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Décryptage

Les 3 grands projets actuels de l’industrie française

Proposé par Avec l’Industrie

Les 3 grands projets actuels de l’industrie française
Les 3 grands projets actuels de l’industrie française © Adobe
Par L'Etudiant Fab, publié le 20 octobre 2023
7 min

Vous êtes une femme ou un homme de défis ? Alors, le secteur industriel est fait pour vous ! Santé, souveraineté industrielle, « fabriqué en France »… Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’industrie ne manque pas de projets d’envergure !

Il y a parfois du bon dans le pire. Février 2020, alors que la crise du Covid débarque dans l’Hexagone, les Français découvrent les lacunes de leur industrie. Le Doliprane ? En vacances en Chine ! Les masques chirurgicaux ? En Chine aussi ! De quoi donner un sacré coup de boost à l’industrie française de la santé et aux politiques de souveraineté industrielle et de valorisation du « fabriqué en France »… Merci les pangolins ! Zoom sur les trois grands projets de l’industrie française avec le site aveclindustrie.fr

Projet numéro 1 : innover pour notre santé

Qui dit « industrie » dit aussi « innovation » ! C’est bien simple, l’un ne va pas sans l’autre. C’est comme Antoine Dupont et des plaques en titane sous la pommette, ça va ensemble ! Et c’est encore plus vrai dans le secteur de la santé.

Les entreprises françaises de la santé ont du talent, beaucoup de talent. La preuve avec Orano Med, qui développe actuellement une nouvelle génération de thérapies ciblées contre le cancer grâce aux propriétés uniques du plomb-212 ! De quoi offrir de meilleures perspectives aux patients dans une impasse thérapeutique. Orano Med vient d’ailleurs d’agrandir son laboratoire dans le Limousin (avec bien entendu des recrutements à la clé) pour augmenter sa capacité de production de plomb-212.

La preuve aussi avec la start-up Reev, basée à Toulouse, qui a levé trois millions d’euros pour développer une orthèse robotisée afin d’aider les patients atteints de troubles neurologiques de la marche à retrouver une mobilité.

Enfin, Arkema planche actuellement sur la création d’un procédé efficace et économique de filtration d’eau pour répondre à la demande croissante en eau potable et contribuer à l’objectif de développement durable des Nations unies ! Et cette liste d’exemples est bien entendu tout sauf exhaustive…

Projet numéro 2 : retrouver une souveraineté industrielle

Comme évoqué plus haut, certains secteurs clés de l’industrie française sont vulnérables. La santé, bien entendu, mais aussi la technologie. Heureusement, les choses changent…

Du côté de la santé, on peut saluer la relocalisation d’usines de production de médicaments en France. Parmi eux, le paracétamol, star incontournable des hypocondriaques ! Quinze après avoir été délocalisée en Chine, la production du principe actif de cet antalgique est de retour dans nos contrées par l’intermédiaire de l’entreprise Seqens, dans l’Isère.

Du côté de la technologie, on peut presque parler d’embouteillages sur la route de la France ! Exemples avec l’investissement du Français STMicroelectronics et de l’Américain GlobalFoundries (pour la modique somme de six milliards d’euros) dans la production de semi-conducteurs. L’objectif est bien entendu de produire plus, mais aussi de produire à l’avenir des composants de taille quasiment microscopique, une technologie qui existe dans certains pays, mais pas encore en France. Objectif, là encore : ne plus être dépendant de l’étranger.

Autre exemple avec le tandem composé du Français Alteo et du Japonais W-Scope, qui va investir 600 millions d’euros pour produire en France des séparateurs de batterie (des éléments clés dans les batteries des véhicules électriques). Enfin, impossible de ne pas parler de l’entreprise française Verkor, spécialisée dans la production de batteries bas carbone, les batteries d’avenir qui permettront à la France de rester le champion mondial de l’électrique, et qui vient d’ouvrir à Dunkerque sa « gigafactory » de batteries électriques.

Projet numéro 3 : valoriser le « fabriqué en France »

De la souveraineté industrielle au « fabriqué en France », il n’y a qu’un pas ! La France dispose de savoir-faire historiques qu’il convient de défendre au mieux : la mode et le luxe au premier rang.

L’industrie du textile, dans l’Hexagone, a d’abord été florissante, jusqu’à ce qu’interviennent la mondialisation et les délocalisations… Mais avec la prise de conscience de l’aberration écologique et sociale que constitue la production de vêtements à bas coûts en Asie, l’industrie du textile en France connaît une nouvelle jeunesse. Il y a désormais un vrai marché pour les vêtements fabriqués sur notre territoire, autrement dit des vêtements plus chers, mais de bien meilleure qualité et plus durables. Exemple avec Maison Broussaud, une entreprise spécialisée dans la confection de chaussettes. Après avoir déposé le bilan au début des années 2000, elle a fait son retour sous l’impulsion de la troisième génération familiale avec un succès retentissant à la clé : Maison Broussaud produit aujourd’hui pour des marques françaises comme Archiduchesse, Le Slip Français, etc. Elle réalise même les chaussettes de la marque du chanteur Stromae (celles qu’il porte en représentation et qui étaient incontournables lors de la promotion de son album phare, Racine Carrée) !

Mais alors, l’industrie du textile française doit-elle tirer un trait sur le prêt-à-porter pour se concentrer sur le haut de gamme ? Eh bien pas forcément ! Figurez-vous que la France est le premier producteur mondial de chanvre et de lin. Or ces matières, bien que bénéficiant de propriétés intéressantes pour les textiles (thermorégulation, absorption de l’humidité, résistantes, antibactériennes, etc.) et l’environnement (elles nécessitent peu d’eau, d’engrais et de pesticides), sont très peu utilisées en comparaison du coton et des fibres artificielles et synthétiques. La France dispose donc d’une occasion en or pour développer une toute nouvelle industrie du prêt-à-porter.

Au-delà de la mode, c’est tout le luxe, notamment la joaillerie et la haute joaillerie, qui surfe sur le « fabriqué en France ». Frédéric Blanchon, sertisseur et enseignant à la Haute École de Joaillerie ne dit pas autre chose : « Il y a quelques années, tous les bijoux ou presque étaient faits en France. Mais avec la concurrence internationale, la France s’est spécialisée uniquement dans le haut de gamme, c’est-à-dire la joaillerie et la haute joaillerie. On est dans l’excellence à chaque étape. Et le secteur est en pleine expansion. À tel point qu’on est en manque de professionnels. Aujourd’hui, un jeune qui sort de la Haute École de Joaillerie est quasiment assuré d’être embauché avant même la fin de sa formation. »

Le savoir-faire et les connaissances des matières, transmis de génération en génération, ont également attiré l’attention de nombreuses start-up, qui ont fait le choix d’investir dans ces patrimoines culturels uniques. 

Bref, vous l’avez compris, l’industrie française propose un large éventail d’opportunités à tous ceux qui sont prêts à relever des défis ambitieux ! Et avec 250 000 recrutements par an (Source L’Observatoire Compétences Industries), ce n’est vraiment rien de le dire ! Pour en savoir plus sur l’industrie et les mille et une opportunités de carrières qu’elle propose, rendez-vous vite sur aveclindustrie.fr.

Portes ouvertes, salons, rencontres… il y a forcément un événement près de chez vous. Du 27 novembre au 3 décembre 2023 c’est la semaine de l’industrie ! Retrouvez le programme sur aveclindustrie.fr

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