Les métiers du secteur Agriculture et agroalimentaire

L'image peu glamour qui colle à la peau du secteur fait souvent oublier que les perspectives d’emploi en agriculture et dans l’agroalimentaire sont bonnes même si l’on constate un léger repli de l’emploi au fil des années. On parle aujourd’hui d’agriculture 4.0 et les GPS sur les tracteurs afin de semer en ligne bien droites, la surveillance des champs grâce aux drones, ou les logiciels qui distribuent la juste dose d’engrais dans la terre sont une réalité.

L’agriculture d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. De nos jours les consommateurs exigent une plus grande traçabilité des produits, le développement des circuits courts et des produits bio. L’ensemble de la filière doit s’adapter pour répondre à ces nouveaux enjeux sociétaux.

Selon les données de l’Insee 2023, la France dénombre 390 000 exploitations agricoles dont 20 % sont de grandes exploitations. Selon les données du ministère de l’agriculture, les filières agricoles bio sont en croissance en France avec +3,5 % de producteurs supplémentaires et +2,7 % de surfaces agricoles concernées. Cette activité bio représente plus de 200 000 emplois au sein d’environ 60 500 fermes engagées en bio fin 2022 (soit 14 % des fermes et 16 % de l’emploi agricole).

De son côté, le « Panorama des industries agroalimentaires 2024 » publié par le ministère de l’Agriculture fait état de 81 773 entreprises dans l'agroalimentaire : 37 931 dans l'artisanat commercial, 24 805 dans le commerce de gros de produits agroalimentaires et 19 037 dans les industries agroalimentaires. Cela représente plus de 960 000 équivalents temps plein.

transformation de l’innovation alimentaire, de la qualité, il existe de nombreux métiers, plus ou moins connus dans le secteur de l’agriculture. Si le plus emblématique du secteur agricole est celui d’exploitant agricole, d’autres sont tout aussi passionnants comme apiculteur, œnologue, producteur de fromages, ou encore maraîcher, horticulteur, éleveur, technicien en aquaculture.

Liste non exhaustive des métiers de l’agriculture :

• Agriculteur (agricultrice)

• Apiculteur (apicultrice)

• Arboriculteur (arboricultrice)

• Boucher (bouchère)

• Céréalier (céréalière)

• Éleveur (éleveuse)

• Horticulteur (horticultrice)

• Maraîcher (maraîchère)

• Ouvrier agricole (ouvrière agricole)

• Pêcheur (pêcheuse)

• Producteur laitier (productrice laitière)

• Technicien agricole (technicienne agricole)

• Vétérinaire

Dans le secteur de l’agroalimentaire, qui transforme les matières premières agricoles en produits de consommation, on va rencontrer les métiers suivants : boulanger/pâtissier, responsable de fabrication, conducteur de ligne de fabrication ou de conditionnement, opérateur de transformation des viandes, chargé d’études marketing, conseiller agricole, chargé de packaging, vendeur, contrôleur/responsable qualité, responsable QHSSE (Qualité, hygiène, sécurité, sûreté, environnement), contrôleur sanitaire, responsable R&D, spécialiste nutrition/diététique, formulateur de produits alimentaires, etc.

Liste non exhaustive des métiers de l’industrie agroalimentaire :

• Acheteur (acheteuse)

• Agent (agente) de maintenance en mécanique industrielle

• Chargé (chargée) de sécurité hygiène environnement

• Conducteur (conductrice) de ligne de production agroalimentaire

• Conducteur (conductrice) d'installations automatisées

• Diététicien (diététicienne)

• Ingénieur (ingénieure) en biotechnologie

• Ingénieur (ingénieure) Recherche et développement en agroalimentaire

• Opérateur polyvalent (opératrice polyvalente) de fabrication de produits alimentaires

• Pilote de ligne automatisé

• Qualiticien (qualiticienne)

• Technicien (technicienne) en automatismes

• Technico-commercial (technico-commerciale) en industrie agroalimentaire

Bon à savoir : à ces professions s’ajoutent des fonctions transversales que sont les métiers support et de la logistique.

