Devenir Risk manager : métier, études, salaire

Qu’il travaille pour une compagnie d’assurance, un groupe bancaire, pharmaceutique, pétrolier, une entreprise qui construit des tunnels ou fabrique des avions, le rôle du risk manager est de protéger l’entreprise pour laquelle il travaille, tout en soutenant son activité. Il ne donne pas d’ordre, il livre des conseils pour aider à la prise de décision.

Ces risques sont avant tout financiers, mais ils peuvent aussi être informatiques (virus, cyberattaques), écologiques, logistiques, commerciaux, de réputation... Un exemple (parmi tant d’autres) : un prêt habitation délivré pour une construction dans une zone inondable ou susceptible de l’être à cause du réchauffement climatique, nécessite une étude sur les risques encourus par les populations et pour l’entreprise, afin qu’elle ne perde pas d’argent.

Sa méthode d’anticipation se fait à deux niveaux : qualitatif et quantitatif. Dans le premier cas il organise régulièrement des brainstormings avec tous les services de l’entreprise ou se déplace sur site afin que ses collaborateurs lui fassent part des différentes innovations en cours, ce qui lui permet d’imaginer tous les scénarios possibles. Il s’appuie ensuite sur des bases de données passées (big data) fournies par les data scientists pour essayer d’anticiper le futur. 

Le risk manager débute avec une rémunération d’environ 3.300 € qui peut s’envoler avec l’expérience pour atteindre par exemple plus de 7.000 € au bout de 15 ans.

UN BAC+5 SINON RIEN ?

À l’université ou en école, il est possible de se former au métier de risk manager, mais un diplôme à bac+5 est indispensable.

BAC+5

Parmi les formations d’écoles d’ingénieurs ou de commerce, citons : le diplôme d'ingénieur de l'École polytechnique universitaire de l'université de Lorraine spécialité génie industriel et gestion des risques, celui de l’IMT Atlantique ou de Polytech Grenoble ; le programme Finance & Risk Management de l'ESSCA. Il existe des écoles plus spécialisées comme l’École nationale d’assurances (ENASS). À l’université, mentionnons les masters de droit, de sciences politiques, etc. ou encore les trois masters en management des risques de l’IRIAF (Institut des risques industriels, assurantiels et financiers) en partenariat avec l’université de Poitiers… À bac+6, il existe aussi des MS (mastères spécialisés) : un MS manager des risques (Arts et Métiers ParisTech/ESTP) ou prévention et gestion territoriales des risques à l’ENA.