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Portrait

Ce jeune diplômé aide les réfugiés à s'insérer professionnellement

Nathanaël Molle SINGA
Nathanaël Molle SINGA © Photo fournie par le témoin
Par Isabelle Maradan, publié le 16 juin 2014
1 min

LES JEUNES ONT DE L’AVENIR ! Nathanaël Molle, 27 ans, dirige l’association Singa, qui aide des personnes ayant le statut de réfugiés à s’insérer professionnellement ou à monter des projets associatifs et artistiques en France.

"Les organismes traditionnels épaulent les réfugiés pour avoir leur statut, mais pas pour prendre une place dans la société", pointe Nathanaël Molle, 27 ans, à la tête de l'association Singa, qui aide des personnes qui ont le statut de réfugiés à s'insérer professionnellement ou à monter des projets associatifs et artistiques en France.

Singa signifie "prêter" en bambara – une langue nationale du Mali, l'un des pays où a grandi Nathanaël, avec la Thaïlande et le Sri Lanka.
Français né au Brésil, d'un père ingénieur, spécialisé dans la politique de l'eau pour les pays en développement, et d'une mère brésilienne élevée dans les "favelas", ce citoyen du monde a hérité de l'irrépressible envie de "faire quelque chose qui ait un sens social et humain".

Après des études à Paris (master 2 études internationales et européennes), à l'ILERI, institut d'études des relations internationales, Nathanaël a commencé à travailler avec les réfugiés au Maroc. Là, il a pu identifier les principaux facteurs d'échec à leur insertion, les mêmes que ceux qui avaient été repérés par son ami Guillaume Capelle, cofondateur de Singa, qui côtoyait aussi des réfugiés en Australie. En tête des freins ? La langue et le regard des autres.

Objctif : qu'ils accèdent à un emploi

L'association accompagne aujourd'hui une soixantaine de réfugiés dans l'apprentissage de la langue, avec un objectif d'accès à l'emploi. "Des tuteurs, bénévoles, les aident à mieux connaître le secteur d'activité qu'ils veulent intégrer et son langage ; par ailleurs, des universités et des grandes écoles mettent à disposition des locaux pour les cours de langues", explique Nathanaël. Singa soutient aussi des personnes dans leur projet d'entreprise : un blog féministe porté par une Française, une Saoudienne et une Syrienne ; le magasin solidaire d'une Nigérienne, où tout est à 0,99 €, ou encore la mise en relation d'un artiste tchadien avec des artistes contemporains.

L'association s'investit dans la création d'un restaurant avec deux femmes et un homme réfugiés, et des étudiants de l'Institut Paul-Bocuse. Deux ans après sa création, l'association compte déjà 135 bénévoles et ses cofondateurs ont remporté le Prix SFR Jeunes Talents-Entrepreneuriat social 2013. Nathanaël et Guillaume ne sont pas les seuls à prêter du talent à Singa.

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