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Décryptage

Comment travailler dans un musée ? Les métiers

Travailler dans un musée
Travailler dans un musée © Létudiant
Par Séverine Maestri, publié le 22 octobre 2024
21 min

Arpenter la salle d’un musée est autant un plaisir des yeux qu’une manière de s’enrichir et de se cultiver. Pour cela, de nombreux professionnels, au contact du public ou en coulisses, travaillent pour faciliter l’accès des visiteurs aux œuvres exposées.

Quels sont les différents métiers que l’on trouve dans un musée ? Liste (non exhaustive)

Si nous pouvons encore aujourd’hui nous émerveiller devant un tableau du XVe siècle c’est grâce à la patience et au génie de ceux qui, au sein des quelque 1 200 musées en France, gèrent des collections, les conservent, les restaurent, les valorisent. Voici les principaux métiers que l'on peut rencontrer dans un musée :

Gérer un musée

Conserver

Documenter

Restaurer

Présenter

Recevoir le public

Administrateur de musée

Polyvalent, l’administrateur d’un musée n’en est pas moins indispensable, tans ses missions sont variées. Il veille à la sécurité du bâtiment et des personnes en lien avec le responsable sécurité et le directeur du musée, mais s’occupe également de la gestion administrative, sociale, juridique et budgétaire d’un musée. Son principal objectif est de s'assurer que les projets de l'institution se concrétisent dans un cadre légal et formel. Il peut ainsi accompagner un artiste tout au long de la mise en œuvre d’un projet, rédiger les contrats, établir un plan de trésorerie et anticiper les dépenses, évaluer les besoins de la structure en termes de personnel, etc.

Comment devenir Administrateur de Musée ?

Pour exercer ce métier un bac + 5 est requis en production culturelle ou en gestion de projets culturels. Des écoles comme l’IESA (Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture), l’EAC (Ecole supérieure d'économie d'art et de communication), ou l’ICART (l'école du management de la culture et du marché de l'art) proposent des diplômes en 2 ans après un bac + 3.

Directeur de musée

Le directeur d’un musée incarne l’institution qu’il dirige. Il est responsable de l’image du musée auprès du public. Sa mission est double : d’un côté il gère un bâtiment, une équipe, un budget, et de l’autre, il participe à la conservation des œuvres dont il a la charge, programme des expositions, propose parfois des acquisitions pour enrichir ses collections en fonction de son budget. Ses compétences sont donc à la fois artistiques, bien sûr, mais aussi humaines, financières, administratives, managériales…

Quelle formation pour devenir directeur de musée ?

Pour être directeur de musée, il faut au minimum une formation à bac + 5, comme un master universitaire spécialisé en conservation du patrimoine ou bien le diplôme de l’Ecole du Louvre ou  encore de l’ICART (l'école du management de la culture et du marché de l'art). La plupart ont été longtemps conservateurs du patrimoine avant d’accéder à cette fonction.

Attaché de conservation

Bras droit du conservateur de musée, l’attaché de conservation l’assiste dans ses missions de préservation des objets constitutifs des collections. Il participe, par exemple, à leur emballage afin de les entreposer dans la réserve. Son métier possède également une dimension scientifique puisqu’il recherche parfois des informations sur une pièce afin d’en déterminer l’origine, son histoire, etc. Le côté pédagogique de sa fonction le conduit également à être de temps en temps en contact avec le public pour des visites guidées. Il prépare en outre, avec les commissaires d’expositions, les futures expositions pour choisir quelles œuvres seront montrées. Enfin, à l’aise à l’écrit, il peut rédiger de temps à autre des articles ou des descriptions pour des catalogues ou pour les cartels, ces petites étiquettes qui accompagnent et documentent chaque œuvre présentée au visiteur.

Comment devenir attaché de conservation ?

L’attaché de conservation a réussi le concours d’attaché territorial de conservation du patrimoine, spécialité « musées », accessible avec un diplôme de niveau bac + 3 minimum, dans les domaines de la muséographie et du patrimoine, par exemple. Ce concours de la fonction publique territoriale est organisé tous les 3 ans environ en fonction des postes à pourvoir.

Conservateur du patrimoine

Le conservateur du patrimoine (également appelé conservateur de musée) conserve une collection afin de lui permettre de traverser le temps et de passer d’une génération à l’autre. Dans cette optique, il a en charge leur conservation préventive, leur restauration, mais aussi leur étude : en effet, pour conserver un objet il faut le connaître et s’être renseigné sur son histoire, son contexte de création, aussi bien que sur l’artiste qui l’a conçu. Enfin, le dernier aspect de son métier est la transmission : les musées sont en effet là pour être visités et le conservateur va mettre en place des expositions (temporaires ou permanentes) pour donner envie au plus grand nombre de les découvrir.

