Devenir Dermatologue : métier, études, salaire

Spécialisé dans le traitement des maladies de peau, ce médecin exerce plus souvent en libéral qu’à l’hôpital. En cabinet, il traite en général des pathologies “bénignes” (acné, eczéma, verrues, grains de beauté suspects, allergie au soleil, etc.) et réalise des gestes chirurgicaux simples. Il peut également effectuer des actes esthétiques, comme le peeling, non remboursés par la Sécurité sociale.

Certains problèmes de peau ont une origine psychique : plus que d’autres spécialistes, le dermatologue doit être à l’écoute de ses patients et faire preuve de beaucoup de psychologie.

À l’hôpital, il est plus souvent confronté à des pathologies lourdes : cancers de la peau, grands brûlés… Son travail est alors beaucoup plus “technique”.

Les missions d’un dermatologue sont variées et se déclinent suivant le lieu d’exercice :

• Diagnostiquer les maladies de la peau, des cheveux et des ongles

• Prendre en charge les maladies inflammatoires chroniques de la peau (psoriasis, eczéma, etc.)

• Gérer les infections cutanées (mycoses, herpès, etc.)

• Dépister les cancers de la peau (mélanome, carcinome basocellulaire, etc.)

• Prescrire des traitements médicaux adaptés à chaque pathologie

• Réaliser des biopsies cutanées pour confirmer un diagnostic

• Effectuer des actes de chirurgie cutanée simples (excision de tumeurs, lésions, etc.)

• Surveiller l'évolution des maladies de peau et ajuster les traitements, si nécessaire

• Conseiller les patients sur les soins de la peau et les mesures de prévention

• Réaliser des actes de dermatologie esthétique (peeling, injection de botox, etc.)

• Assurer un suivi des patients pour toute problématique dermatologique

Depuis 2020, exit la PACES, le concours et le numerus clausus. Avec la réforme des études de santé, il faut désormais s'inscrire sur Parcoursup et opter pour une Licence option Accès Santé (L.AS) ou un Parcours Accès Spécifique Santé (PASS).

Les cinq années qui suivent donnent les bases du médical et approfondissent les pathologies. Le choix de la spécialité intervient à la fin de la sixième année d’études. Pour la session 2024/2025, il y avait 94 places en dermatologie-vénérologie contre 118 places l’année précédente.

Suivent alors quatre à six années d’internat. L’étudiant obtient alors le DE de docteur en médecine, assorti du DES (Diplôme d’Études Spécialisées) de la discipline suivie (ici, la dermatologie et vénéréologie).

Le dermatologue doit être à l'écoute de ses patients, comprendre leurs préoccupations et leurs souffrances, souvent liées à des affections chroniques ou à des problèmes d'esthétique. Les actes médicaux et chirurgicaux réalisés par un dermatologue requièrent une grande précision et une attention aux détails.

En plus de soigner les maladies de la peau, le dermatologue peut être amené à réaliser des actes de médecine esthétique. Un sens de l'esthétique est donc un plus pour ceux qui se tournent vers les questions de vieillissement de la peau.

En France, on dénombre un peu plus de 3.750 dermatologues en exercice. Parmi eux, 19 % ont choisi de pratiquer leur activité dans les hôpitaux, 56 % en libéral et 25 % en activités mixtes.

À noter : le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues alarme chaque année sur le manque de dermatologues sur le territoire français avec le non-remplacement de ceux et celles qui vont partir à la retraite dans les années à venir (50 % des dermatos en activités ont plus de 55 ans).

Le salaire d’un dermatologue exerçant à l’hôpital est fixé par la grille indiciaire de praticien hospitalier. À temps plein, la rémunération débute à 4 500 euros bruts mensuels (échelon 1) et peut atteindre 9 200 euros bruts par mois en fin de carrière (échelon 13).

En libéral, ses revenus vont dépendre du nombre de patients qu’il reçoit chaque jour, et de l’amplitude horaire de son cabinet de dermatologie : plus il assure d’heures de consultation, plus son revenu augmente. Se spécialiser dans les actes de chirurgie esthétique est aussi bien plus rémunérateur. Mais, malgré les idées reçues, la dermatologie esthétique ne représente que 10 % de l’activité totale, selon le Syndicat.

Selon le site spécialisé ProfilMédecin, 72 % des dermatologues exerçant en France en 2022 sont des femmes. À titre de comparaison, elles ne sont que 49 % toutes spécialités médicales confondues.