Devenir Oto-rhino-laryngologiste (ORL) : métier, études, salaire

Otite, angine, sinusite, rhinopharyngite, acouphènes, extinction de voix, ronflement, allergie, perte d’odorat, difficulté à la déglutition… l’ORL soigne les maladies des oreilles, du nez et de la gorge. Des amygdales à enlever, un nez à redresser, une tumeur de la bouche, de la gorge ou du larynx à enrayer… l’ORL peut être amené aussi à pratiquer des interventions chirurgicales.

Afin d’établir le bon diagnostic, l’oto-rhino-laryngologiste procède à des explorations fonctionnelles. Pour cela, ce spécialiste dispose de différents outils : audiogramme pour mesurer l’audition, enregistrement de la voix pour évaluer l’état des cordes vocales, fibroscopie des voies aériennes pour visualiser les éléments situés entre le nez et la trachée, dispositif multi-lentilles pour obtenir sur smartphone des photos des tympans, etc. Technologie du laser et chirurgie robotique peuvent également s’inviter dans le bloc opératoire pour des interventions de haute technologie !

Même si la chirurgie fait partie intégrante de la formation de l'ORL, ce n'est pas une activité exclusive à tous les spécialistes. Certains ORL peuvent préférer se concentrer sur la partie médicale de leur spécialité, en privilégiant le diagnostic et le suivi des patients. Ils peuvent se tourner vers des domaines très spécifiques de l'ORL (par exemple, l'audiologie, la phoniatrie) qui nécessitent moins d'actes chirurgicaux.

D'autres ORL choisissent de se spécialiser dans la chirurgie, par exemple pour traiter des problèmes comme les tumeurs, les malformations ou les maladies chroniques nécessitant des interventions chirurgicales.

Les missions d’un ORL sont variées et se déclinent suivant le lieu d’exercice :

• Diagnostiquer les troubles de l'audition (surdité, acouphènes, vertiges).

• Traiter les infections de l'oreille (otites), du nez (sinusites) et de la gorge (angines, pharyngites).

• Effectuer des chirurgies de l'oreille, du nez et de la gorge (amygdalectomie, adénoïdectomie, pose de tubes).

• Prendre en charge les troubles de l'équilibre et du vertige.

• Soigner les allergies respiratoires (rhinite allergique).

• Évaluer les troubles de la voix et de la parole.

• Réaliser une endoscopie pour examiner les voies aériennes supérieures.

• Conseiller sur l'hygiène de vie pour prévenir certains troubles ORL.

• Suivre les patients atteints de maladies chroniques (sinusite, allergie).

• Effectuer des bilans pré-opératoires pour les chirurgies dans la sphère ORL.

• Traiter les tumeurs bénignes et malignes en ORL.

• Prendre en charge les troubles de la déglutition.

• Réaliser des reconstructions faciales après chirurgie ou traumatisme.

• Collaborer avec d'autres médecins spécialistes pour une prise en charge globale du patient.

Ce médecin doit faire preuve d’assurance, d’écoute, d’empathie et de patience, notamment pour ausculter et traiter les jeunes enfants.

Curieux et fin psychologue pour poser et annoncer son diagnostic, l’ORL est habile de ses mains afin de pratiquer des opérations parfois très délicates. Son sens de la communication lui permet d’être à l’aise quand il dirige l’équipe au bloc opératoire.

Enfin, rigueur, disponibilité et endurance sont de mise pour faire face à un emploi du temps souvent chargé (gardes et astreintes à l’hôpital).

Dans le secteur public, les ORL peuvent travailler dans des hôpitaux, des CHU ou des centres spécialisés, où ils participent à des consultations, des interventions chirurgicales, et parfois à la formation ou à des travaux de recherche.

Dans le privé, les ORL ont des débouchés dans les cliniques, les centres de santé ou auprès de fabricants d'appareils médicaux, en combinant soins et innovations technologiques.

En libéral, les ORL exercent en cabinet individuel ou au sein de structures pluridisciplinaires, offrant des consultations et des traitements ambulatoires adaptés à leur patientèle.

Le salaire d’un ORL exerçant à l’hôpital est fixé par la grille indiciaire de praticien hospitalier. À temps plein, la rémunération débute à 4 500 euros bruts mensuels (échelon 1) et peut atteindre 9 200 euros bruts par mois en fin de carrière (échelon 13).

En libéral, ses revenus vont dépendre du nombre de patients qu’il reçoit chaque jour, et de l’amplitude horaire de son cabinet ORL: plus il assure d’heures de consultation, plus son revenu augmente.

De plus en plus de jeunes professionnels sont séduits par le statut mixte qui cumule salariat à mi-temps dans le public et activité libérale.

Selon le site spécialisé ProfilMédecin, 31 % des ORLs exerçant en France en 2022 sont des femmes. À titre de comparaison, elles sont 49 % toutes spécialités médicales confondues.

Depuis 2020, exit la PACES, le concours et le numerus clausus. Avec la réforme des études de santé, il faut désormais s'inscrire sur Parcoursup et opter pour une licence option Accès Santé (L.AS) ou un Parcours Accès Spécifique Santé (PASS).

Les cinq années qui suivent donnent les bases du médical et approfondissent les pathologies. Le choix de la spécialité intervient à la fin de la sixième année d’études. Pour la session 2024/2025, il y avait 74 places en ORL contre 90 places l’année précédente.

Suivent alors quatre à six années d’internat. L’étudiant obtient alors le DE de docteur en médecine, assorti du DES (Diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie (ici, l’oto-rhino-laryngologie).