Comment devenir conservateur du patrimoine ?

Pour accéder au métier de conservateur du patrimoine, il faut avoir réussi le concours du même nom organisé par l’INP (Institut national du patrimoine) pour le compte de l’État, de la Ville de Paris et, sur la base d’une convention avec le CNFPT, des collectivités territoriales. Par la suite, le lauréats intègrent l’INP pour une formation de 18 mois.  

Régisseur d’œuvres d’art

Organiser le déplacement d’une ou plusieurs œuvres, soit vers la réserve du musée après une restauration ou un prêt, soit, inversement, vers les ateliers de restauration ou à l’extérieur pour un prêt lors d’un événement ne peut se faire sans le régisseur d’œuvres d’art. Ce dernier supervise tous les mouvements internes ou externes des collections, ce qui comprend la gestion des transporteurs des œuvres et le suivi administratif des prêts. Un métier majoritairement au cœur de la logistique. Ce spécialiste peut même être amené à suivre une œuvre dans son déplacement à l’autre bout du monde. Son sens du relationnel lui permet de travailler avec les conservateurs, les restaurateurs, les personnes du service de documentation et les installateurs (agents techniques). Il manipule toute la journée des œuvres d’art ce qui lui confère une responsabilité essentielle dans le soin qu’il leur apporte.

Quelles études pour devenir régisseur d’œuvres ?

Intermédiaire indispensable de la mise en place d’une exposition, le régisseur d’œuvres d’art peut exercer après avoir obtenu un bac + 5 à l’université (master en histoire de l’art avec différents parcours suivant l’université), ou en école (Ecole du Louvre, IESA - Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture -, etc.).

Responsable de collection

Sous la responsabilité directe du directeur de musée, le responsable de collection veille sur la collection qui lui est confiée. Chaque pièce de cette collection est étiquetée et porte un numéro qui permet de la répertorier. Le responsable de collection tient ainsi l’inventaire à jour et enrichit sa collection de nouvelles pièces lors d’acquisitions ou de donations.

Il exerce essentiellement dans la réserve du musée, où il procède à des traitements préventifs des œuvres, repère les pièces éventuellement abîmées pour préparer une future restauration. Tous les 10 ans, les musées labellisés « musée de France » sont soumis au récolement. Cette opération consiste à vérifier que les pièces inscrites sur l'inventaire sont toujours présentes, mais également que leur état de conservation est satisfaisant (faut-il un nettoyage, une restauration, un nouveau numéro d’inventaire ?). Son métier revêt également une dimension de recherche scientifique et de valorisation des collections : pour cela il participe à des publications, des colloques, des présentations d’expositions temporaires, etc.

En bref, les principales missions du responsable de collection sont la gestion de la collection, son enrichissement, sa diffusion et sa préservation.

Le mot « collection » désigne les objets exposés dans un musée. Il peut s’agir de tableaux, de costumes, d’instruments de musique, de voitures, d’objets historiques, etc., pour ne donner que quelques exemples.

Comment devenir responsable de collection dans un musée ?

Vous avez dit responsable de collection ? Ce métier qui exige de bonnes bases en gestion de l’art, demande également de bien connaître les réglementations en matière patrimoniale. Une formation solide à bac + 5 est donc importante. L’école du Louvre dispense une formation en histoire de l’art (licence) puis plusieurs spécialités de masters qui en font LA référence dans le secteur muséal. D’autres écoles sont à citer également comme l’IESA (Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture), l’EAC (Ecole supérieure d'économie d'art et de communication), ou l’ICART (l'école du management de la culture et du marché de l'art). Elles proposent des diplômes en 2 ans après un bac + 3, spécialisés sur le marché de l’art. L’université propose également des masters avec des spécialisations en gestion des collections (Paris 1, Strasbourg, Rennes 2…).

Responsable de la conservation préventive

Le responsable de la conservation préventive est garant de la protection des collections. Il doit pour cela prévenir toute dégradation en prenant en compte l’environnement des œuvres et leurs conditions de stockage dans les réserves : il lutte, par exemple, contre les effets des variations climatiques en maintenant en permanence le bon taux d’humidité, la bonne température, etc. Il est également vigilant à la présence d’insectes ou d’autres espèces dans les réserves ou les lieux d’exposition et qui peuvent dégrader les œuvres, qu’il s’agisse de pièces textiles, de bois ou faites d’autres matériaux. Il anticipe les dégâts pouvant être causés par les manipulations répétées des œuvres ou les vibrations occasionnées par leur transport.

