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Intégrer une école d’ingénieurs : post-bac ou post-prépa, quelle est la meilleure option pour se spécialiser ?

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Entrer en école d’ingénieurs spécialisée dès le post-bac, c’est découvrir un enseignement concret et directement ciblé sur les spécialités proposées ensuite en cycle ingénieur. © DR
Par Clément Rocher, publié le 06 mars 2025
5 min

Une école d’ingénieurs post-bac propose une intégration directe dans le monde de l’ingénierie et offre la possibilité de se spécialiser juste après le lycée. La prépa scientifique dispense un socle de connaissances plus large qui ouvre à de nombreuses spécialisations.

L'entrée en école d'ingénieurs peut se faire directement après le bac, comme après un premier cycle, le plus souvent une prépa scientifique en deux ans.

Parmi les différents critères de choix entre post-bac et post-prépa, l'envie de se spécialiser plus ou moins tôt dans un domaine particulier (bâtiment, chimie, informatique…). Comment choisir entre les deux parcours ? L'Etudiant a interrogé des élèves-ingénieurs sur leur choix d'orientation après le lycée.

Intégrer une école d’ingénieurs après le bac : allier théorie et pratique

Entrer en école d’ingénieurs spécialisée dès le post-bac, c’est découvrir un enseignement concret et directement ciblé sur les spécialités proposées ensuite en cycle ingénieur (après les deux ans de prépa intégrée). Cela peut signifier la découverte de matières très techniques comme l’électronique ou la mécanique.

"Des enseignants du cycle ingénieur viennent parfois donner des cours aux élèves de prépa intégrée. Ils vont avoir un aperçu des spécialités qui leur seront proposées ensuite", explique Philippe Dépincé, président de la commission Orientation et accompagnement des élèves à la CDEFI.

De plus, un parcours post-bac offre plus de possibilités de stage en entreprise. Cette immersion dans le monde du travail vous permet de découvrir une certaine réalité des métiers de l’ingénierie et de conforter un choix d'orientation.

Un enseignement concret juste après le bac

Jeanne, 18 ans, a fait sa rentrée à l’EPITA, école d’ingénieurs spécialisée en informatique malgré une doublette de spécialités maths et SES. "On ne se rend pas compte de l’impact du choix des spécialités, mais j’ai eu un déclic en terminale. Le meilleur parcours pour moi était le post-bac, car ils acceptent différents profils."

La lycéenne s'était déplacée dans les salons d’orientation pour échanger avec les étudiants sur le programme et le niveau d’exigence demandé. "Je visais une école du numérique pour me confronter à des projets concrets. On a des TP de programmation chaque semaine. Notre grand projet de l’année est de développer un jeu vidéo, on apprend à travailler en groupe", continue-t-elle.

La prépa scientifique : une formation intensive pour un large choix de spécialités

À l'inverse, intégrer une classe prépa scientifique avant une école d'ingénieurs permet de mûrir votre choix d’orientation. "L’objectif est d’offrir une formation intensive pour acquérir un solide socle de connaissances et une méthode de travail. À la sortie, il aura le choix entre un grand nombre de spécialités en écoles d’ingénieurs", précise Philippe Dépincé.

Néanmoins, le choix des options au second semestre de la prépa permet déjà d'orienter votre parcours en vue de la deuxième année. En effet, il faudra faire un choix parmi les filières disponibles. Par exemple, la prépa MPSI débouche sur deux voies de prépa différentes, la filière MP et la filière PSI. Ainsi, les étudiants ne passent pas exactement les mêmes concours d’entrée aux écoles d’ingénieurs.

La prépa donne le temps de découvrir les écoles

Après une prépa PSI au lycée du Parc à Lyon, Jules, 23 ans, est désormais en dernière année à l’ISAE-Supaero en filière Observation de la Terre et sciences de l'univers. "Quand j’étais plus jeune, je voulais devenir astrophysicien. Je n’avais pas d’école d’ingénieurs en tête en arrivant en prépa jusqu'à ce que des élèves viennent présenter leur école."

Le jeune homme a découvert que sa future école proposait un double-diplôme avec Sciences Po. "Je suis plutôt engagé sur les questions climatiques, cela a conforté mon choix de me diriger dans le domaine du spatial, tellement le défi est grand." Jules a également suivi un double master avec l’École Nationale de la Météorologie en dynamique du climat pour se spécialiser davantage.

Un parcours à choisir selon sa personnalité

En définitive, "il faut trouver le chemin le plus adapté à sa personnalité et ses envies", confirme Philippe Dépincé.

Preuve que les deux parcours se valent : à la rentrée 2023, 35% des nouveaux entrants intègrent une école d'ingénieurs après une classe préparatoire, tandis que les écoles post-bac représentent... 36% des admissions !

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