et notamment chez les filles, par rapport aux années précédentes. Néanmoins, les inégalités sociales restent toujours très marquées dans cet enseignement et n’évoluent pas.
Pendant cette année scolaire 2023-2024 et comme chaque année depuis la réforme du lycée, la spécialité mathématiques est la plus choisie par les élèves de 1re et de terminale. C’est ce que pointe une récente note de la Depp (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance), le service statistique du ministère de l'Éducation nationale.
Les mathématiques, spécialité la plus choisie par les élèves
En 1re, les trois enseignements les plus choisis sont les mathématiques (pour 65,2% des élèves), les sciences économiques et sociales (44,2%) et la physique-chimie (43,9%). La part d’élèves choisissant la spécialité mathématiques est restée stable entre 2022 et 2023.
Chez les élèves de terminale, le même trio d’enseignements arrive en tête des choix. Ici, un peu moins de la moitié des lycéens et lycéennes (43,7%) ont choisi d’étudier les maths jusqu'à la fin du lycée.
Fabriqué avec Visme
Les maths de plus en plus plus suivies en terminale
Malgré une tendance plutôt stable entre les années 2022 et 2023, cette étude pointe un abandon moins fort des maths à l’entrée en terminale que les années précédentes. Au total, 32,7% des élèves en 1re en 2022 ont abandonné la spécialité mathématiques à l'entrée en terminale en 2023. Alors qu'ils étaient 38,4% à le faire à l'entrée en terminale en 2022.
C’est l’une des raisons qui explique que le nombre de lycéens à suivre cette spécialité a augmenté en 2023 pour atteindre 43,7% des élèves (contre 39,6% à la rentrée 2022).
Les filles poursuivent davantage la spécialité mathématiques
Et cette baisse de l’abandon des mathématiques est davantage marquée chez les filles. Chaque année, elles sont de moins en moins nombreuses à abandonner les maths entre la 1re et la terminale.
Entre 2020 et 2021, plus de la moitié des filles laissaient de côté la matière (52,5%). L’année suivante, elles étaient 48,2%. Mais cette année, elles ne sont plus que 41,6% à arrêter de suivre la spécialité.
Néanmoins, cela reste bien plus que la part de garçons qui délaissent l’enseignement, puisqu’ils ne sont qu’un quart (24,4%) à le faire. Un taux qui diminue aussi d’année en année.
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Si les filles conservent davantage les maths entre la 1re et la terminale, elles sont aussi plus nombreuses à la rentrée 2022 à suivre cette matière en 1re. Ces deux éléments expliquent la discrète augmentation de la proportion de filles à suivre la spécialité maths en classe de terminale cette année. Elle est passée de 40,6% en 2022 à 41,6% en 2023.
Autre conséquence : la proportion de filles dans plusieurs combinaisons, incluant les mathématiques en classe de terminale, a augmentée. C’est le cas des doublettes où elles sont en minorité : mathématiques, physique-chimie, mathématiques, NSI ou mathématiques, SI.
Des inégalités sociales persistantes
La représentativité sociale en classe de mathématiques, quant à elle, n'évolue pas au fil des années. Depuis la rentrée scolaire 2020, la part d’élèves d’origine sociale défavorisée à suivre la spécialité mathématiques en terminale est de 17% et reste constante. À titre de comparaison, les élèves d’origine sociale très favorisée représentent 47% des effectifs à suivre cette spécialité.
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Un même constat peut être fait en classe de 1re. Ici aussi la part de lycéens et lycéennes d’origine sociale défavorisée n’a pas évolué depuis 2020 et avoisine 18% de l’effectif de la classe.