En somme, au quotidien, le responsable de conservation préventive conçoit, planifie et met en œuvre des systèmes et des procédures pour assurer la pérennité des collections dans leur ensemble. A ce titre, il conseille également les équipes de la conservation dans la mise en place des expositions temporaires, par exemple.

Quelle formation pour être responsable de la conservation préventive ?

Entre l’Ecole du Louvre ou un master spécialisé en conservation préventive du patrimoine, il y a le choix pour se former au métier de responsable de la conservation préventive (mais le bac + 5 est obligatoire !).

Documentaliste de musée

Comme son nom l’indique, le documentaliste de musée contribue, par son expertise, à stocker et numériser de la documentation scientifique (sur une technique, un mouvement artistique, une aire géographique, une ère historique…).

Son action est centrale pour la conservation et la médiation des œuvres, mais aussi et surtout pour la conception des expositions. En effet, sur demande, il élabore des dossiers documentaires sur le sujet de l’exposition envisagée, et met à disposition l’iconographie et la documentation existantes sur les œuvres pressenties. Le reste du temps, il garantit l’actualisation de son fonds documentaire, participe à la politique d’acquisition de livres ou documents, assure la relecture et la correction des catalogues, s’occupe de l’actualisation du site web, etc.

Comment devenir documentaliste de musée ?

Travailler en tant que documentaliste de musée nécessite, après un bac + 3/4 (en histoire de l’art, en sciences de l’information…) de passer le concours de chargé d’études documentaires organisé par du ministère de la Culture. Il existe 3 options à choisir dans ce concours : documentation, archives et régie d’œuvres.

Conservateur-restaurateur du patrimoine

Spécialiste de la conservation-restauration des œuvres d'art et des objets historiques pour les protéger de la détérioration, le conservateur-restaurateur du patrimoine fait son possible pour prolonger le plus possible la vie des œuvres d’un musée. Pour cela, on le sait peu, il possède de solides connaissances en physique-chimie.

Sa première action va consister à observer de manière poussée l’objet à restaurer. Suivent alors les opérations de restauration comme le nettoyage, les consolidations, l’application de vernis, etc. qui peuvent prendre des heures tant son travail est empreint d’une minutie extrême. Il doit également consigner et photographier toutes ses interventions pour en garder la trace.

Florence Cosson travaille comme cheffe du service conservation-restauration au Cnap (Centre national d’arts plastiques), un des principaux opérateurs du ministère de la Culture dans le domaine des arts visuels. Sa mission est de soutenir et de promouvoir la création contemporaine dans toute sa diversité (peinture, sculpture, design, photographie, vidéo, design graphique, etc.) ainsi que l’ensemble des professionnels. Le Cnap rassemble aujourd’hui près de 108 000 œuvres acquises depuis plus de 2 siècles et assure leur diffusion dans le cadre de prêts et de dépôts dans des musées, des centres d’art ou encore des administrations (ministères, mairies, préfectures, ambassades…).

Titulaire de deux masters (« métiers du patrimoine » et « régisseur d’œuvres d’art »), Florence Cosson nous parle de ses missions au quotidien. « Notre particularité c’est que nous n’avons pas de lieu d’exposition comme dans un musée. Nous travaillons essentiellement dans les réserves, sans contact avec le public. Nous possédons notre propre atelier de restauration. Nous avons également une mission de conseil en conservation-restauration auprès des autres établissements. Nous travaillons donc beaucoup avec les restaurateurs et les conservateurs du patrimoine sur l’ensemble du territoire. Nous gérons aussi les déplacements des œuvres et il y a une partie administrative importante (programmer la restauration, la suivre et l’archiver pour acter ladite restauration). Nous avons également un partenariat avec l’INP (Institut national du patrimoine), les futurs restaurateurs en dernière année d’études travaillant sur des œuvres de la collection. »

Comment faire pour devenir conservateur-restaurateur ?

Si le métier de conservateur-restaurateur du patrimoine vous tente, sachez qu’il faut être titulaire d'un bac + 5 en conservation-restauration. Pas moins de 4 formations sont reconnues par le ministère de la Culture et délivrent un master en conservation-restauration des biens culturels permettant d’intervenir sur les collections des musées de France : celle de l’INP (Institut national du patrimoine), celle de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, celle de l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours et, enfin, celle de l’École supérieure d’art d’Avignon.

