Devenir Graphiste : métier, études, salaire

Aujourd’hui, le graphiste passe ses journées les yeux rivés sur son ordinateur. Les logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur) ont remplacé les crayons. Il maîtrise parfaitement toutes les fonctionnalités de Photoshop, d’Illustrator ou encore d’InDesign. Autre caractéristique incontournable du métier de graphiste : savoir travailler dans l’urgence, les délais étant parfois très serrés.

Le graphiste va donner une coloration singulière à une publication, une affiche, un livre en proposant un univers graphique original, correspondant à la charte graphique du client et respectant les caractéristiques de mise en forme souhaité par ce dernier. Il doit mettre son talent artistique au service d’un produit, d’une marque, etc. Son travail s’inscrit dans un projet d’équipe.

• Analyser les besoins du client.

• Participer à des ateliers créatifs (brainstorming) en vue de définir l’univers graphique.

• Traduire un concept ou un script en représentation visuelle.

• S’inscrire dans la charte graphique existante ou créer une charte graphique.

• Réaliser des éléments graphiques de composition à l'aide d'outils graphiques informatiques.

• Traiter des images numériques (colorimétrie, cadrage etc.).

• Réaliser les éléments graphiques et visuels en vue de produire une affiche, un ouvrage, un journal, un présentoir, un dépliant publicitaire, etc.

• Contrôler la conformité de réalisation d'un projet.

• Déterminer des actions correctives.

• Planifier les étapes de production, etc.

* Source : « Code ROME E1205 - Réalisation de contenus multimédias ».

On parle généralement de graphiste (sans mention spécifique) quand il s’agit de concevoir des outils de communication dits « classiques », c’est-à-dire en papier pour des supports « offline ». Avec le développement des activités en ligne, aussi bien en matière de communication que de jeux vidéo, le métier de graphiste 3D (graphiste online ou webdesigner) est né. Ce professionnel du numérique travaille sur le design graphique d’un site web, d’une appli mobile, d’un jeu vidéo ou d’un jeu en ligne, etc.

Pour vous lancer dans une carrière de graphiste, orientez-vous vers une formation reconnue à bac+3.

Graphiste sans diplôme, c’est possible ?

Le métier de graphiste n’est pas un métier réglementé, exigeant un diplôme pour exercer. S’il existe encore des profils autodidactes, ils sont rares car les recruteurs misent sur des profils à bac+3 minimum pour être opérationnel tout de suite sur différents logiciels et avec une méthodologie de travail rigoureuse.

À noter : il est tout à fait possible de suivre une formation de graphiste sans le bac, dans l’une des nombreuses écoles privées dédiés à la création numérique et au graphisme. Veillez au sérieux du programme et à sa reconnaissance officielle.

Quel bac pour devenir graphiste ?

Le bac STD2A est certainement le plus adapté pour poursuivre des études de graphisme. Accessible après une seconde générale et technologique, il permet de développer une base artistique en plus de la formation classique du bac technologique.

Le bac général avec l’enseignement de spécialité Arts plastiques peut aussi être envisagé.

Quel DNAMADE pour des études de graphiste ?

Le BTS Design graphique option communication et médias imprimés et le BTS Design de communication espace et volume ont été remplacés par le DNMADE (Diplôme national des métiers d’art et du design) et ses 14 mentions dont une mention graphisme et une mention livre. Le DNMADE est reconnu à bac+3.

Voici les attendus Parcoursup pour intégrer un DNMADE après le bac :

• S'intéresser aux domaines de la création passée et contemporaine dans leur diversité et complémentarité afin de développer sa curiosité sur le monde et les phénomènes de société, mais également son sens de l'imagination et de l'initiative.

• Disposer d'un esprit de synthèse et d'anticipation utile à la démarche de projet par la complémentarité des domaines des humanités, scientifiques, technologiques et des arts.

• Posséder des compétences en matière d'expression écrite et orale en français et dans une langue étrangère.

• Démontrer une appétence pour les techniques de création traditionnelles et numériques, ainsi que les savoir-faire et les modes de fabrication.

• Faire preuve de capacités d'organisation et d'autonomie, mais également des dispositions au travail en équipe.

Quelle licence pro en graphisme ?

La licence professionnelle Métiers du design, parcours design graphique, éditorial et multimédia, est également reconnue à bac+3. Ce diplôme permet une rapide insertion professionnelle et se prépare en un an après un bac+2 en arts plastiques ou en arts appliqués.

Au programme : des ateliers de création, des cours sur les théoriques du graphisme et des arts visuels contemporains, de l'anglais, des workshops, un projet personnel tutoré, 12 semaines de stage, etc.

Quel diplôme d’école d’art ?

Vous pouvez compléter votre formation bac+3 par le DSAA design et création numérique de l’école Estienne, à Paris. Les diplômes délivrés par les écoles d’art sont généralement très prisés et celles-ci sont très sélectives (12 places par an seulement dans le DSAA de l’école Estienne, par exemple).

D’autres écoles forment au graphisme. Parmi elles, l’école des Gobelins, l’ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs), l’école Estienne, l’ECV (École de communication visuelle) ou l’école Penninghen.

Bon à savoir : à l’université, on peut citer des masters intéressants avec les mentions design ou création numérique.

Côté soft skills, le graphiste doit avoir un talent indéniable en dessin assisté par ordinateur. S’il fait encore parfois des croquis ou esquisses à la main, sa dextérité est désormais numérique. Au-delà de ses compétences techniques, le ou la graphiste doit avoir un goût pour les arts visuels et graphiques, toujours à la recherche de nouveautés, se tenant au courant des tendances, etc.

Créer un livre ou une affiche ne se fait pas en solitaire. C’est tout un travail d’équipe qui demande de l’écoute et des échanges nombreux pour faire naître le projet graphique.

Le graphiste peut exercer en agence, en studio de création ou dans une rédaction de magazine. Il peut aussi être freelance et travailler à la commande.

Avec la forte densité d’agence de communication et de médias à Paris et en région parisienne, les postes sont nombreux en Île-de-France. Mais les grandes villes (Lyon, Bordeaux, Marseille, etc.) sont aussi des pôles attractifs pour l’emploi des professionnels de la conception graphique.

Sur le site internet de l’Apec**, la rémunération de 80% des offres d’emploi est comprises entre 25 000 € et 42 000 € avec une moyenne annuelle de 37 600€.

Bon à savoir : 25% des offres figurant sur l’Apec demandent moins de deux ans d’expérience.

** Source : https://www.apec.fr/tous-nos-outils/chiffres-marche-travail.html