Devenir Ingénieur énergies : métier, études, salaire

Quelle que soit l’énergie concernée (biomasse, solaire, géothermie...), le rôle de l’ingénieur énergies est d’évaluer une ressource pour en comprendre le potentiel, de savoir l’extraire, la transformer et, enfin, de l’optimiser, c’est-à-dire de l’utiliser efficacement pour ne pas la gâcher. Pour cela il pourra, par exemple, superviser les diagnostics énergétiques des bâtiments publics ou privés pour proposer ou arbitrer la solution énergétique la plus adaptée. Ou bien encore participer à la conception et à la réalisation des centrales de production d'énergies. Il peut également être en appui de la force de vente dans la relation commerciale avec des grands comptes ou des particuliers.

Spécialisé dans une énergie (renouvelable ou non) l’ingénieur énergies va surtout être orienté vers une des quatre familles suivantes : l’extraction, la transformation, le transport ou l’efficacité dans les usages.

L’ingénieur énergie peut travailler chez des équipementiers (qui fabriquent des génératrices, des câbles, des panneaux solaires…), des énergéticiens (développeurs-exploitants), des cabinets de conseil en ingénierie (conception et réalisation des projets) ou des laboratoires de recherche. De plus, ce secteur permet une grande mobilité géographique (travail à l’étranger).

Ce professionnel possède un goût certain pour les sciences, la technologie et l’environnement, il a une forte appétence pour les réalisations concrètes en même temps que des facilités d’abstraction. Par ailleurs, il aime travailler en équipe autant qu’en autonomie, et sait s’adapter à tous types d’interlocuteurs lorsqu’il échange avec d’autres ingénieurs, des préfets, des juristes, des financiers… Il faut également avoir un esprit de synthèse, d’analyse et de curiosité.   

La rémunération de l’ingénieur énergies varie selon le type de structure dans laquelle il travaille. En début de carrière, il perçoit environ 2 900 € bruts mensuels. Après une dizaine d’années d’expérience, le salaire peut monter jusqu’à 4 800 €. 

Issu d'une formation supérieure acquise dans une école d’ingénieurs ou à l’université, l’ingénieur énergies possède en général une première expérience dans un poste lié à l'exploitation d'énergies en tant qu’ingénieur conseil, par exemple.

A bac+5. Des écoles d’ingénieurs généralistes comme les Arts et métiers (à Paris et Aix-en-Provence), le Groupe INSA,  l’ENSTA (à Palaiseau et à Brest), Centrale-Supélec, l’IMT (l’Institut Mines-Télécom et ses 8 campus) dispensent en fin de cursus ingénieur des spécialisations dans le domaine de l’énergie et du développement durable. Ceux dont le projet professionnel est très tôt affirmé peuvent se diriger vers des écoles d’ingénieurs déjà spécialisées dans le secteur de l’énergie comme l’ENSE3 ou encore Polytech’Orléans, par exemple.

L’université délivre également des masters avec les mentions suivantes : énergie, énergétique, thermique, électronique, énergie électrique, qui proposent divers parcours de spécialisations orientés vers un type d’énergie en particulier ou une compétence transversale.