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Les métiers du secteur Aéronautique et Espace


Que ce soit sur terre ou dans les airs, le secteur de l’aéronautique et de l’espace vous fascine. Vous voulez connaître les métiers de l’aéronautique et de l’espace ? Vous en saurez plus en découvrant nos fiches, qui détaillent les missions quotidiennes, les qualités indispensables pour les exercer, le niveau d’études exigé, les quelques formations pointues pour y accéder et le salaire moyen des débutants.


Que recouvre le secteur de l’aéronautique et de l’espace ?

Si l’année 2020 a été éprouvante pour le secteur de l’aéronautique et de l’espace, les carnets de commandes ont recommencé à se remplir dès l’année suivante. Selon le dernier rapport annuel 2023 édité par le GIFAS - le groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales - la France reste leader européen dans les domaines de l’aéronautique et de l’espace (et deuxième au niveau international).

Dans le secteur spatial, le CNES (Centre national d’études spatiales) est un acteur majeur de la politique spatiale française, européenne et même internationale. Environ 3 000 personnes y travaillent, essentiellement des ingénieurs. On le connaît surtout grâce à son site de Kourou en Guyane.

Les enjeux actuels portent sur la décarbonisation du transport aérien avec des innovations pour inventer les avions de demain, moins énergivores et plus soucieux de l’environnement.

Travailler dans l’aérien, c’est aussi veiller à conserver la souveraineté française et européenne au niveau de la Défense aérienne.

Enfin, le secteur de l’aéronautique et de l’espace est, par ailleurs, encore très faiblement féminisé (23%) notamment dans les fonctions de cadres et d’ingénieurs.

Quelle est la différence entre aéronautique et aérospatiale ?

Le secteur aéronautique comprend les avions et les hélicoptères (civils ou militaires de défense), mais aussi les drones. Le secteur aérospatial concerne les navettes, les fusées, les satellites, les lanceurs.

Quels sont les métiers du secteur de l’aéronautique et de l’espace ?

Quel métier dans l’aéronautique ?

Entre ceux qui travaillent dans les bureaux d’études pour inventer les avions et hélicoptères de demain (ingénieur aéronautique  ingénieur calculdessinateur industriel, ingénieur intégration satellite…) et les commerciaux qui les vendent (aux compagnies aériennes, à l’Armée, à d’autres Gouvernements), il existe une grande variété de métiers dans l’aéronautique.

Ainsi, dans les ateliers de production, une armada de techniciens, d’opérateurs, s’active pour assembler les pièces et les équipements afin de "monter" les avions ou autres engins volants, tandis qu’à chaque étape, des techniciens et responsables qualité contrôlent la production, testent les pièces (techniciens d’essais).

Avec l’accroissement de la partie "logiciels embarqués", les ingénieurs spécialisés en systèmes de communication (bac+5), mais aussi les techniciens de ce secteur (bac+2) sont recherchés.

Sans oublier les fonctions supports : les acheteurs qui trouvent les meilleurs fournisseurs de matériaux par exemple, ou les responsables de la logistique qui commandent les pièces, les stockent, etc. On peut également citer ceux qui s’occupent de la maintenance, pendant la fabrication ou après la mise en circulation : mécaniciens moteur, et bien sûr ceux, en bout de chaîne, qui pilotent ces engins (pilote de lignepilote de l’armée de l’airpilote d’hélicoptère) ou ceux qui se consacrent aux passagers (hôtesses de l’air/stewards). Ou peut-être rêvez-vous d’être le prochain Thomas Pesquet ou la prochaine Samantha Cristoforetti et devenir astronaute ?

Bon à savoir : contrairement aux idées reçues, la plus grande partie des métiers du secteur s’exerce au sol (agent de trafic, agent d’escale…), dans les tours de contrôle (contrôleur aérien) ou encore dans les zones aéroportuaires (connaissez-vous le métier de gendarme du transport aérien ?).

Quel métier en rapport avec l'espace ?

Derrière les astronautes et les ingénieurs de renom, l'industrie spatiale vit grâce à des équipes de techniciens et d'opérateurs spécialisés, méconnus du grand public mais qui œuvrent dans l'ombre pour que chaque mission spatiale soit un succès.