Dans le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire, les rémunérations avoisinent le Smic ou un peu plus pour les salariés ouvriers.

Dans l’agriculture, la rémunération des exploitants dépend, quant à elle, de l’activité choisie (type de culture ou d’élevage), de la taille de l’exploitation, du chiffre d’affaires réalisé suite à la vente des productions végétales ou animales.

Dans l’agroalimentaire, le salaire médian d’un technicien est d’environ 27 000 euros, soit 2 250 euros bruts par mois (cela signifie que la moitié touche en dessous et l’autre moitié au-dessus de cette somme).

Les métiers cadres ont des salaires plus attractifs, avec par exemple, une rémunération brute oscillant entre 43 000 et 114 000 euros par an pour un directeur des achats. Le salaire médian pour cette fonction est de 65 000 euros par an. Pour un directeur commercial, le salaire d’un junior débute autour de 53 000 euros par an soit 4400 euros par mois.

Il existe une palette de diplômes spécifiques, du CAP agricole au diplôme d’ingénieur. Certaines activités, comme la viticulture ou encore l’agroéquipement connaissent un déficit de main-d’œuvre qualifiée. Du côté de l’agroalimentaire, les postes à pourvoir concernent le commerce-marketing et la production.

De nombreux métiers du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont accessibles avec un CAP agricole ou un BPA (de même niveau). Les BPA les plus adaptés sont les suivants :

• BPA Travaux de la production animale

• BPA Travaux de la vigne et du vin

• BPA Travaux des productions agricoles

• BPA Travaux des productions horticoles

Quant aux CAPA, on peut citer les spécialisations Agriculture des régions chaudes ; Métiers de l’agriculture ; Crémier-fromager ; Maintenance de matériels, option matériels agricoles.

Le bac professionnel et le BP (de niveau bac) sont nécessaires pour s’installer en tant que chef d’exploitation. Parmi les diplômes du secteur :

• Bac pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole 

• Bac pro Conduite de productions horticoles 

• Bac pro Agroéquipement 

• Bac pro Bio-industrie de transformation 

• Bac pro Conduite et gestion de l’entreprise vitivinicole

• Bac pro Cultures marines 

• Bac pro Maintenance des matériels, option matériels agricoles

On peut également mentionner les BP suivants : Responsable d’entreprise agricole ; Responsable de productions légumières, fruitières, florales et de pépinières.

À bac+2, les BTSA fournissent des compétences plus pointues pour la gestion d’une exploitation. Les plus préparés sont les BTSA ACSEA (analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole), aquaculture, génie des équipements agricoles, production horticole, productions animales, sciences et technologies des aliments, technico-commercial, viticulture-œnologie…

De nombreux titulaires de BTSA poursuivent en licence professionnelle à bac+3, par exemple : mention Gestion des organisations agricoles et agroalimentaires ; Productions animales ; Productions végétales ; Technico-commercial.

À bac+5, de nombreuses écoles d’ingénieur délivrent des spécialisations en viticulture-œnologie (Montpellier SupAgro, BordeauxSciences Agro, École supérieure d'agricultures d'Angers, etc.). L’ENSAIA (École nationale supérieure en agronomie et industries alimentaires) propose une spécialisation en industries alimentaires ou en agronomie. Citons également AgroParisTech et son diplôme d’école qui fait la part belle à l’ingénierie des aliments ou à la production agricole et forestière ou encore UniLaSalle qui se positionne sur l’agronomie, l’agroalimentaire et l’alimentation/santé.

L’université dispense également des masters mention Nutrition et sciences des aliments qui peuvent être intéressants pour se spécialiser dans la recherche en poursuivant en doctorat.

Vous voulez savoir si vous êtes fait pour un BTS agricole ? Faites ce test pour le savoir.

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