Chargé de production

Parfois appelé coordinateur projet, le chargé de production participe à des projets d’expositions et d’animations des collections. Pour cela, il planifie puis concrétise les différentes étapes d’une exposition dans le respect du calendrier et du budget imparti. Il assure la coordination des opérations avec l’ensemble des collaborateurs internes et des prestataires mobilisés sur le projet afin de prévoir les moyens logistiques, humains et financiers nécessaires à la l’organisation de l’événement. De manière plus détaillée, il veille au calendrier de production et coordonne l’interaction entre les différents services du musée et les prestataires.

Quel diplôme pour devenir chargé de production ?

Devenir chargé de production nécessite une double formation en gestion et histoire de l’art de niveau bac + 3.

Commissaire d’exposition

Le commissaire d’exposition conçoit et organise une exposition (de peinture, de sculpture, de design, d’art contemporain, etc.). Il est donc missionné pour créer de A à Z cet événement en choisissant le thème, les artistes, les œuvres… En véritable chef d’orchestre, il gère le budget, supervise la scénographie de l’exposition (qu’il délègue parfois à un scénographe interne ou externe au musée) et son catalogue, contacte et négocie avec les artistes, réfléchit au type de diffusion numérique et/ou audio mis à la disposition du public. Il a ainsi l’occasion de pouvoir inviter des artistes très différents et de créer avec eux des liens forts tout au long de la conception et de la réalisation de l’exposition.

Son plus grand talent ? Son sens de l’organisation qui lui permet de mener à bien plusieurs projets à la fois. Il peut travailler transversalement pour plusieurs musées ou être affecté dans un unique musée grâce à son domaine pointu de compétences en archéologie, en peinture, en sculpture, etc.

Quel diplôme pour devenir commissaire d’exposition ?

Pour travailler comme commissaire d’exposition, il faut le plus souvent un niveau bac + 5. Le mastère commissariat d’exposition de l’IESA (Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture), par exemple, est un des diplômes possibles, mais d’autres écoles comme l’IESA (Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture), l’EAC (Ecole supérieure d'économie d'art et de communication), ou l’ICART (l'école du management de la culture et du marché de l'art) proposent des diplômes en 2 ans après un bac + 3 spécialisés sur le marché de l’art. L’université propose également des masters avec des spécialisations en stratégies muséales et gestion de projets (Paris 1, Bordeaux, Montpellier, université de Lorraine, ICP - Institut catholique de Paris -…).

Muséographe

Vous avez vu une belle exposition ? C’est grâce au savoir-faire du muséographe. Ce dernier assiste le conservateur ou le commissaire d’exposition dans la mise en valeur des pièces exposées dans les salles d’un musée. A lui de créer une ambiance et de faire déambuler le visiteur dans l’exposition selon un parcours défini. Suivant le public auquel il s’adresse, il va utiliser plus ou moins d’outils ludiques pour raconter une œuvre : films, jeux, maquettes…

Il travaille avec différents professionnels : scénographes, éclairagistes, graphistes, décorateurs, réalisateurs de films et de multimédia. Il écrit les textes des films de l’exposition, des audioguides, etc. Le temps de préparation d’une exposition peut lui prendre une année entière.

Comment se former au métier de muséographe ?

Des écoles comme celle de l’Ecole du Louvre et quelques universités proposent un cursus en muséographie au niveau bac + 5 pour devenir muséographe.

Guide-conférencier/médiateur culturel

De plus en plus connu sous le nom de médiateur culturel, le guide-conférencier est salarié ou indépendant et assure, dans un musée, les visites commentées en français ou dans une langue étrangère. Sa particularité est de rendre l’histoire vivante. Être guide conférencier c’est également avoir accès aux endroits les plus secrets d’un musée ou d’un monument, par exemple, et connaître par cœur le lieu qu’on fait visiter. Pour préparer les visites, il travaille en amont, effectue des recherches, se nourrit d’anecdotes, et son plaisir au quotidien reste la transmission de ses connaissances. Il peut être amené à faire la même visite plusieurs fois par jour, donc il est tenu de s’adapter au public qu’il accompagne (âge, langue…).

Comment devenir guide conférencier ?

Exercer comme guide conférencier requiert de détenir la carte professionnelle de guide-conférencier, indispensable pour conduire des visites dans les musées de France. Cette carte est délivrée après la licence professionnelle guide-conférencier (à bac + 3).

