Hana, ingénieure en sécurité informatique : “J’aime travailler sous pression”
Titulaire d'un master en cybersécurité, Hana est salariée d'une SSII, en mission à la Banque de France. Elle gère des projets sur la sécurité des données, un métier technique qui séduit peu de femmes.
“J'étais bonne en maths et j'aimais la technologie. Mes parents auraient cependant préféré que je m'oriente vers la médecine, un milieu plus féminin”, raconte Hana. Elle est passée par l'École nationale supérieure d'informatique d'Alger avant d'achever sa formation en France.
Un master en cybersécurité
En 2010, elle choisit de se spécialiser avec le master Secrets (Sécurité des contenus, des réseaux, des télécommunications et des systèmes) de l'université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. “Ce domaine me paraissait avoir un avenir prometteur”, justifie-t-elle.
À la fin de ses études, elle est embauchée dans une SSII (société de services en ingénierie informatique), Simstream. Les SSII, aujourd'hui nommées ESN (entreprises de services du numérique), déploient leurs ingénieurs dans d'autres entreprises, pour des missions qui peuvent parfois durer plusieurs années. Hana a commencé chez ADP, leader mondial de services de paie aux entreprises, pendant trois ans, avant de rejoindre la Banque de France.
Coordination et adrénaline
Ingénieure sécurité IAM (Identity and Access Management), elle met en place des outils pour limiter les risques au niveau de l'identification et des accès et protéger les ressources des clients de la banque. “Je fais beaucoup de coordination avec les autres équipes, qui nous remontent ce qui n'est pas conforme ou nous signalent des problèmes à résoudre”, expose la jeune femme.
Ce qu'elle aime le plus dans son métier : “La partie exploitation, où l'on doit gérer le quotidien de l'outil, les nouvelles réglementations, les accidents… C'est parfois stressant, mais j'aime travailler sous pression, en interaction avec les autres, cela nous oblige à monter en compétences.”
Si le monde de la sécurité informatique est essentiellement masculin, ce n'est pas un frein pour Hana. “Il faut parfois remettre en place des collègues qui ne sont pas habitués à avoir des femmes dans leur équipe. J'ai instauré un quota de blagues sexistes pour l'un d'eux”, sourit-elle. Rien à signaler du côté de sa hiérarchie : sa supérieure est une femme.