Bac général : quels établissements surnotent au contrôle continu ?

INFOGRAPHIE. Entre les épreuves du bac et les notes du contrôle continu, subsistent encore des écarts de notation selon les matières. Quels types d’établissements sont plutôt généreux dans leur notation, et qui sont les plus sévères ?
Les bacheliers généraux sont-ils meilleurs le jour des épreuves ou en contrôle continu ? C’est la question à laquelle répond une récente étude de la Depp, qui s’est penchée sur la session du bac 2023, en observant les résultats des sept spécialités les plus représentées. "Les notes de contrôle continu sont souvent supérieures à celles des épreuves terminales en philosophie et HGGSP . À l’inverse, elles sont majoritairement inférieures en mathématiques", explique la Depp.
En physique-chimie et SES, respectivement les deuxième et troisième spécialités les plus choisies, les notes sont "proches en valeur médiane mais plus dispersées aux épreuves terminales qu’au contrôle continu". En clair, les notes de ces matières sont plus hétérogènes le jour de l’examen. En EPPCS , SVT et LLCER , les notes du bac et du contrôle continu sont plutôt similaires.
Résultats selon les disciplines en terminale
Des variations selon les établissements
Et ces écarts sont particulièrement forts selon les établissements. En règle générale, "plus la note moyenne à l’épreuve terminale de l’établissement est élevée, plus l’établissement" sous-note "les élèves en contrôle continu", précise la Depp.
Et lorsque l’écart entre contrôle continu et épreuve finale est élevé, les établissements ont plutôt tendance à loger tout le monde à la même enseigne. Ainsi, parmi les établissements "dont l’écart moyen de notation est supérieur à +1 point en mathématiques, 16% surnotent plus de 80% de leurs élèves. Cette proportion monte à 20% en physique-chimie", souligne la Depp.
Des différences ville / ruralité marquées
La notation varie également en fonction de la situation géographique des établissements. "Les établissements ruraux notent souvent plus favorablement leurs élèves qu’à l’examen, contrairement à ceux des tissus urbains très denses où c’est l’inverse", rapporte la Depp. C’est notamment le cas en LLCER, en HGGSP, en philosophie ou en SES. Et moins un lycée propose de spécialités, plus il a tendance à surnoter ses élèves.
"Les établissements privés sous contrat et ceux accueillant une population plus favorisée ont tendance à davantage sous-noter en mathématiques", continue l’organisme. À l’inverse, en physique-chimie, "dans les établissements dont les élèves sont en moyenne plus défavorisés, l’écart de notation est plus souvent en faveur du contrôle continu".