Les métiers du secteur Mode et textile

Si le secteur de la mode et du luxe constitue l’un des principaux débouchés en France de l’industrie textile, il existe également d’autres secteurs en pleine expansion liés aux textiles : les tissus dits "intelligents" (qui soignent, qui captent les mouvements du corps, l’énergie solaire) ou les tissus techniques (vêtements réfléchissants, anti-feu, imperméables).

Ainsi, le tissu se retrouve-t-il dans de nombreux secteurs : automobile (sièges, portières, etc.), aéronautique (ailes des avions, fuselage), vêtements de sports, santé et bien d’autres. Un accent est également mis depuis quelques années sur les textiles "responsables", c’est-à-dire biosourcés et recyclables.

Que vous soyez attiré par le dessin, la couleur, les matières ou la conception, vous trouverez votre place dans un métier de la création couture où votre fibre artistique sera valorisée. Mais les débouchés sont rares. En revanche, dans les industries techniques, votre habilité manuelle et votre rigueur seront appréciées dans des postes de coupeurs ou finisseurs, par exemple.

L'industrie de la mode est l'une des plus polluantes au monde. La production de textiles, l'utilisation de produits chimiques, la consommation d'eau et les émissions de gaz à effet de serre posent de sérieux défis environnementaux. Les entreprises sont de plus en plus poussées à adopter des pratiques plus responsables, avec l'utilisation de matériaux durables (coton bio, tissus recyclés), la réduction de l'empreinte carbone, et la mise en place de chaînes d'approvisionnement plus transparentes.

Face aux préoccupations sur la durabilité et les conditions de travail à l'étranger, certaines marques choisissent de relocaliser la production en France. Le "Made in France" est perçu comme un gage de qualité et d'authenticité. La mise en avant des métiers d'art et des compétences artisanales joue un rôle clé dans le secteur du luxe, notamment.

Le commerce électronique a transformé le secteur, rendant l'achat de vêtements en ligne plus courant. Les marques doivent s'adapter aux tendances d'achat numérique, proposer des expériences utilisateur engageantes et optimiser leur logistique.

Autant de défis à relever pour dynamiser un secteur créatif qui s’appuie aujourd’hui largement sur les importations.

Ombre noire du tableau : la production de vêtements pour le quotidien reste délocalisée pour assurer des prix de vente toujours plus bas, s’appuyant sur une main d’œuvre sous-payés et travaillant dans des conditions précaires.

Depuis ceux qui travaillent la matière première (coton, lin, laine, etc.) pour en faire du fil, à ceux qui l’utilisent pour créer des vêtements, en passant par la R&D (recherche et développement), il existe des métiers passionnants dans le secteur de la mode et du textile.

Les métiers de la production textile se situent en début de chaîne et permettent de tisser le fil, de le traiter, de le teindre, de le couper. On y trouve des métiers essentiellement techniques :

• Coupeur

• Coloriste

• Consultant en tendances

• Dessinateur industriel textile

• Directeur de production

• Mécanicien de machines textile

• Patronnier

• Sérigraphe textile

• Technicien de fabrication

En parallèle, les métiers de la création et de l’habillement permettent à l’ingénieur textile d’imaginer les tissus de demain, au designer textile, modéliste ou styliste de créer les vêtements que nous portons, sans oublier les nombreuses professions transversales liées au développement durable, à la qualité, la logistique ou au commercial (chef de produit, visiteur, responsable HSE, logisticien, etc.).

Mentionnons également les métiers d’art liés au textile comme le brodeur, le modiste, le bonnetier, le bottier, le tisserand, le plumassier, etc.

Les salaires débutants se situent autour du SMIC dans les métiers ouvriers de la production textile. Les directeurs artistiques, designers textile ou responsables de collection ont des rémunérations qui peuvent débuter autour de 2 000 à 2 500 euros bruts par mois.

Si un styliste peut connaître des débuts précaires, une fois sa carrière lancée et en fonction de sa notoriété, il peut voir sa rémunération atteindre 3 000 euros, notamment dans le secteur du luxe.

Les formations aux métiers de la mode et du textile sont accessibles du CAP au bac+5, en école ou à l’université. Tout dépend du métier que l’on souhaite exercer.

Dans la production textile, découvrez les formations suivantes du CAP au bac+2 :

• CAP Conducteur d’installations de production

• Bac pro Maintenance des systèmes de production connectés

• Bac pro Pilote de ligne de production

• BTS Innovation textile, option traitements

Pour ceux qui aiment la création et le contact avec la matière, citons :

• CAP Métiers de la mode

• Bac pro Métiers de la mode

• Bac pro Métiers de la couture et de la confection

• Bac pro Métiers du cuir

• BMA (brevet des métiers d’art) Broderie

• BTS Métiers de la mode chaussure et maroquinerie

• BTS Métiers de la mode vêtements

À bac+3, le DN MADE mention mode, la licence pro Métiers de la mode, la licence pro Matériaux et structures ou encore le bachelor design de mode sont adaptés pour créer des vêtements.

Pour les métiers de l’ingénierie textile à bac+5, il faudra passer par une école d’ingénieurs textile ou l’université pour obtenir un master mode ou management de la mode :

• Diplôme d'ingénieur de l'Institut textile et chimique de Lyon (spécialités Matériaux textiles ou Cuir)

• Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure d'ingénieurs Sud Alsace (spécialité textile et fibres)

• Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure des arts et industries textiles (ENSAIT Roubaix)

Il existe également le DSAA design mention Mode et des diplômes d’écoles spécialisées : diplôme d’école de mode, d’art et de design.

Vous souhaitez vous former aux métiers du marketing et de la mode et du textile ? Retrouvez toutes les informations dans notre fiche dédiée aux éudes dans le secteur de la mode.