Responsable du service des publics

Créé en 1982, le service des publics des musées est chargé de la mise en place de propositions culturelles, comprenant un large programme de médiations. Professionnel peu connu, le responsable du service des publics œuvre en coulisses pour inciter tous types de personnes, parfois éloignées de cet univers, à venir au musée.

Frédéric Bigo pilote le service des publics du musée des 11 musées de la métropole de Rouen. Il nous en dit un peu plus sur son métier « Mon rôle et celui des médiateurs culturels consiste à interagir avec différents publics par des moyens divers : nous pouvons organiser des visites, des ateliers pratiques pour des adultes ou des enfants, créer des dispositifs de médiation numériques, ludiques, sensoriels pour mobiliser d’autres sens que la vue, programmer un spectacle vivant grâce à une compagnie de théâtre, faire venir des musiciens, des conteurs, prévoir des séances de cinéma en plein air. Il nous arrive d’aller dans les prisons, les hôpitaux, les Ehpads, les centres sociaux ou commerciaux, sur les marchés ou dans les zones rurales, bref partout où on peut toucher un public qui ne fréquente pas les musées pour des raisons diverses. Grâce à des actions diverses nous leur délivrons le message suivant : Venez comme vous êtes, le musée vous appartient ! Enfin, nous pouvons nous occuper du confort à l’intérieur du musée pour lutter contre la fatigue physique et intellectuelle, voire réserver des temps d’échange avec le public pour recueillir leurs remarques sur ce qui leur a plu ou non afin de nourrir notre expertise et de proposer par la suite des améliorations ».

Quel cursus pour devenir responsable du service des publics ?

Tel un médiateur entre le musée et le public, le responsable du service des publics a suivi un cursus en médiation culturelle ou socioculturelle jusqu’à bac + 5, obtenu à l’université ou en école comme à l’Ecole du Louvre, à l’ICART (l'école du management de la culture et du marché de l'art) ou dans d’autres écoles. L’IESA (Institut d'études supérieures des arts, marché de l'art, métiers de la culture), par exemple, délivre un mastère en politiques de médiation culturelle.

D’autres métiers pour travailler dans un musée

A l’entrée d’un musée, des personnes s’occupent de la sécurité des lieux et de la vente des billets. Comme le souligne Frédéric Bigo, responsable des 11 musées de la métropole de Rouen, « les métiers de l’accueil sont fondamentaux. Un mauvais accueil change la perception du lieu par le visiteur ».

N’oublions pas les techniciens muséographes qui travaillent au montage et au démontage des expositions, les socleurs spécialisés dans l’emballage, le déplacement, le transport, l’accrochage ou le soclage des œuvres, le gestionnaire de la boutique quand il y en a une ; ou bien le photographe, chargé de photographier les œuvres et de classer les photos pour constituer l'inventaire des collections du musée, mais qui réalise aussi les photos des œuvres présentées lors des expositions ; ou encore les chargés de communication et de marketing qui s’occupent de la promotion du musée, de la gestion des relations publiques et de la communication avec le public ; et enfin, ceux qui entretiennent un musée car un musée est aussi un bâtiment.

Quelles qualités et compétences faut-il pour travailler dans un musée ?

Tous les métiers décrits exigent un intérêt marqué pour la culture et le patrimoine. Ce sont aussi des professions où les relations publiques et la communication ont toute leur importance tout comme le sens du travail en équipe, du management et, bien sûr, l’envie de transmettre.

Savoir communiquer en langue étrangère est important pour la plupart des métiers, de directeur de musée à guide-conférencier, en passant par le régisseur, le commissaire d’exposition ou encore le responsable d’exposition.

Pour les métiers en relation avec le public (notamment celui de guide-conférencier) il faut aimer le contact humain.

Quant au documentaliste, il doit avoir le souci du détail, aimer enquêter, analyser l'information, communiquer.

Quelles sont les conditions de travail dans un musée ?

Exceptés les guides-conférenciers qui travaillent durant la journée, les week ends et en nocturne de temps à autre dans des environnements souvent bruyants, la plupart des professions s’exercent dans des atmosphères plutôt feutrées et de manière sédentaire, au sein d’un musée. Néanmoins, les déplacements peuvent être fréquents à l’intérieur du bâtiment (salles d’expositions, réserves, bureaux…) où à l’extérieur pour des rendez-vous, pour participer à des événements ou des réunions entre musées, etc. Le régisseur d’œuvres d’art peut, lui, être amené à accompagner une œuvre dans son voyage aux 4 coins de la planète (opération dite de « convoiement »).

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