Ces professionnels aux compétences pointues s'affairent dans des salles blanches ultra-stériles ou dans des centres de contrôle ultramodernes. Ils sont les rouages essentiels qui font tourner la machinerie complexe de l'exploration spatiale.

Assemblage de composants ultra-précis, maintenance d'équipements sophistiqués, réalisation de tests rigoureux... Les techniciens spatiaux sont les gardiens de la qualité et de la fiabilité des engins spatiaux. Leur expertise technique et leur souci du détail sont indispensables pour garantir le succès de chaque mission.

Depuis les centres de contrôle, les opérateurs spatiaux surveillent en permanence les engins spatiaux en orbite, analysent les données en temps réel et interviennent en cas d'anomalie. Ils sont le lien crucial entre les machines et les équipes au sol, assurant le bon déroulement des opérations spatiales.

Quels sont les salaires dans les métiers de l’aéronautique et de l’espace ?

D’après l'enquête 2023 des IEFS (Ingénieurs et scientifiques de France) le salaire médian brut mensuel des ingénieurs aéronautiques s’élève, pour les moins de 30 ans, à plus de 3 300 € par mois. Il en est de même pour les responsables achats, qualité ou logistique.

Les contrôleurs aériens ont une rémunération autour de 5 000 € brut par mois en début de carrière.

Les astronautes, eux, obéissent à une grille de salaire précise, le premier grade se situant à une rémunération d’environ 5 200 € à laquelle s’ajoutent des primes.

Le pilote de ligne peut espérer gagner plus de 5 100 € (environ 4 600 dans l’armée de l’air au grade de lieutenant).

Les hôtesses et stewards perçoivent environ 1 800 € la première année auxquels s’ajoutent des primes (vols de nuit, longs-courriers, etc.).

L’agent d’escale est rémunéré au SMIC et son salaire est étoffé par des indemnités compensatoires lorsqu’il travaille en horaires décalés. 

Les diplômés d’un bac+2 dans la production gagnent entre le SMIC et 2 000 € brut par mois.

Quelles études pour travailler dans le secteur de l’aéronautique et de l’espace ?

Les métiers de l’aéronautique et de l’espace exigent beaucoup de connaissances en mécanique, électronique, électrotechnique, mathématiques, physique… Ce sont donc des matières fortement présentes dans les formations.

De bac à bac+2, on peut citer le bac professionnel aéronautique et ses trois options : avioniquesystèmes ou structure, qui permet d’intervenir dans la maintenance et de continuer éventuellement en BTS aéronautique pour devenir technicien, assister un ingénieur ou gérer une petite équipe. Après le BTS, il est possible de s’inscrire pour un an de plus en licence professionnelle pour acquérir des compétences plus pointues (Maintenance et technologie : organisation de la maintenance ; Maintenance et technologie : systèmes pluritechniques ou encore Métiers de l'industrie : industrie aéronautique).

Après le bac, on peut aussi choisir de passer en trois ans un BUT spécialité mesures physiques avec le parcours Matériaux et contrôles physico-chimiques orienté vers les propriétés des matériaux ou le parcours Mesures et analyses environnementales. Toujours à bac+3, l’université délivre des licences générales en sciences de l’ingénieur avec des parcours en aéronautique et espace en dernière année. On peut citer la licence parcours Génie mécanique en aéronautique à l'université Toulouse III Paul Sabatier.

À bac + 5, les masters délivrés conjointement par des écoles spécialisées en aéronautique et des universités sont également appréciés (notamment les mentions Maintenance aéronautique ; Aéronautique et espace ou encore Sciences et génie des matériaux, par exemple). Ces masters permettent d’accéder à des postes d’ingénieurs aéronautiques ou d’ingénieurs intégration satellite par exemple.

Cependant, si vous souhaité étudier en école d’ingénieurs directement après leur bac, tournez-vous vers l’une des écoles spécialisées en aéronautique. On peut citer l’Estaca (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile) ou l’Ipsa (Institut polytechnique des sciences avancées).

D’autres écoles renommées recrutent pour trois ans après une CPGE (classe préparatoire) scientifique comme l’Enac (École nationale de l'aviation civile), l’Isae-Supaéro (Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace, à Toulouse) ou encore l’Isae-Ensma (École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique, à Chasseneuil-du-Poitou).

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