Cinq conseils pour réussir son projet étudiant
Vous êtes étudiant et souhaitez vous lancer dans un projet innovant et original ? "La Riposte", appel à projets lancé par Animafac, vous en donne l'occasion. Mais comment faire ? Financement, partenariats, présentation... : Pierre Rudloff, trésorier et membre du jury, vous livre cinq conseils pour réussir.
Conseil #1 : vérifier si son projet a déjà été réalisé
Dans le cadre de La Riposte, Animafac demande aux étudiants de proposer des projets citoyens innovants. "Cela dit, ce n'est pas parce qu'un projet étudiant a déjà été fait qu'il est mauvais", rassure Pierre Rudloff. Si vous avez une idée en tête et que vous vous rendez compte qu'elle a déjà été accomplie avant vous, pas de panique donc. L'essentiel est de le savoir. Contactez la structure où l'initiative a été réalisée (université, école, association, mairie) et demandez un retour sur les points positifs et négatifs. Ainsi, vous pourrez ajuster votre projet et éviter de reproduire les mêmes erreurs.
Conseil #2 : anticiper le devenir du projet
"Il y a un fort turnover dans les associations étudiantes. Beaucoup de projets sont lancés mais ne durent qu'un ou deux ans", regrette Pierre Rudloff. Pour éviter que le vôtre ne s'effrite, il faut anticiper ce qu'il deviendra une fois que vous aurez quitté votre établissement. "L'astuce, c'est de réaliser un planning. Cela aura le don de rassurer les partenaires."
Conseil #3 : inscrire le projet dans les acteurs locaux
Viendra un jour où vous quitterez le monde étudiant. Les partenaires locaux qui vous auront épaulé dans vos démarches (universités, CROUS, communes, conseils généraux, etc.) peuvent servir de relais entre vous et les nouveaux responsables de votre structure. "En mairie ou à l'université, les personnes restent plus longtemps en poste que les étudiants, qui quittent l'établissement à la fin de leur cursus." Il est donc important de vous appuyer sur ces acteurs pour assurer la pérennité de votre projet. Dans votre recherche de partenaires, ciblez également ceux qui ont un lien avec le domaine d'activité de votre initiative. "Si votre projet a un lien avec la restauration, par exemple, adressez-vous à votre CROUS."
Conseil #4 : être précis sur le budget
Le budget doit être équilibré. "Il doit y avoir la même somme côté recettes et côté dépenses", explique Pierre Rudloff. Vous devez aussi présenter les différents postes et les types de frais prévus. Attention également aux co-financements : il est rare qu'un partenaire accepte seul de soutenir un projet. Comme l'explique Pierre Rudloff, le financement est la première chose qui va attirer l'attention d'un associé potentiel. "Si vous lui demandez d'investir dans la moitié d'un projet et que l'autre moitié n'est pas encore subventionnée, il ne va pas être rassuré." Si vous avez un apport personnel ou qu'un autre partenariat est déjà conclu, précisez-le.
Conseil #5 : préparer sa présentation
Pour qu'un partenaire soit convaincu, il doit comprendre qu'il a un intérêt à vous soutenir. "Mettez en avant les retombées positives pour lui." Pour cela, préparez une présentation unique pour chacun. N'attendez pas non plus d'avoir tout planifié de A à Z pour prendre contact avec des partenaires. "Il faut un juste milieu : ne venez pas les mains dans les poches, prévoyez au moins l'essentiel avant de présenter votre projet", précise Pierre Rudloff. En effet, les associés potentiels n'attendent pas forcément que vous leur présentiez un dossier abouti. "Ils recherchent surtout des idées prometteuses."
"La Riposte", quèsaco ?
Lancé par Animafac, "La Riposte" est un appel à projets étudiants qui aide et récompense les initiatives originales. Au total, cette année, les onze projets jugés comme les plus prometteurs ont été retenus et accompagnés dans leur développement. Parmi eux, quatre projets ont reçu un prix et un financement allant de 3.000 à 5.000 €.
Si vous souhaitez plus de conseils pour réaliser votre projet étudiant, consultez le "guide du porteur de projets" sur le site d'Animafac.