Les métiers du secteur Journalisme - Information - Audiovisuel

Le secteur du journalisme poursuit sa mutation. Face aux difficultés économiques et au climat morose qui l’anime depuis plusieurs années, le journalisme se tourne vers les nouveaux médias, qui constituent aujourd’hui une bonne porte d’entrée pour les candidats fraîchement diplômés. Conséquence directe : la polyvalence est de mise car, sur le web et les plateformes de streaming, images, sons et textes peuvent cohabiter.

Évolution rapide des technologies numériques, changement dans les habitudes de consommation de l'information, transformation des modèles économiques des médias… autant de défis à relever par les pros du journalisme.

Par ailleurs, les réductions budgétaires liées à la baisse des revenus publicitaires forcent les médias à réduire leurs équipes, augmentant la charge de travail pour les journalistes en poste et le recours à des journalistes payés à la pige au statut plus précaire.

À l’heure de l’IA et des fake news, la nécessité de vérifier rigoureusement les informations est sans cesse rappelée pour maintenir la crédibilité des médias dans un environnement où les fausses informations circulent rapidement.

Malgré des conditions de travail souvent difficiles et la précarité du métier dues aux mutations des médias, le journalisme suscite toujours des vocations. Les nouveaux titulaires de la carte de presse sont de plus en plus souvent diplômés d’une formation spécialisée.

Bon à savoir : Les premières demandes de carte d’identité des journalistes professionnels continuent de progresser avec 2 156 primo-demandeurs sur 34 444 cartes accordées en 2023, selon les données de la CCIJP.

Un peu plus de 34.400 journalistes ont une carte de presse en France début 2024. Mais nombreux sont ceux qui exercent sans carte car elle n’a pas de caractère obligatoire.

Un journaliste peut travailler dans plusieurs domaines : à la télévision, à la radio, dans la presse écrite, au sein des agences de presse ou sur le web. Il peut être reporter et couvrir des évènements à l’étranger pour le compte d’une chaîne de télé, de radio ou un quotidien.

Partout, la rapidité prime ! Et la connaissance de plusieurs supports est aussi recherchée. D’autres métiers s’exercent également dans ce domaine : rédacteur en chef, secrétaire de rédaction, photographe de presse, etc.

Plutôt que de types (audio, écrit, vidéo), il est intéressant de se pencher sur les fonctions possible dans le métier.

Un journaliste peut travailler pour la radio, la presse, la télé, le Web, etc. Professionnel polyvalent, il est formé aussi bien à écrire qu'à réaliser des interviews en vidéo ou des enquêtes de fond sur plusieurs mois. Il peut évidemment se spécialiser en formation ou sur le terrain.

Un journaliste peut être :

• Chef de rubrique

• Correspondant de presse à l'étranger

• Correspondant local

• Critique de cinéma

• Envoyé spécial

• Grand reporter

• Journaliste (de presse écrite, audiovisuelle, radio, localier, en ligne, etc.)

• Journaliste reporter d'images

• Journaliste scientifique

• Journaliste sportif

• Photojournaliste

• Webjournaliste

Qu’il soit à temps plein ou payé à la pige (on parle alors de pigiste), le journaliste est salarié.

L’entrée dans le métier correspond souvent à un statut précaire, qui se stabilise avec l'ancienneté et la valorisation des expériences. Le journaliste débute souvent comme pigiste payé à l’article. Les tarifs de la pige sont consultables sur le site de Syndicat des journalistes ou sur cette page pour les autres métiers.

La carte de presse ouvre des portes et les invitations événementielles et elle permet aux journalistes de bénéficier également d'une niche fiscale lui permettant de déduire jusqu'à 7.650 € annuels d’impôts sur le revenu.

Seules 14 écoles de journalisme sont reconnues par la profession. Cette reconnaissance garantit la qualité générale de la formation et son adaptation aux besoins des professionnels. Elle est délivrée pour cinq ans par la CPNEJ (Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes) :

• IUT de Lannion et IUT de Cannes proposant un cursus en journalisme au sein du BUT (bac + 3).

• Sept universités délivrant un master (bac + 5) en journalisme : Celsa à Paris-Sorbonne Université, Cuej, à Strasbourg, EJCAM, à Aix-Marseille, EJDG, à Grenoble Alpes, IFP, à Paris 2 Panthéon-Assas, IJBA, à Bordeaux-Montaigne, et IPJ, à Paris-Dauphine, l’IPJT de Tours.

• IEP Paris, IPJ  Paris-Dauphine délivrant des diplômes bac + 5.

• CFJ à Paris, EJT Toulouse, ESJ à Lille, trois écoles privées, délivrant des diplômes d'école (bac + 5).

D’autres formations mènent à ce métier, comme un BUT information-communication ou une licence pro Métiers de l'information : métiers du journalisme et de la presse, parcours techniques journalistiques pour les nouveaux médias à l’université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, par exemple.

Outre les quelques universités qui délivrent cette licence pro (bac + 3), une dizaine d’autres proposent des mentions de licence (Lettres, Histoire, Philosophie, Économie et gestion, etc.) avec une option ou un parcours Journalisme.

On dénombre une trentaine de masters en journalisme, dont beaucoup offrent des parcours perrmettant de se spécialiser dans des domaines comme le journalisme scientifique, le journalisme juridique, le journalisme culturel, le datajournalisme, etc.