CAP ou bac pro : comment choisir ?
INFOGRAPHIE. Nombre d'années, réussite, insertion professionnelle, poursuite d'études... Pas toujours évident de s'y retrouver entre le CAP et le bac pro. L'Etudiant vous aide à bien comprendre ces diplômes et à y voir plus clair.
Par volonté personnelle ou sur avis du conseil de classe, vous allez, après la troisième, vous diriger vers la voie professionnelle plutôt que vers les voies générales ou technologiques. Deux diplômes principaux sont alors possibles : le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) ou le baccalauréat professionnel. Au milieu de tout ça, on trouve aussi le mystérieux BEP (brevet d'études professionnelles). Votre choix va différer selon votre profil, votre projet et vos envies.
Le CAP : en un, deux ou trois ans
En ce qui concerne la durée du cursus, cela dépendra de votre profil. Si vous avez déjà validé une année de première ou de terminale (générale, technologique ou professionnnelle), que vous avez déjà un diplôme du supérieur ou que vous sortez de troisième avec "un bon niveau scolaire et un projet professionnel solide", vous pourrez passer le CAP en un an. Si vous sortez de troisième avec un niveau normal, ce sera le CAP en deux ans. Le CAP en trois ans est réservé aux élèves avec des "besoins particuliers", notamment issus de Segpa ou d'Ulis.
Le contenu de la formation porte pour moitié sur des enseignements professionnels très pratiques, sur les "gestes professionnels", et pour moitié sur des enseignements généraux (français, mathématiques-sciences, histoire-géographie). Si vous êtes sous statut scolaire, les deux tiers de votre temps de formation se déroule en classe, le tiers restant ayant lieu en entreprise. Ce ratio deux tiers/un tiers est inversé en apprentissage.
En 2019, le taux de réussite au CAP était de 78%. Hors poursuite d'études, sept mois après l'obtention du diplôme, 32% des titulaires d'un CAP ont un emploi, 49% sont au chômage et 17% sont inactifs.
Le BEP : ne comptez pas dessus !
Le BEP a été rénové en 2009. Depuis, son utilité est remise en cause. En effet, il n'a plus vraiment de valeur sur le marché du travail. En outre, vous ne pouvez plus vous orienter directement vers un BEP car ce n'est plus un cursus à part entière. Ce diplôme est désormais "emboîté" dans le bac professionnel : il se passe et s'obtient en fin de première de bac pro. Il est évalué en contrôle continu – il n'y a donc pas d'examen terminal.
Le BEP permet uniquement de "sécuriser" le parcours d'élèves qui s'arrêtent avant la terminale professionnelle et fait en sorte qu'ils aient, malgré cela, un diplôme attestant d'une qualification professionnelle. Il n'est toutefois pas conseillé de se contenter du BEP, au regard de sa faible valeur aux yeux des employeurs et de la difficulté de se réorienter ensuite.
Le bac pro : si vous hésitez entre travail et études
Les 92 spécialités de bac pro représentent davantage des compétences que des métiers très précis : maintenance des équipements industriels, boulanger-pâtissier, charpentier bois… En seconde professionnelle, vous ne choisirez d'ailleurs pas un métier précis, mais une famille de métier. En 2019, trois familles de métiers sont disponibles : construction durable, du bâtiment et des travaux publics ; gestion administrative, du transport et de la logistique ; relation client. A terme, 14 familles de métiers seront proposées à l'entrée en seconde, regroupant la plupart des spécilités actuelles du bac pro.
Du côté de la scolarité, vous avez davantage d'enseignements généraux en lycée pro qu'en CAP, ainsi que des enseignements théoriques en rapport avec votre spécialité et des enseignements techniques propres à la spécialité. Mais l'enseignement pratique a aussi sa place. D'ailleurs, vous devrez choisir si vous voulez suivre votre année de terminale en alternance ou sous voie scolaire.
// © l'Etudiant